Archives pour la catégorie Nouvelle Calédonie

Le monde sous-marin de la Nouvelle-Calédonie

Le « Caillou » se targue de ses nombreuses richesse souterraines, fer, nickel, chrome, etc… mais la Nouvelle-Calédonie possède des richesses tout aussi grandes dans ses eaux…

Je vous propose un petit tour en plongée sous-marine dans le lagon sud, Forêt de Snark, Ilôt Maitre, épave de la Dieppoise, etc… et Lifou, mon site préféré.

Ce qui m’a le plus impressionné durant ces plongées est la vitalité des coraux et leur diversité, je vous laisse découvrir…

Et voici 2 vidéos, l’une sur l’épave de la Dieppoise, un ancien démineur de la marine nationale, l’autre sur le site de la forêt de Snark.

Parmi les autres habitants fréquemment rencontrés dans les eaux néo calédoniennes, il faut citer les tortues marines très présentes sur les herbiers, les requins bien entendu, les dauphins, les cétacés même dans le lagon où les femelles conduisent leurs baleineaux probablement pour les former…

C’était le dernier article en Nuvelle Calédonie, la saison avance, la période cyclonique se rapproche, rendez-vous en Australie !

Observation d’oiseaux sur la grande Terre en Nouvelle-Calédonie

La Nouvelle-Calédonie possède également une faune endémique et nous partons aujourd’hui en observation avec une guide ornithologiste dans le Nord de Nouméa au Parc des Grandes Fougères.

Grâce à la guide qui connaît les chants des oiseaux, nous finissons par apercevoir un pigeon vert,

un Notou, le plus gros pigeon arboricole au monde,

et plusieurs Émouchet bleu

Le parc offre bien entendu un attrait par lui-même, en particulier ces fougères géantes que l’on retrouve aussi en Nouvelle-Zélande.

N’ayant pas pu voir de Cagou, l’oiseau emblème de la Nouvelle-Calédonie, nous partons le lendemain visiter le parc ornithologique de Nouméa.

Le parc participe en effet à la sauvegarde de l’espèce grâce à un programme de reproduction. Les Cagous ne volant pas sont donc des proies faciles pour leurs prédateurs tels que les chiens et les chats et leur extinction a été évitée de peu… Leur cri est également très spécial et ressemble plus à un aboiement qu’à un chant d’oiseau ! Nous aurons même droit à une danse…

Un peu plus loin des Colombines du Pacifique.

De retour au bateau, le soleil couchant nous offre un beau panorama sur Nouméa

 

Îles Loyauté : Lifou

Lifou est la plus grande des îles Loyauté.

 

Nous quittons Tadine vers Wé sur la côte Est de Lifou pour aller nous abriter dans la seule marina des Loyautés. Par chance il y a très peu de voiliers en ce moment et nous pourrons trouver une place le long du quai, entrée au « chausse-pied » garantie ! A marée basse, le récif émerge aux alentours.

 

l’île est aussi grande que la Martinique en surface mais beaucoup moins peuplée, c’est ici aussi la saison des mariages et difficile de trouver une voiture pour faire le tour de l’île…

Les cases traditionnelles sont très nombreuses le long de la route, la tradition semble perdurer bien plus qu’ailleurs.

Tout au Nord, la baie de Jokin et ses falaises. L’eau est d’une clarté incroyable, un bon présage pour les plongées futures …

Le village abrite une chefferie avec de belles cases.

Un peu plus au Sud, le village de Easo et la Chapelle Note Dame de Lourdes, dont l’entrée est gardée par une belle sculpture totem et qui offre un beau panorama sur la baie.

Nous retournons vers Wé pour la plage de Luengoni aud sud-est de Lifou et la Grotte les Joyaux de Luengoni. Cette Grotte est en parties immergée et l’accès aux différentes pièces se fait à la nage…

Le lendemain, magnifique plongée avec Hervé, dans on jardin (au sens propre puisque la mise à l’eau se fait de son jardin !). La visibilité est excellente, le relief tourmenté avec grottes et tunnels…

 

Îles Loyauté : Maré

Après une traversée rapide mais agitée avec une houle plein travers, nous atterrissons à Tadine, village principal de Maré, la plus sud des îles Loyauté.

Le lendemain matin, nous nous présentons au village pour faire la coutume, il y a une grande effervescence, c’est la période des mariages, et nous assistons à un défilé de voitures bruyantes qui se dirigent vers l’église pour la célébration nuptiale. La messe est essentiellement chantée, comme en Polynésie, et nous sommes éblouis par les voix et les belles robes des invitées.

