Après quelques jours à Labuan Bajo, nous voici dans le parc de Komodo… Les principales îles sont Rinca, Komodo et Banta plus à l’Ouest.
Outre ses dragons, Komodo est réputée pour la plongée, rendez-vous est pris avec un opérateur local pour découvrir les sites du centre du parc dont Batu Bolong, classé dans le top mondial…
Nous bénéficions d’un jour sans vent, la visibilité est excellente, les coraux de toute sorte, pleins de vie, et la faune nécessiteraient plusieurs plongées pour l’admirer pleinement. Les photos et la vidéo parlent d’elles-mêmes, vous y verrez poissons clown, tortues, napoléons, poisson scorpion, murènes, requins, etc…
Notre premier mouillage est Sebayur Kecil au Nord du parc. Le coucher de soleil amplifie le contraste entre ces terres brûlées par le soleil et les récifs d’un turquoise éclatant.
Le panorama ci-après donne un bon aperçu du parc, Rinca au sud et Komodo à l’Ouest.
Le récif le long du chenal m’offre une dérivante magnifique avec notamment plusieurs rencontres avec des tortues, l’eau y est particulièrement transparente, balayée par le courant de marée qui est fort dans toute cette région.
Pas question de quitter le parc sans avoir vu les fameux dragons de Komodo; direction la station des rangers de Rinca. Sur la route, nous croisons de nombreux bateaux traditionnels indonésiens reconvertis en bateaux de croisière.
Accompagnés par un gardien manifestement pressé d’en finir, qui nous explique que la station a ré-ouvert il y a peu de temps après le COVID et que tous les parcours à l’exception du plus court sont fermés… In fine, un dragon, pas d’aspect très sauvage, avachi côté cuisine des rangers… Dommage car ces gros varans ont des mœurs bien particulières :
ils pondent des œufs dans la terre en utilisant des nids d’oiseaux abandonnés, l’incubation des œufs dure 7 à 8 mois,
les petits, après leur naissance, vivent essentiellement dans les arbres en se nourrissant d’insectes, pour se protéger des adultes cannibales,
les dragons sont réputés tuer leur proie grâce aux bactérie présentes dans leur bouche et qu’ils transmettent par morsure. Cette hypothèse est maintenant démentie, il semble en effet que ces bactéries présentes chez la plupart des prédateurs, soient en quantité bien trop faible pour venir à bout de gros mammifères tels que les buffles… En fait, ce sont les bactéries présentes dans les eaux stagnantes des lacs des îles où ils vivent qui les tuent par septicémie après la morsure des dragons !
ils n’ont aucun prédateurs dans ces îles et se nourrissent très peu par rapport à leur poids; un gros repas par mois leur suffit en effet. D`où la survie de l’espèce jusqu’à nos jours..
Les paysages terrestres et sous-marins sont exceptionnels et ce sera l’un de mes plus beaux souvenirs de l’Indonésie (jusqu`à présent…).
Nous quittons le centre de plongée de l’île Kri pour celui de l’île Pef un peu plu au Nord, en direction de Wayag.
Le site est tenu par une suissesse allemande sympa qui m’accueille avec une invitation à la soirée apéro. Cat’Leya est sur une bouée au beau milieu du lagon intérieur de l’île, bien à l’abri…
Le soir venu… l’équipe de plongée se transforme en orchestre local en agrémentant le magnifique coucher de soleil d’une musique indonésienne entraînante…
Pef est un avant-goût de Wayag avec un labyrinthe d’îlots posés sur la mer qui appelle à une découverte en annexe. Juste à côté du « resort », une petite randonnée mène au sommet de l’un de ces pythons rocheux d’où la vue embrasse toute l’île.
Pour la première journée de plongée, nous irons à Yanggelo… Par endroit la visibilité n’est pas très bonne mais les rencontres sont là, wobbegong, poisson crocodile, tortue, langouste, etc…
Papua Diving est l’un des centres de plongée les plus anciens de Raja Ampat, situé sur l’île de Kri, il est au cœur des spots de plongée les plus réputés de Raja Ampat.
Après une prise de coffre laborieuse compte-tenu du courant… voici Cat’Leya au repos pour quelques jours.
Le soir dîner au « resort » en compagnie de « Cuscus », le marsupial local !
Et enfin, le lendemain matin, début du séjour de plongée avec le premier site « Blue Magic » :
Premiers Wobbegongs, c’est l’un des requins les plus rares que l’on puisse rencontrer. On ne le trouve que dans un petit nombre de destinations de plongée à travers le monde et en particulier en Australie et en Indonésie. Wobbegong est le nom commun donné à 12 espèces différentes de ce requin, également connu sous le nom de « requin tapis » en raison de sa barbe hirsute qui pousse autour de sa bouche et du fait qu’il passe la plus grande partie de sa vie étendu au fond de l’océan.
