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Tour de la nouvelle-Zélande (8) : George Sound

Moins de 8 miles au Sud de Bligh sound, George sound.

Les Maoris l’ont baptisé Hou Hou (l’arbre à cinq doigts), 2 bras courts près de l’entrée puis le South West Arm au sud-ouest. C’est probablement le fiord le plus protégé du Fiordland.

C’est encore à John Grono que l’on doit le nom de baptême de ce fiord, mais cette fois, en l’honneur d’un voilier sloop qui appartenait à son ami John Palmer et naviguait sur la rivière Hawkesbury en Australie.

 

 

 

Nous nous dirigeons vers le premier bras, Anchorage Cove.

Les dauphins sont de nouveau au rendez-vous devant les étraves de Cat’leya…

Nous nous habituons peu à peu à naviguer dans ces canaux bordés de hautes montagnes, même mon drone qui peut voler à 500 mètres d’altitude est loin d’atteindre les sommets environnants…

 Que faire de mieux que de vous inviter à vous déplacer vous-mêmes dans un panorama 3D…

Le lendemain, petite navigation vers Alice Falls anchorage.

Le temps est nuageux et les paysages deviennent encore plus impressionnants.

Nous irons « escalader » la cascade qui mène au lac Alice, puis petite excursion vers le lac Katherine jusqu’à un pont de câble…

Enfin il est temps de faire notre première plongée… et première rencontre des fameuses langoustes du Fiordland…

Tour de la Nouvelle-Zélande (7) : Bligh Sound

Nous voici donc dans le Fiordland !

C’est une région très isolée, difficile d’accès située au Sud-Est de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande. Le magnétisme du Fiordland provient de la combinaison d’une nature sauvage et préservée, de paysages magnifiques où la montagne fait la part belle à la mer, d’une histoire très riche liée aux exploits du Capitaine Cook, aux chasseurs de phoques et de baleines, à l’épopée des mines d’or et de charbon,…

Du Nord au Sud, de Milford à Dusky via Doubtful Sound, l’environnement évolue d’un paysage montagneux et minéral, parfois encaissé, à une sensation d’immensité où les hautes montagnes ne jouent plus que le rôle d’écrin pour les nombreux bras de mer et les îles qui les séparent.

Le terme de « sound » qui en anglais désigne un bras de mer façonné par les rivières puis submergé lors de l’abaissement  du niveau des terres est trompeur, ici il s’agit bien de fjords creusés par les glaciers il y a environ 20000 ans. Dans Milford Sound, il suffit de lever les yeux pour apercevoir quelques glaciers et leurs neiges éternelles culminant à près de 2700 mètres !

Par ces latitudes, 45° Sud, le temps n’est pas toujours clément, et les successions des systèmes météo apportent leur lot de coups de vent et de pluie. Mais ici, la pluie est source de beauté, dès qu’elle apparaît ce sont une multitude de cascades qui éclosent sur les flancs des montagnes, une lumière zébrée de nuages qui donnent un éclairage dramatique aux paysages… puis lorsque le front est passé, la clarté du ciel sublime la nature.

La nature qui est d’ailleurs bien généreuse pour le navigateur, langoustes (que l’on a le droit de pêcher en plongée bouteille), morue bleue, thon rouge, coquilles sain-Jacques, ormeaux, moules, cerfs pour les chasseurs, etc… Il n’est vraiment pas nécessaire de remplir les congélateurs avant le départ…

Bligh Sound est 17 miles nautiques au Sud de Milford, les déplacements entre fiords sont donc faciles, même à la voile…

Le nom fut donnée à ce fiord par le Capitaine John Grono dont le bateau s’appelait « Governor Bligh » en l’honneur du gouverneur de Nouvelle Galles du Sud, William Bligh.

Nous progressons entre  2 murs de pierres et de végétation vers le fond du fiord, Bounty Heaven.

Quelques dauphins viendront nous souhaiter la bienvenue, ils sont énormes ici !

Les fonds remontent brutalement à l’estuaire de la rivière Wild Natives par l’accumulation des alluvions qui forment une boue solide.

L’attrait du Fiordland c’est aussi aussi le plaisir de se retrouver tout seul au mouillage…

 

 

 

Tour de la Nouvelle-Zélande (6) : Milford Sound, Deep Water Basin

Milfird Sound est le fjord le plus au Nord du Fiordland.

Notez qu’un anglais un « sound » s’applique à une zone creusée par l’eau dans la montagne alors que les Fiordlands ont été façonnés par les glaciers.

Deep Water basin est tout au fond de Milford Sound et offre un mouillage très protégé des accélérations de vent qui peuvent être vicieuses ici…

Nous prenons une bouée d’un ami de Thierry (le propriétaire skipper de Nemo-Sumo) qui possède l’un des bateaux de croisière qui font découvrir la région.

 

C’est aussi la fin du fameux chemin de randonnée le Milford Trtack, 33 miles à travers les montagnes qui se fait en plusieurs jours grâce aux refuges répartis le long du trajet… Nous l’emprunterons jusqu’à la première cascade le long de la rivière « Arthur river »que nous avons explorée en dinghy la veille.