Le grand chef est introuvable, et nous rencontrons son oncle qui va nous accueillir, Thierry un ancien pasteur à qui nous offrons quelques cadeaux, pièces de tissu, café et le billet de 1000 CFP…

Le village nous est désormais ouvert… Dès le lendemain matin, nous partons en excursion pour les 5 plages du Sud, la plage de Pédé, celle de Shini jusqu’à Nengone. Le sable y est magnifiquement blanc, le récif n’est pas très loin, et dans l’intervalle, des patates de corail parsèment une eau turquoise… Le temps est changeant et la pluie nous offrira un magnifique arc en ciel sous un ciel bien sombre.

Nous découvrons plusieurs coquillages de Nautile…

Dans la dernière baie, se trouve l’Hôtel Nengone village où nous dégusterons des crabes de palétuviers sauce tartare… prêts pour le retour !

Le lendemain, nous partons avec un guide local faire le tour de l’île, nous empruntons la route de la côte Ouest pour monter vers la baie du Nord où nous comptons faire un mouillage après Tadine, et ensuite découvrons le Trou de Bone.

Nous voici bientôt à La Roche, l’autre village important situé, lui, sur la côte Est à proximité de l’aéroport. L’ancienne église à été malmenée par un tremblement de terre et est désormais abandonnée. Le site comprend aussi un presbytère et probablement ce qui fût une ancienne école.

Nous sommes le 5 août, demain il y aura 11 ans, un drame éclata ici lors d’une manifestation contre la hausse des prix des billets d’avion d’Air Calin qui dégénéra en affrontement et coûta la vie à plusieurs jeunes de Mare, les coupables ne furent jamais identifiés et chaque année des insulaires se rassemblent en leur mémoire pour demander justice…

Plus au sud, le site du Saut du guerrier, la légende raconte qu’un guerrier, alors qu’il était poursuivi par une tribu rivale, réussit à sauter d’une berge à l’autre entraînant ainsi à la mort ses poursuivants qui ne purent ré-éditer son exploit… 

Nous nous arrêtons  devant le trou Pethoen, un ancienne grotte qui a du s’effondrer en partie,

avant de poursuivre sur la côte sud et repasser devant le village de Nengone et quelques cases traditionnelles.

Enfin, l’aquarium naturel, un havre de corail et de mer turquoise où des tortues viendraient s’abriter durant les cyclones…

Non loin de Tadine, la tombe de Yeiwene Yeiwene assassiné le 4 mai 1989 à Ouvéa en compagnie de Jean-Marie Tjibaou, signataire des Accords de Matignon, par un opposant kanak à la politique que souhaitait mener le leader indépendantiste.

 

 

L’ilot Brosse

Situé à quelques miles nautiques de l’île des Pins, l’ilot Brosse est l’un des rares mouillages autorisés pour les voiliers de passage. Le lendemain de notre arrivée à l’île des Pins, il nous faut changer de mouillage, le vent passant à l’Est, et nous en profitons pour passer la journée sur l’ilot Brosse qui nous offre enfin un environnement familier des îles du Pacifique Sud…

De magnifiques pins colonnaires (qui ont donné son nom à l’île des Pins), se dressent tels de fiers ambassadeurs en bordure de la plage.

Sur l’îlot, des barbecues sont organisés pour les touristes, au menu, langoustes et poissons du lagon…

Exploration en PMT où, grâce au soleil retrouvé, des myriades de poissons multicolores illuminent les patates de corail,

un requin à pointes noires vite effarouché,

et un autre à pointes blanches beaucoup plus curieux sont aussi de la partie.

 

 

L’île des Pins

La Niña nous gratifie depuis notre arrivée d’une météo pluvieuse (contrepartie des conditions exceptionnelles dans le Fiordland de l’île du Sud en Nouvelle-Zélande)… Mais les prévisions laissent entrevoie une accalmie pour la semaine qui vient… c’est le moment de partir vers l’île des Pins, l’un des joyaux de la Nouvelle-Calédonie.

 

Nous quittons Port Moselle pour le Lagon Sud en direction de l’îlot Ua,

mais le mouillage n’est pas bien protégé pour le vent prévu la nuit et nous contraint à rejoindre l’îlot Mato avant de traverser vers l’île des Pins.

là-bas, tous les anciens mouillages sont désormais interdits sauf la baie de Kuto et celle de Kanemura par vent d’Ouest, c’est donc là que nous atterrissons au moins pour la nuit. L’île des Pins a un statut particulier de « réserve Kanak », la coutume s’applique donc sur l’île mais pas ici à la baie de Kuto…