Il est loin de l’image puissante, inspirant la peur et en forme de torpille que nous avons de la plupart des requins. Ce requin orné a un corps plat qui est bien camouflé avec de larges taches de couleur pour correspondre au récif qui l’entoure. Comme ils ont la capacité de pomper l’eau sur leurs branchies, ils n’ont pas besoin de nager continuellement et passent donc la majorité de leur vie allongés sur le fond du récif. Ce mode de vie sédentaire, combiné à leur peau superbement camouflée, rend leur repérage difficile » (NDLR : Meilleures photos plus loin…)
Premiers « Nudibranches » : les nudibranches forment un ordre de mollusques gastéropodes. Ces animaux marins sont caractérisés par leur absence de coquille, d’où leur appellation fréquente de «limaces de mer», et leurs branchies nues, origine de leur nom.
Raja Ampat vaut vraiment le détour pour la plongée… Même si la saison n’est pas réputée être la meilleure, je ne vois pas trop ce que l’on peut espérer de plus, si ce n’est plus de monde…
Le « Caillou » se targue de ses nombreuses richesse souterraines, fer, nickel, chrome, etc… mais la Nouvelle-Calédonie possède des richesses tout aussi grandes dans ses eaux…
Je vous propose un petit tour en plongée sous-marine dans le lagon sud, Forêt de Snark, Ilôt Maitre, épave de la Dieppoise, etc… et Lifou, mon site préféré.
Ce qui m’a le plus impressionné durant ces plongées est la vitalité des coraux et leur diversité, je vous laisse découvrir…
Et voici 2 vidéos, l’une sur l’épave de la Dieppoise, un ancien démineur de la marine nationale, l’autre sur le site de la forêt de Snark.
Parmi les autres habitants fréquemment rencontrés dans les eaux néo calédoniennes, il faut citer les tortues marines très présentes sur les herbiers, les requins bien entendu, les dauphins, les cétacés même dans le lagon où les femelles conduisent leurs baleineaux probablement pour les former…
C’était le dernier article en Nuvelle Calédonie, la saison avance, la période cyclonique se rapproche, rendez-vous en Australie !
Ce fiord est le plus long du Fiordland avec 44 km de long.
Dusky Sound fut approché par le Capitaine Cook alors que la jour baissait, il donna donc le nom Dusky (sombre) à ce fiord alors qu’il le croisait sous voile.
Pour moi, c’est le fiord le plus « romantique », de très nombreuses îles comme autant de fleurs sur la mer, mises en valeur dans un écrin de hautes montagnes.
Mais ces hauts sommets, ici, n’écrasent pas le visiteur comme dans les fiords du Nord.
Nous empruntons donc l’Acheron passage depuis Breaksea Sound qui nous offre un beau panorama.
Lors du départ, le lendemain, je me ferai une petite frayeur, car nous sommes 2 à vouloir emprunter le chenal… Heureusement le Milford Wanderer, un bateau de croisière qui croise dans le Fiordland, m’apercevra avant de s’engager…
Dusky Sound fur l’un des fiords où le Capitaine Cook resta le plus longtemps lors de son deuxième voyage à bord de Resolution, notamment à Pickersgill Harbour. C’est ici qu’il brassa sa première bière en nouvelle-Zélande à partir de Manuka et d’épicéa… et dont je vouslivre la recette originale
« Quantités égales de théier (manuka) et d’épicéa (rimu). Faire bouillir pendant 4 heures, ou jusqu’à ce que l’écorce se détache facilement, puis retirez les solides et ajoutez 10 gallons de mélasse (cette recette fait une tonne [240 gallons!] de bière). Porter à nouveau à ébullition puis ajouter une quantité égale d’eau fraîche et froide. Lorsque le mélange refroidit pour devenir tiède, mettez-y un peu de marc de bière ou de levure. Attendez quelques jours avant de boire. »
L’île voisine, Crayfish island, nous invite à une plongée qui comme son nom le suggère devrait nous faire découvrir pas mal de langoustes…
Avec plus de 200 jours de pluie par an, soit 7000mm d’eau, l’environnement marin présente une diversité et une organisation inhabituelle. L’eau douce, moins dense, qui occupe les premiers mètres en surface, très tannique et souvent colonisée par les algues, offre une luminosité très réduite, puis vient la couche d’interface avec l’eau salée, où le mélange de salinité trouble la progression de la lumière et rend la visibilité quasi nulle. En-dessous c’est l’eau de mer, et l’on y rencontre une faune et une flore qui d’habitude fréquentent des profondeurs beaucoup plus importantes.
