Tour tribal dans le Sud de la Nouvelle-Calédonie

Avec Wami d’Oleti tours pour guide, nous allons faire une ballade dans les tribus du sud. Objectifs découvrir les villages et en savoir plus sur les mines de nickel et notamment l’emblématique mine de Prony… Nous espérons ainsi avoir le sentiment des kanaks sur leur pays et l’industrie minière; des incidents impliquant des voiliers s’étant déroulés en 2020 en baie de Prony parallèlement au blocage de la mine du sud par les locaux et rapidement diffusés sur les réseaux sociaux qui encore aujourd’hui relaient cette information qui n’est plus du tout d’actualité !

Nous voici donc au mouillage dans la baie de la Somme où Wami doit nous récupérer.

La veille nous étions à l’île d’Ouen pendant le passage d’un front avec des pluies diluviennes qui on transformé la baie en une mare d’eau rougeâtre…

Nous empruntions la route qui mène à la mine, plusieurs passages à gué témoignent encore des pluies de la veille… Malgré la présence de métaux et autres substances toxiques pour la majorité des plantes, une flore endémique s’est développée ici et est d’ailleurs étudiée avec grand intérêt par les botanistes.

A l’approche de l’usine les barbelés font leur apparition, une importante base de gendarmerie (témoignage des incidents de 2020) et l’usine qui produit elle-même l’acide sulfurique utilisé sous pression pour extraire le nickel du minerai à partir de soufre néo-zélandais.

Wami nous donnent quelques clés pour comprendre l’impact des mines dans l’économie locale; les kanaks sont désormais actionnaires majoritaire de l’entreprise « Prony resources new caledonia ». Lui-même nous dit y avoir travaillé 6 mois car il parlait anglais mais avoir rapidement démissionné quand il prit connaissance de l’utilisation d’acide sulfurique dans le process…

La Nouvelle Calédonie possède d’importantes ressource minières, la plus connue est le nickel, il y aussi le cobalt mais les nouveaux axes de développement à la fin du siècle dernier étaient le chrome et l’or…

Depuis les années 2000, la Nouvelle-Calédonie a opté pour des projets économiques qui répondaient à la volonté politique de préparer le pays à une éventuelle indépendance.

L’industrie calédonienne du nickel est tellement liée à l’histoire du pays que les décisions qui la concernent ne peuvent plus être entièrement rationnelles. Que dire en effet des dizaines de milliards dépensés depuis 1998 alors que 2 usines étaient l’une au bord de la faillite et l’autre détruite par le feu… Et malgré tout il reste que la diversification de l’économie est quasiment impossible en Nouvelle-Calédonie…

On ne trouve pas toutefois en Nouvelle Calédonie de pratiques d’emploi « esclavagiste » mais reste l’impact sur la biodiversité marine et terrestre; ainsi le territoire se place au 3ème rang mondial des cinq premiers émetteurs de CO2 par habitant (après le Qatar et le Koweït), émissions qui ont triplé depuis 2009.

Bilan positif par contre pour le transfert de compétences avec le développement effectif de l’emploi local comme nous le verrons lors de notre tour.

(référence : https://asialyst.com/fr/2021/01/06/nouvelle-caledonie-rhinoceros-gris-nickel-malediction-ressources/)

Nous continuons notre route par le col de Port Boisé pour rejoindre la Baie  de la Bonne Anse et son phare.

Nous rejoignons anis la route de Goro.

Une ancienne mine japonaise datant d’avant la seconde guerre mondiale montre bien que la richesse du « caillou » a été exploitée par différents pays… Les cailloux que l’on trouve près de la route sont incroyablement lourds et témoignent de leur richesse en métaux.

La cascade de Wadiana se trouve juste avant la tribu de Goro.

Nous passons maintenant la Baie de Taré…

… et arrivons dans la tribu de Touaourou où se trouve une ancienne mission catholique et son église.

La tribu de Waho se situe à l’embouchure de la rivière de Yaté qui descend du barrage de Yaté construit pour alimenter une usine hydro-électrique.

Finalement nous voici chez Yvonne, de la tribu Unia, qui nous servira un plat traditionnel, le bounia au poulet, après avoir respecter la coutume.

Comme au Fidji, la tradition veut que, lorsqu’en tant qu’étranger, on entre sur les terres d’une tribu, on vienne rencontrer le chef pour lui transmettre nos respects et lui demander l’autorisation de rester sur ses terres. Un cadeau vient matérialiser la coutume, pièce de tissu paréo, café, etc… accompagné d’un billet de 1000CFP (10 Euros environ). L’hospitalité étant un principe dans la culture des îles du Pacifique, l’accueil durant cette « cérémonie » est toujours excellent et l’on se trouve alors sous la protection du chef de la tribu.

 

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