La baie de Kanemura est une baie idyllique avec une belle plage de sable blanc, et l’ilôt Kanemura  rappelle ceux du Lau group aux Fidji… Cet ilôt était considéré comme « tabou » dans le passé, c’est-à-dire interdit d’accès (rappelez-vous l’histoire de Assassination cove dans la Bay of Islands en Nouvelle Zélande où l’explorateur français Marion du Fresne et l’équipage de son bateau de 26 personnes ont été tués par les Maoris le 12 juin 1772 pour ne pas avoir respecter l’interdiction de pêcher car le site était Tapu… Quelques années auparavant les corps de membres de la tribu Maori avaient atterri dans cette baie après un combat contre une autre tribu, fait que Marion du Fresne ignorait totalement… ). Il semble qu’en 2002 une touriste japonaise ait été tuée et brûlée à ce endroit pour s’y être rendue…

Un mince fil de sable blanc sépare cette baie de celle de Kuto, elle aussi emblématique de l’île des Pins.

Nous décidons d’aller à Vao, la ville principale de l’île et siège de la grande chefferie. Au  plan coutumier,  l’île des Pins est un peu particulière, elle abrite en effet 8 tribus, Gadji, Ouapan, Touété, Ouatchia, Youwati, Vao, Komagna et Kéré représentés par des chefs ou des « petits chefs »… L’histoire de la nomination du grand chef de l’île des Pins, est émaillée de guerres de clans et de troubles… Le XVIIème siècle vit en effet arriver sur l’île des habitants de Lifou originaires de Tonga dont le chef se vit offrir la chefferie de l’île. 2 descendants de cette famille s’opposèrent en 1974, lors du décès du précédent chef, pour obtenir le titre de grand chef. C’est finalement Hilarion Vendégou qui exerça cette fonction  jusqu’en 2020. Le nouveau grand chef fut nommé en début d’année et les festivités d’intronisation sont prévues en Octobre.

Ce fut donc un grand honneur de pouvoir faire la coutume dans la grande chefferie de Vao en présence de Guillaume Vendégou et sa femme Yolande, à l’occasion d’une réunion des chefs et petits chefs en lien avec cette récente nomination. Nous fûmes ainsi inviter ensuite à prendre le déjeuner et à discuter. J’ai immédiatement retrouvé l’esprit d’accueil et de partage qui prévaut dans les valeurs des iles du Sud Pacifique ! Merci à Alex qui nous a introduits.

L’histoire du village de Vao est liée aux premiers missionnaires sur l’île, les pères maristes, l’église, le presbytère et le collège Saint Joseph en témoignent encore aujourd’hui.

La montée derrière l’église jusqu’au cimetière et la chapelle nous offrira un magnifique panorama sur Vao, les baies de Saint-Maurice, de Saint-Joseph, d’Upi et la baie d’Oro.

La baie de Saint Maurice abrite un monument commémoratif où sont érigées de belles sculptures kanaks.

Depuis la baie de Saint-Joseph les piroguiers traditionnels nous embarqueront jusqu’à la baie d’Upi où des rochers coralliens semblent flotter sur l’eau.

Tout au Nord de l’île des Pins, nous nous dirigeons vers Gadji, la tribu du grand chef Guillaume Vendegou, et allons nous promener sur les baies avoisinantes, pointe Kotivendégou et la baie des crabes.

 

En revenant vers le sud, nous nous arrêtons dans la Grotte de la troisième,

puis la Grotte de la reine Hortense, lieu mystique pour les kanaks. La fille de Vendégou II, connue sous le nom de reine Hortense, fut mariée au grand chef Samuel à l’age de 7 ans. Elle devint elle-même chef plus tard et trouva refuge dans cette grotte pendant une guerre de succession entre 1855 et 1856. C’est également elle qui a tenu tête aux autorités françaises lorsque ces dernières ont voulu exiler les insulaires et ainsi récupérer leurs terres pour accueillir les déportés. Sans aucune descendance, la Reine termina ses jours chez les Soeurs. L’entrée se fait en longeant une rivière dont la source est dans la grotte, quelques nids d’hirondelle, des chauve-souris nous accueillent,

puis en franchissant un petit pont on arrive dans le deuxième salle.

De retour au bateau, le soleil nous offre un spectacle lumineux…

Tour tribal dans le Sud de la Nouvelle-Calédonie

Avec Wami d’Oleti tours pour guide, nous allons faire une ballade dans les tribus du sud. Objectifs découvrir les villages et en savoir plus sur les mines de nickel et notamment l’emblématique mine de Prony… Nous espérons ainsi avoir le sentiment des kanaks sur leur pays et l’industrie minière; des incidents impliquant des voiliers s’étant déroulés en 2020 en baie de Prony parallèlement au blocage de la mine du sud par les locaux et rapidement diffusés sur les réseaux sociaux qui encore aujourd’hui relaient cette information qui n’est plus du tout d’actualité !