L’entrée de fiords beaucoup plus lumineux présente des fonds plus « normaux » dont le développement est influencé par la houle du large toujours très présente.
C’est ici que se trouve l’épave de l’Endeavour (non pas le bateau de Cook mais un navire autralien).
Les bateaux anglais qui transportaient des condamnés en Nouvelle Galles du Sud en Autralie, recherchaient de la marchandise qu’ils pourraient échanger en Chine, à Canton, contre du thé, de la soie ou des épices qu’ils ramèneraient en Europe sur leur voyage retour, faisant ainsi de lucratives affaires. Or il y avait dans les années 1790 une forte demande de peaux de phoques en Chine, ressource dont le capitaine Cook avait vanté l’existence dans le sud de la Nouvelle-Zélande… Le 6 Novembre 1792, un groupe de 12 chasseurs de phoque débarquèrent à Dusky Sound du bord du bateau Britannia du capitaine William Raven en provenance de Port Jackson (l’ancien nom de Sydney). Ils s’installèrent à Luncheon Cove; (Cook avait donnée ce nom à ce mouillage où il avait un bon dîner de langoustes…) avec des provisions pour 12 mois. La priorité pour Raven était de construire un abri pour les chasseurs ainsi qu’un bâtiment pour sécher les peaux. Ce fut ainsi que fut ériger la première structure européenne en Nouvelle-Zélande ! Raven leur laissa également du matériel afin qu’ils puissent construire un bateau au cas, notamment, où le Britannia ne puisse revenir les chercher… Dans les 10 mois qui suivirent les chasseurs récupérèrent 4500 peaux de phoques ! Aucune visite si ce n’est un improbable « rendez-vous » avec un navire d’expédition espagnol qui ne put finalement entrer dans Dusky Sound à cause de vents contraires… Un mois plus tard, le capitaine Raven était de retour pour récupérer les chasseurs et leur marchandise de valeur. Le premier bateau construit en Nouvelle-Zélande par le groupe de chasseurs resta à Luncheon Cove. A partir de ce moment de nombreuses expéditions de chasse aux phoques furent organisées au départ de Sydney.
En Septembre 1795, l’Endeavour quittait Sydney pour l’Inde avec 50 condamnés à bord,accompagné par un second navire, Fancy. Son capitaine avait passé un deal pour récupérer le bateau construit par l’équipe de Raven (à cette époque la construction de navire était interdite en Australie, probablement pour éviter que les condamnés ne puissent s’échapper…). Le bateau fut amené à Facile Harbour mais sa condition était telle qu’une remise en état paraissait impossible…
Malheureusement une nuit, une tempête drossa l’Endeavour sur les rochers (ce fut le premier échouage en Nouvelle-Zélande). Les hommes à bord purent être sauvés mais le Fancy n’était pas assez grand pour transporter l’ensemble des 2 équipages, 244 hommes…
Un grand nombre d’entre eux devaient donc rester à Luncheon Cove pour environ 2 ans ! Après 3 mois ils avaient construit un second navire, Providence. Ainsi, avec Fancy, 154 personnes purent quitter Dusky Sound en Janvier 1796 et atteindre Norfolk Island dans une situation il vrai un peu désespérée… Les autres, à partir de l’épave de l’Endeavour, construisirent un autre bateau, mais une nouvelle fois tout le monde ne put embarquer et 35 personnes durent rester…
A l’approche de Noël et des fêtes de fin d’année, une longue procession de bateaux quittent Auckland et ses environs pour la « Bay of islands », rassurez-vous ce n’est pas les Baléares en plein mois d’Août…
Plus au Nord, les « Cavallis islands », d’habitude moins fréquentées, offrent des eaux beaucoup plus claires et donc une visibilité bien meilleure, et c’est ici qu’a été coulée l’épave du Rainbow Warrior, page difficile dans l’histoire des relations franco-néo-zélandaises…
Un chemin, toujours aussi bien entretenu, mène sur l’autre versant de la colline dominant le mouillage principal. De là, vue sur le site où a été coulé le Rainbow Warrior.
La pêche sous-marine, langoustes et poissons, est toujours aussi fructueuse malgré l’afflux des « boaties »… Avec Thierry de Nemo Sumo, nous allons plonger sur l’épave entre 15 et 23m. L’accès aux cales est assez aisé et sans danger, la visibilité est correcte et nous dérangerons un très beau Snapper…
Deux sites sont particulièrement renommés aux Fidji, Kadavu (prononcé « kandavu ») situé dans un lagon bordé par Astrolabe Reef et le site des requins-bouledogue dans la réserve marine de Pacific Harbour, situé sur la côte Sud de Viti Levu.
