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Bonne Année de Faaite aux Tuamotus !

Visite d’un village Pamotu
Pour commencer la visite d’un village dans les tuamotus, il faut arriver par la mer et donc entrer dans l’un des passes…
A Faaite, il n’y a qu’une passe, sur le côté Ouest de l’atoll, autant dire que, quand les vents dominants d’Est, les alizés, soufflent, le courant est presque toujours sortant… Le phénomène de marée n’est plus prépondérant alors. Et à Faaite, le courant est plutôt fort car la passe est peu profonde. D’ailleurs peu de voiliers s’aventurent ici, et on profite de l’une des branches de la passe, qui constitue une « fausse passe » car on ne peut entrer dans le lagon par ce passage encombré de corail, pour mouiller ou prendre le coffre de la navette quand il est disponible.


Le village est construit en bordure de la passe, c’est là que vient s’amarrer le Kobia (bateau ravitailleur) au dock du village.
Le village lui-même est organisé selon 2 rues parallèles toutes droites. Les habitations et les commerces ou bâtiments de la vies sociale ou publique se répartissent le long de ces artères.

La mairie, l’école primaire, l’église et la poste constituent les repères principaux que l’on retrouve partout.

Ici il n’y a qu’une église mais vaste et très bien décorée, dans d’autres atolls on peut en trouver jusqu’à 5 ou 6 dédiées à des rites religieux tous chrétiens mais différents, église catholique romane, église des Saints des derniers jours, témoins de Jéhovah, etc… Les polynésiens sont pour la très grande majorité très croyant et animés d’une grande ferveur en la foi. Souvent une coin de la maison est dédié à l’église.

La poste est aussi le bâtiment public le plus reconnaissable, il est de couleur jaune et surtout abrite l’antenne satellite qui reçoit TV, téléphonie et Internet et l’antenne hertzienne qui relaie les signaux.
A cela s’ajoute le dispensaire où une aide-soignante et parfois une infirmière officient. Dès que c’est plus grave, c’est EVASAN, évacuation sanitaire par avion… Car dans les Tuamotus, quasiment tous les atolls disposent d’une piste desservie par air Tahiti. Faaite a même une agence d’Air Tahiti…

Les commerces, ces sont surtout de petites épiceries, plus ou moins bien achalandées (mais plutôt moins) selon l’arrivage des bateaux ravitailleurs, et ici il ne passe pas souvent… Pour le frais il faut se lever de bonne heure le jour du ravitaillement ! A Faaite, il y a une boulangerie qui fabrique sur commande.

Les maisons d’habitation sont très diverses quant aux matériaux de construction utilisés, en dur, en bois, un mix… Certaines, rares, ont deux niveaux. Ici il n’y a pas d’aide sociale logement mais le gouvernement met à la disposition des plus démunis, une maison préfabriquée pour un loyer modique, mais elle doit durer dans l’état au moins 10 ans.

Enfin une autre des particularités de Faaite est que le village dispose d’une usine de dessalement de l’eau de mer, mais aussi d’une génération d’électricité pour tous les habitants ! En général c’est récupération des eaux de pluies dans une citerne et panneaux solaires pour tous…

Autre caractéristique, le moyen de transport le plus courant est le tricycle, peu de voiture ; quelle bonne idée !

C’est d’ici que je vous souhaite une bonne et heureuse année 2019, et puis si vous me lisez pourquoi pas un voyage en Polynésie française…

TAHANEA l’atoll sauvage des Tuamotus

Avant de quitter Fakarava pour Tahanea par la passe Sud quelques dérivantes en PMT (Palmes Masques Tuba) s’imposent, Les fonds sont toujours aussi époustouflants, par contre les requins ont quasiment disparu… Probablement la saison, parce qu’en plus c’est la pleine lune. Nous verrons quelques pointes noires, de beaux napoléons…


Distante de 50 Miles environ, en partant un peu avant l’étale de basse mer, nous devrions arriver dans des conditions correctes pour entrer dans la passe du milieu, passe Teavatapu, la plus grande, des 3 de Tahanea.
La nav ne sera pas des plus agréables, grains orageux, vent virant du Nord à l’Est en plein face à notre route…
A l’arrivée, nous mouillons a l’Ouest de la passe dans un site relativement protégé de l’Est. L’eau est carrément transparente, pas d’habitant sur cette île (en fait 1 famille à l’Est de Tahanea qui pratique la récolte du coprah avec des méthodes « brûlantes »…), Tahanea est un parc naturel.

Le lendemain, nous irons mouiller à l’Est, là plus de vague, nous sommes au bord des motus. La navigation dans l’atoll est facile, il y a du fond et les patates de corail sont bien visibles.