Nous voici donc au mouillage dans la baie de la Somme où Wami doit nous récupérer.

La veille nous étions à l’île d’Ouen pendant le passage d’un front avec des pluies diluviennes qui on transformé la baie en une mare d’eau rougeâtre…

Nous empruntions la route qui mène à la mine, plusieurs passages à gué témoignent encore des pluies de la veille… Malgré la présence de métaux et autres substances toxiques pour la majorité des plantes, une flore endémique s’est développée ici et est d’ailleurs étudiée avec grand intérêt par les botanistes.

A l’approche de l’usine les barbelés font leur apparition, une importante base de gendarmerie (témoignage des incidents de 2020) et l’usine qui produit elle-même l’acide sulfurique utilisé sous pression pour extraire le nickel du minerai à partir de soufre néo-zélandais.

Wami nous donnent quelques clés pour comprendre l’impact des mines dans l’économie locale; les kanaks sont désormais actionnaires majoritaire de l’entreprise « Prony resources new caledonia ». Lui-même nous dit y avoir travaillé 6 mois car il parlait anglais mais avoir rapidement démissionné quand il prit connaissance de l’utilisation d’acide sulfurique dans le process…

La Nouvelle Calédonie possède d’importantes ressource minières, la plus connue est le nickel, il y aussi le cobalt mais les nouveaux axes de développement à la fin du siècle dernier étaient le chrome et l’or…

Depuis les années 2000, la Nouvelle-Calédonie a opté pour des projets économiques qui répondaient à la volonté politique de préparer le pays à une éventuelle indépendance.

L’industrie calédonienne du nickel est tellement liée à l’histoire du pays que les décisions qui la concernent ne peuvent plus être entièrement rationnelles. Que dire en effet des dizaines de milliards dépensés depuis 1998 alors que 2 usines étaient l’une au bord de la faillite et l’autre détruite par le feu… Et malgré tout il reste que la diversification de l’économie est quasiment impossible en Nouvelle-Calédonie…

On ne trouve pas toutefois en Nouvelle Calédonie de pratiques d’emploi « esclavagiste » mais reste l’impact sur la biodiversité marine et terrestre; ainsi le territoire se place au 3ème rang mondial des cinq premiers émetteurs de CO2 par habitant (après le Qatar et le Koweït), émissions qui ont triplé depuis 2009.

Bilan positif par contre pour le transfert de compétences avec le développement effectif de l’emploi local comme nous le verrons lors de notre tour.

(référence : https://asialyst.com/fr/2021/01/06/nouvelle-caledonie-rhinoceros-gris-nickel-malediction-ressources/)

Nous continuons notre route par le col de Port Boisé pour rejoindre la Baie  de la Bonne Anse et son phare.

Nous rejoignons anis la route de Goro.

Une ancienne mine japonaise datant d’avant la seconde guerre mondiale montre bien que la richesse du « caillou » a été exploitée par différents pays… Les cailloux que l’on trouve près de la route sont incroyablement lourds et témoignent de leur richesse en métaux.

La cascade de Wadiana se trouve juste avant la tribu de Goro.

Nous passons maintenant la Baie de Taré…

… et arrivons dans la tribu de Touaourou où se trouve une ancienne mission catholique et son église.

La tribu de Waho se situe à l’embouchure de la rivière de Yaté qui descend du barrage de Yaté construit pour alimenter une usine hydro-électrique.

Finalement nous voici chez Yvonne, de la tribu Unia, qui nous servira un plat traditionnel, le bounia au poulet, après avoir respecter la coutume.

Comme au Fidji, la tradition veut que, lorsqu’en tant qu’étranger, on entre sur les terres d’une tribu, on vienne rencontrer le chef pour lui transmettre nos respects et lui demander l’autorisation de rester sur ses terres. Un cadeau vient matérialiser la coutume, pièce de tissu paréo, café, etc… accompagné d’un billet de 1000CFP (10 Euros environ). L’hospitalité étant un principe dans la culture des îles du Pacifique, l’accueil durant cette « cérémonie » est toujours excellent et l’on se trouve alors sous la protection du chef de la tribu.

 

Le lagon Sud de la Nouvelle Calédonie

 

Le lagon de la Nouvelle Calédonie est le plus grand du monde par la longueur de son récif et le deuxième par sa superficie… Parsemé d’îlots, dont nombreux sont protégés, Aire marine ou Réserve naturelle, ils abritent une faune et une flore très variée qu’il nous tarde de découvrir.