Dans Astrolabe Reef, le club de plongée de KomoKomo m’a accompagné dans la passe Nord Ouest, Usborne passage, le long des tombants et à l’intérieur du lagon. On peut y retrouver tout ce qui fait la renommée des Fidji, coraux mous en particulier.
La plongée dans le monde des requins bouledogue est une expérience hors norme… Tout d’abord, il s’agit de requins, et des gros… plus de 3 mètres d’une espèce qui peut être agressive… et la plongée elle-même est magique, les requins sont juste à « portée de main »… sensation garanti ! Bien sur la plongée est sécurisée, 3 plongeurs équipés de cote de maille et armés de « bâton » sont là, juste derrière nous, pour éloigner tout animal qui serait un peu trop intéressé par un touriste… Mais par moment, l’excitation gagne les requins, ça fuse de tous les côtés et mieux vaut ne pas se trouver dans la mêlée…
3 heures du matin, le baromètre indiquait 1006 mbar hier soir, la dépression est bien là, et le front va passer… Il est temps de lever l’ancre si je veux pouvoir arriver à destination à la voile avant le coucher du soleil… Vanua Balavu est à 95 miles nautiques, ce qui me laisse une bonne marge en cas de problème.
Un peu de moteur au départ dans la pétole, puis le Nord-Ouest rentre, la mer est chaotique; depuis des jours la houle venait du Sud-Est et ce nouveau vent crée une mer croisée, que n’aime pas particulièrement ma grand-voile à corne… qui commence à se balancer dans tous les sens… la punition ne tarde pas et sur une vague un peu plus grosse, la corne se plie et la dernière latte se fait la malle… (J’avais bien dit au maitre-voilier de Whangarei que ses embouts de lattes ne valaient rien…) Navigation au génois donc, ça avance quand même mais heureusement que j’ai de la marge. En route je rencontre Pantagruel un voilier ancien en bois qui était au chantier à Whangarei, un échange radio et l’on promet de se revoir à Vanua Balavu.
Finalement je rentre dans la passe vers 16heures et mouille l’ancre devant le village de Daliconi à 17h avec une bonne marge sur le coucher de soleil; ici avec les récifs et les cartes nautiques approximatives, pas question de naviguer sans une bonne visibilité !
Demain matin, j’irai faire le SevuSevu au village avant de réparer ma Grand Voile.
Dalicoli est réputé pour être l’un des villages les plus riches du Lau Group, beaucoup de voiliers viennent ici profiter de la Baie des îles et leur contribution financière, sollicitée par le chef y participe fortement… La cérémonie du SevuSevu n’est pas des plus traditionnelles… le chef est absent et c’est le « headman », neveu du chef qui me reçoit et l’on sent bien que le coronavirus les inquiète… Je suis libéré très rapidement et peut ainsi visiter le village, puis l’école située de l’autre côté de la colline. J’engage la conversation avec l’un des habitants qui me montre la collection de sculptures qu’il a lui-même réalisées…
Et au milieu de ces « diamants » sur une eau turquoise, une patate de corail hébergeant coraux mous et une multitude de poissons multicolores dans 3 mètres d’eau…
Les Fidji ont une réputation mondiale pour la plongée… Il me tardait d’aller voir ce qui se passait la-dessous…
Première plongée à Nanua i Ra au Nord de Viti Levu sur un site nommé « Dream catcher », tout un programme… Bien que la visibilité soit moyenne, le spectacle est superbe, coraux mous, failles rocheuses, faune pléthorique… Je vous laisse partager l’expérience.
Nous préparons la navigation vers la seconde île principale des Fidji, Vanua Levu, pour rejoindre le Lau Group plus à l’Est.
Entre les 2, pas question de rater la réserve marine de Namena, l’eau doit y être cristalline.
Première plongée à l’extérieur du récif Nord-Est sur un tombant impressionnant, nous dérivons tandis que Jack de Zatara assure la sécurité la-haut… la visibilité est d’environ 30 mètres jusqu’à ce que nous atteignons la passe où le courant sortant est chargé de plancton et où un banc de barracudas et quelques gros requins veillent sur l’entrée… et nous entraîne fi-ça vers le large…
Deuxième plongée à « Chimney » sur le côté Sud-Ouest cette fois, 2 « pinnacles » nous y attendent, il s’agit de pitons de corail qui remontent de 30 mètres à 2 mètres de la surface. Arc en ciel de couleurs, coraux noirs, roses, bleus, blancs… et la faune toute aussi riche..