De Tahiti à Fakarava via Tikehau et Toau

Nous voici enfin repartis, un nouveau stator pour le groupe électrogène, une nouveau chargeur Mastervolt, les petites opérations de maintenance qui traînaient …. et une nouvelle aventure à destination des Gambiers et des Marquises.
Le côté positif, ce sont les nouvelles rencontres et bateaux copains, Lotus, Fakarever et 6Gone, 3 catamarans famille avec beaucoup d’enfants..
Première navigation à destination de Tikehau où nous retrouvons Colette et Eneré, tout surpris de nous revoir aussi vite…
Nous essayons le mouillage de la passe, magnifique et bien protégé. Sur le motu quelques pêcheurs qui nous font découvrir la bière locale, à base de feuilles de pandanus fermentées…


Quelques jours plus tard, la météo annonce un vent du Nord, idéal pour naviguer vers l’Est et rejoindre Rangiroa. La aussi, nous changeons de mouillage et jetons l’ancre près de la passe de Avotoru, l’occasion de faire une « dérivante » en palmes-masque-tuba dans la passe jusqu’au jardin de corail dans le lagon.
Le Samedi soir, c’est une fête religieuse pour l' »Annonciation » où toutes les congrégations se réunissent pour chanter et prier avant Noël.

Le temps aussi de faire quelques courses de « frais » et nous mettons les voiles vers Toau… Belle navigation, petit temps mer calme, CAT’LEYA file tranquillement vers l’anse Amyot où nous retrouvons Momo, Gaston et Valentine. Nous achèterons d’ailleurs quelques belles langoustes à Gaston pour le réveillon.
Cette fois-ci, nous ne partirons pas sans explorer le Motu Pagepage au Sud-Ouest de l’atoll que Valentine nous a tant conseiller…

Effectivement, c’est un paysage différent, avec beaucoup de sable découvrant et une eau turquoise parsemée de corail. Le soir, chasse aux « tupas » (crabes de cocotiers) et super dîner, crabes mayonnaise faite maison…

Toau possède une deuxième passe, la passe Otugi, ce sera la prochaine étape avec un mouillage très sauvage dans le Sud-Est où les bancs de sable forment des sculptures improbables…

L’eau de la passe est d’une limpidité incroyable qui rappelle Fakarava Sud, et les locaux nous reporterons y avoir vu récemment un requin marteau…

Avec le courant sortant, les vagues qui se créent face au vent sont assez impressionnantes, en tout cas suffisamment pour ne pas tenter une dérivante attachés à l’annexe …

Toau l’anse Amiot

Toau est très peu habité et dépend administrativement de Fakarava, et pourtant, cet atoll est très connu des tour-mondistes à cause de l’anse Amiot.


C’est là que vivent Gaston et Valentine, dans cette fausse passe paradisiaque, recevant les voyageurs dans leur petit restaurant où ils nous racontent leur vie et leur passion pour cet atoll.

Le soir, au mouillage il arrive que l’on s’endorme au son des yukuleles et des chants traditionnels interprétés par Valentine.

Et n’oublions pas Momo, la frégate que Gaston a recueilli au tombé du nid il y a plus de 9 ans et qui considère Gaston et Valentine comme ses parents nourriciers.

Pendant 5 mois de l’année, les parcs à poissons produisent de quoi vendre à Apataki ou Fakarava, le reste du temps c’est la culture du coprah et bien sûr l’accueil des voiliers de passage.
Perroquets bleus, loches marbrées, poissons chirurgiens, mérous, napoléons, etc… on retrouve les poissons que l’on chasse habituellement au fusil harpon; à chaque lune, les poissons du lagon se dirigent vers la passe pour frayer afin d’expulser les œufs vers le large où ils se développeront avant de revenir dans le lagon.

Rangiroa : le Lagon Bleu

Nous profitons d’une accalmie de vent pour aller vers le sud-Ouest découvrir le fameux « Lagon Bleu »… Nous sommes seuls au mouillage, il peut en effet devenir vite inconfortable dès que le vent se lève compte-tenu des dimensions du lagon de Rangiroa (deuxième plus grand atoll au monde…) et nous en ferons l’expérience lors de notre deuxième nuit.


Le site est magnifique, probablement le plus beau depuis notre arrivée au tuamotus…

Cela me rappelle un peu certains ilots des San Blas. Le soir chasse de crabes de terre, les Tupas, sur le motu et super dîner en perspective…

Rangiroa : passe Tiputa

Notre prochaine destination est l’atoll de Rangiroa, après quelques heures de navigation nous arrivons devant la passe d’Avatoru, pas mal de courant sortant mais la passe est large, nous continuons vers l’Est pour mouiller près du club de plongée où nous avons réservé une plongée dans la passe Tiputa.


Hélas, la houle du sud-Est n’arrête pas de remplir le lagon et l’eau ne peut donc sortir que par les passes d’Avatoru et de Tiputa. Même à l’étale, le courant est toujours sortant, nous irons donc plonger sur le récif.

Nous rencontrerons tout de même quelques-uns des dauphins qui ont élu domicile ici et s’amusent régulièrement à surfer et sauter dans les vagues du mascaret (cf. vidéo à venir) et une belle raie manta…

Par moment les vagues dans la passe sont assez impressionnantes et le courant atteint 7 nœuds… Quelques polynésiens s’entraînent à surfer sur leur Vaa.