 

Au départ de Port Moselle à Nouméa, nous mettons le cap vers l’îlot Larégnère où les tortues grosse tête viennent pondre en saison. Nous retrouvons enfin les récifs et les couleurs du Pacifique Sud.

C’est aussi notre première rencontre avec  les « tricot rayés », serpent endémique à anneaux alternés jaunes et noirs. Ils sont amphibies comme les tortues marines et stockent l’oxygène dans leur peau, ce qui leur permet de rester en chasse dans l’eau pendant une heure environ.

Malgré leur petite taille, ils affectionnent particulièrement les murènes qu’ils tuent grâce à leur venin très toxique et qu’ils avalent avant d’aller les digérer à terre durant plusieurs jours.

 

Une dépression est annoncée, nous nous déplaçons plus au sud vers l’îlot Mato, protégée de la houle et de tous les vents par son propre récif.

Sur la route, je mets une ligne de traîne à l’eau, quelques minutes plus tard, le sifflement du moulinet me fait sursauter, je remonte un petit Wahoo qui sera à l’honneur du déjeuner en sashimi huile d’olive miel…

Première plongée masque tuba, nous sommes quasiment dans un aquarium, bien entendu nous retrouvons aussi la compagnie des requins, un pointes blanches et un pointes noires, des fois que je sois en train de chasser….

Du sommet de l’îlot, une vue splendide s’offre à nous, le récif du lagon, l’île des Pins au loin, les 3 îlots Noé, Puemba et Pimba, et l’île Ouen au Nord.

Un couple de balbuzards et leurs petits s’adonnent au vol dynamique sur le pente.

L’autre belle surprise est la présence d’Impi, un Lagoon 440 sud-africain sur lequel Brent et Anna réalise aussi un tour du monde depuis de nombreuses années, avant mon départ de France c’était l’un de mes sites préférés pour préparer mon voyage. Nous passerons ensemble une belle soirée comme souvent entre « voileux » autour du monde…

Liberté retrouvée, CAT’LEYA en Nouvelle-Calédonie

Juillet 2022, les frontières ré-ouvrent enfin, Vanuatu, îles Solomons, etc… Nous quittons la Nouvelle-Zélande, heureux et tristes à la fois, tant notre séjour forcé fût une source de découverte et d’enrichissement avec une mention particulière pour notre croisière dans l’île du sud.

Mon VISA expire le 30 juin et malgré plusieurs contacts avec l’immigration depuis avril, pas de nouvelle au sujet de ma demande d’extension… Le 22 juin, la dernière dépression venant de l’Australie est bien à l’Est, la houle s’est calmée et malgré une haute pression augurant de vents faibles et d’heures moteur, les conditions météo sont favorables pour une traversée vers la Nouvelle Calédonie. Quelle joie de repartir pour ce nouveau demi-tour du monde !

Il nous faudra 6 jours et demi pour atteindre Nouméa en fin de soirée avec un moyenne d’à peine un peu plus de 7 Nœuds, la plus basse depuis notre départ de France… Pascal, un nouvel ami ex « French Doctor » que nous avons rencontré à Opua est également du voyage avec des problèmes moteurs qui nous inquiètent… Finalement, malgré le passage d’une dépression un peu forte, Brule-Vent accostera à Port Moselle quelques jours après nous.

Mais nous sommes de nouveau en territoire français. L’accueil à la radio d’abord avec le MRCC Nouméa (Centre de Coordination de Sauvetage Maritime de Nouvelle-Calédonie) puis la marina de Port Moselle est très sympathique et on parle français ici ! Les formalités sont à l’avenant, les douanes ne se déplaceront même pas… et le contrôle bio-sécurité sans surprise, nos pots de plantes aromatiques sont confisquées ainsi que les légumes et fruits frais.

Nouméa est une jolie ville avec un bord de mer qui s’étend sur plusieurs baies qui portent de jolis noms, Baie Moselle, Baie des citrons, etc… de bons restaurants, Marmites et tire-bouchons, la Casa Italia, la Chaumière …

La place des cocotiers est la place principale de la ville où nous débuterons notre parcours, musée maritime, aquarium et bien sûr le centre Tjibaou.

Les architectes ont modernisés la case traditionnelle en faisant appel à des structures en lamellé collé qui s’élancent vers le ciel.

Une section est bien entendu dédiée à l’architecture kanake traditionnelle.

Le centre Tjibaou abrite également pendant la construction des nouveaux bâtiments du musée de la Nouvelle Calédonie une partie de ses œuvres ainsi que des œuvres contemporaines d’artistes néocalédoniens ou d’autres îles du sud pacifiques.