Tour de la Nouvelle-Zélande (5) : en route vers les Fiordlands

Une fenêtre météo s’ouvre enfin pour descendre le long de la côte Ouest de l’île du sud jusqu’à Milford Sound le premier fjord au Nord des Fiordlands.

Nous quittons Torrent Bay pour virer Sand Pitt, une langue de dune qui nous mènera au Cap Farewell, le vent est fort mais nous n’aurons pas les rafales à 30 Nœuds prévus sur les Gribs… Le vent est de trois quarts arrière et nous fait passer le Cap Farewell à bonne vitesse.

Puis les falaises de craie laissent la place à un paysage plus brumeux. Nous mettons le cap vers le large pour être en position favorable pour la bascule prévue le lendemain.

La pluie nous accompagnera tout le long du voyage jusqu’au matin où, petit à petit, nous découvrons la côte à la faveur des rayons de soleil retrouvés.

2 jours de navigation plus tard et nous voici à Martin’s Bay, où vécut une communauté Maori dès 1650 et qui fut également l’un des sites des premiers colons anglais qui n’y vécurent pas longtemps à cause de l’isolement et des conditions difficiles dans ces contrées; nous sommes déjà par 44° Sud de latitude… Cette baie m’avait émerveillé dans le documentaire sur les Fiordlands… et le soleil apporte un éclairage nouveau beaucoup plus joyeux.

L’entrée de Milford Sound apparaît déjà, il fait beau et je ne reconnais pas les paysages sombres, humides et brumeux découverts dans le même documentaire, tout me paraît lumineux mais minéral, sauvage et tellement différent de ce qui m’a été offert de voir jusqu’à présent.

Tout autour de nous des sommets, certains à plus de 2000 mètres d’altitude, d’où s’échappent des cascades, des glaciers même. Avec cette lumière, j’ai du mal à imaginer pourquoi ce paysage tourmenté, façonné par les glaciers il y a 20000 ans porte le surnom de « Shadow land », la terre des ombres…

Depuis 1990, la région des Fiordlands fait partie du Patrimoine de l’Humanité, de sévères restrictions garantissent la perrénité de ces sites et s’accompagne de politiques touchant la pêche, les réserves marines et la protection de certaines espèces aussi bien marines que terrestres.

La remontée du fjord dure 1 heure et nous rejoignons Nemo-Sumo, notre compagnon de route au mouillage dans Deep Water Basin.

et Voici la vidéo du voyage…

Tour de la Nouvelle-Zélande (4) : Nelson et la Baie de Tasman

Nelson est réputée être le ville la plus ensoleillée de Nouvelle-Zélande … Nous aurons 4 jours de pluie continue au mouillage avec de vents forts…

Quand il ne pleut pas, la ville semble agréable à vivre avec de nombreuses pistes cyclables (plutôt inhabituel ici…), quelques maisons de style colonial et le jardin de la Reine Charlotte qui jouxte la rivière qui traverse la ville.

Nelson est la porte d’entrée au Park d’Abel Tasman, c’est un leu privilégié pour les randonnées, les refuges y sont réservés une année à l’avance; le site est vraiment magnifique.

Nous mouillons à Torrent Bay où se trouvent quelques grottes abritant des vers luisants..

 

Tour de la Nouvelle-Zélande (3) : d’Urville island

Au Nord-Ouest des Marlborough sounds, l’île d’Urville séparée de l’île du sud par la « French Pass ».

Jack le Pelorus, un fameux dauphin qui avait pris l’habitude d’accompagner les bateaux qui empruntaient cette passe, possède sa statue ici, près d’Emslie Bay.

C’est en l’honneur de Jules Dumont d’Urville, explorateur français qui le premier découvrit cette passe dans la première moitié du 19ème siècle que fut nommée l’île qui porte son nom, d’Urville island. Auparavant le capitaine Cook avait cartographié cette terre comme faisant partie de l’île du Sud…

Plus sauvage que le Pelorus sound, les montagnes qui la composent sont plus arides en cette saison et offrent une palette de couleur,  jaune ocre au vert, qui tranche avec la mer de Tasman.

Nous progressons le long de ses côtes pour atteindre Port Hardy et mouiller tout au fond de la baie.

Un peu plus au Sud, Greville Bay, le mouillage à l’entrée jouxte un lac d’eau douce.

Ce sera notre dernière halte avant Nelson.

Tour de la Nouvelle-Zélande (2) : Pelorus sound

Les Marlborough Sounds forment un véritable labyrinthe de méandres creusés par les rivières dans le relief du nord de l’île du Sud, (ce ne sont donc pas des fjords contrairement aux Fiordlands..) ce qui leur vaut le nom de « sounds ».

Pelorus sound est le plus long, il s’étend jusqu’à Havelock, la capitale kiwi de la moule et comprend de nombreux bras dont Kenepuru sound.

Naviguer dans ces magnifiques paysages est malheureusement souvent impossible à la voile… par manque de vent ou à cause des brusques changements de direction.

Portage est l’un des mouillages tout au fond du Kenepuru sound.

Nous y serons invité par Gary et Hélène à partager un dîner autour d’un cochon sauvage avec tourte leur famille. Le lendemain, pratique de la voile sur CAT’LEYA dans la baie…

World’s end (« la fin du monde ») est un havre de tranquillité où s’abritent de nombreux voiliers. Nous y voici en compagnie de Nemo Sumo,  le catamaran à moteur de Thierry avec qui nous partageons cette nouvelle aventure.

 

Plus au Nord, Port Ligart constitue l’entrée du Pelorus sound. Il faut veiller aux nombreuses fermes à moule qui occupent les rivages. Les maoris ont développé cette industrie afin de permettre à leur communauté de vivre sur ces terres et de leur assurer un travail. C’est aujourd’hui une industrie florissante et exportatrice.

Le coucher de soleil nous offrira un spectacle inoubliable…

Homestead Bay est tout au fond de Port Ligar.

 

 

Tour de la Nouvelle-Zélande (1) : Bay of Islands to Marlborough Sounds

Cela fait maintenant plus de 2 ans que CAT’LEYA s’est réfugiée en Nouvelle-Zélande… d’Auckland au cap Kari Kari, nous avons découvert une côte magnifique et un terrain de jeu exceptionnel en voilier. Les escapades à terre vers Roturoa, New Plymouth, etc… m’ont donné un autre éclairage sur ce pays verdoyant, mais l’histoire ne pouvait s’arrêter là…

L’île du sud m’est complètement inconnue, et au gré de ma curiosité, j’ai parcouru des récits de voyages vers cette autre Nouvelle-Zélande, les Marlborough Sounds, les Fiordlands, Stewart island, etc… Bien sûr les conditions de navigation dans ces latitudes plus australes (14° de latitude plus sud que Bay of islands, donc encore plus sud que la Tasmanie…) sont bien plus « rigoureuses », mais c’est une nouvelle aventure que j’ai décidé de vivre et que je prépare depuis quelques mois.

Plusieurs options sont envisageables pour rejoindre South Island, mais la côte Ouest est la plus directe bien  qu’empruntant la mer de Tasman.

Reste à attendre les conditions météo pour descendre la côte Ouest…

Un anticyclone sur le Nord-Est de la Nouvelle-Zélande crée un flux de Nord avec des vents souvent faibles mais des conditions de navigation confortables…

A l’inverse une dépression descendant vers le Sud peut offrir un flux favorable à une navigation rapide…

C’est cette option qui s’offrira à nous, avec une grosse dépression venant des Fidji et se dirigeant vers l’Est de la Nouvelle-Zélande, reste à savoir comment sera la mer…

 

 

 

 

La remontée vers Cape Reinga se fera dans de bonnes conditions avec un flux de sud-Est, mais, à partir de North Cape, nous allons rencontrer , une mer chaotique et dure, tradition de la Mer de Tasman, et ce ce pendant les 100 premiers miles de notre descente.

le 13 janvier après-midi nous croisons North Cape puis le Cape Reinga et le fameux Banc Colombia et les vagues qui déferlent sur ces hauts-fonds; bien loin du paysage « idyllique » que nous avait offert cette journée de septembre en voiture…

La mer de Tasman tient ses promesses, une houle de sud-ouest vient s’opposer à celle créée par la grosse dépression qui nous suit et rend notre progression peu confortable…

 

 

Le 15 au matin, nous apercevons le mont Taranaki et son sommet en partie encore enneigé dominant la ville de New Plymouth que nous aurons quand même le temps d’atteindre avant que le vent tourne au Sud et nous barre la route.

Une nuit de repos bien méritée à New Plymouth et nous levons l’ancre pour les Marlborough Sounds. Nous descendons la côte au moteur, accompagnés par le Taranaki que nous gardons à l’oeil sur notre babord.

La bascule de vent prévue pour le soir, le vent virant du Sud-Est vers l’Est, nous offre une nuit sous voile et traversée rapide.

Puis c’est la remontée du Pelorus Sound vers la marina de Havelock où CAT’LEYA sera gratifiée d’un bon rinçage !

Nous voici sur l’île du Sud pour de nouvelles aventures !

Dernière escapade aux alentours de la Baie des îles

Nous avons fêté les réveillons de Noël et du Nouvel an avec des amis de bateau, néo-zélandais, australiens, kiwis et français, langouste arrosées de champagne français bien entendu !

Après les fêtes, une dernière virée vers le Nord de la baie des iles avant le départ pour l’île du Sud.

Face à Whangaroa Harbour, Stephenson island, une terre Maori.

Les îles Cavallis, un mouillage toujours apprécié, mais certains habitants (les goëlands de la photo) sont très territoriaux et n’aiment pas trop les étrangers…

Wangaihe, un mouillage bien protégé un peu au Sud en revenant vers la Baie des îles

Et enfin, Hurupukapuka, notre île préférée dans la baie des îles…

C’est notre dernier séjour dans la bai des îles avant le grand tour de la Nouvelle-Zélande qui va durer quelques mois…