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Le Lau Group : Vanua Balavu et la Baie des Îles

3 heures du matin, le baromètre indiquait 1006 mbar hier soir, la dépression est bien là, et le front va passer… Il est temps de lever l’ancre si je veux pouvoir arriver à destination à la voile avant le coucher du soleil… Vanua Balavu est à 95 miles nautiques, ce qui me laisse une bonne marge en cas de problème.

Un peu de moteur au départ dans la pétole, puis le Nord-Ouest rentre, la mer est chaotique; depuis des jours la houle venait du Sud-Est et ce nouveau vent crée une mer croisée, que n’aime pas particulièrement ma grand-voile à corne… qui commence à se balancer dans tous les sens… la punition ne tarde pas et sur une vague un peu plus grosse, la corne se plie et la dernière latte se fait la malle… (J’avais bien dit au maitre-voilier de Whangarei que ses embouts de lattes ne valaient rien…) Navigation au génois donc, ça avance quand même mais heureusement que j’ai de la marge. En route je rencontre Pantagruel un voilier ancien en bois qui était au chantier à Whangarei, un échange radio et l’on promet de se revoir à Vanua Balavu.

Finalement je rentre dans la passe vers 16heures et mouille l’ancre devant le village de Daliconi à 17h avec une bonne marge sur le coucher de soleil; ici avec les récifs et les cartes nautiques approximatives, pas question de naviguer sans une bonne visibilité !

Demain matin, j’irai faire le SevuSevu au village avant de réparer ma Grand Voile.

Dalicoli est réputé pour être l’un des villages les plus riches du Lau Group, beaucoup de voiliers viennent ici profiter de la Baie des îles et leur contribution financière, sollicitée par le chef y participe fortement… La cérémonie du SevuSevu n’est pas des plus traditionnelles… le chef est absent et c’est le « headman », neveu du chef qui me reçoit et l’on sent bien que le coronavirus les inquiète… Je suis libéré très rapidement et peut ainsi visiter le village, puis l’école située de l’autre côté de la colline. J’engage la conversation avec l’un des habitants qui me montre la collection de sculptures qu’il a lui-même réalisées…

En fin d’après-midi, quelques enfants sortant de classe me feront visiter les jardins du village où l’on cultive tomates, aubergines, tarot, etc…

Le SevuSevu me permet désormais de naviguer dans les eaux dépendant du village avec la « bénédiction » du chef; direction la fameuse Baies des îles…

et ses îlots de karz d’origine volcaniques érodés par l’eau et posés sur la mer comme des champignons qui forment un paysage magique…

Et au milieu de ces « diamants » sur une eau turquoise, une patate de corail hébergeant coraux mous et une multitude de poissons multicolores dans 3 mètres d’eau…

Depuis un autre mouillage sur l’Est de Vanua Balavu, une randonnée donne accès à un point de vue magnifique sur toute l’île.

Premières plongées aux Fiji

Les Fidji ont une réputation mondiale pour la plongée… Il me tardait d’aller voir ce qui se passait la-dessous…

Première plongée à Nanua i Ra au Nord de Viti Levu sur un site nommé « Dream catcher », tout un programme… Bien que la visibilité soit moyenne, le spectacle est superbe, coraux mous, failles rocheuses, faune pléthorique… Je vous laisse partager l’expérience.

Nous préparons la navigation vers la seconde île principale des Fidji, Vanua Levu, pour rejoindre le Lau Group plus à l’Est.

Entre les 2, pas question de rater la réserve marine de Namena, l’eau doit y être cristalline.

Première plongée à l’extérieur du récif Nord-Est sur un tombant impressionnant, nous dérivons tandis que Jack de Zatara assure la sécurité la-haut… la visibilité est d’environ 30 mètres jusqu’à ce que nous atteignons la passe où le courant sortant est chargé de plancton et où un banc de barracudas et quelques gros requins veillent sur l’entrée… et nous entraîne fi-ça vers le large…

Deuxième plongée à « Chimney » sur le côté Sud-Ouest cette fois, 2 « pinnacles » nous y attendent, il s’agit de pitons de corail qui remontent de 30 mètres à 2 mètres de la surface. Arc en ciel de couleurs, coraux noirs, roses, bleus, blancs… et la faune toute aussi riche..

 

 

Bula FIJI !

Après Bay of Islands, nous voici à Opua, notre port d’arrivée et futur port de départ… L’occasion pour moi d’utiliser mon nouveau moyen de locomotion,

pour visiter les villages voisins dont Russell qui,malgré son côté commercial, présente un certain charme.

La nouvelle a vite fait son chemin parmi les « yachties », Fidji ouvre ses frontières… Début, l’information est officialisée sur le site internet des Fidji mais ce n’est que  le 7 que les règles précises sont publiées et transmises par les services officiels :

  • arrivée à Port Denarau près de Nadi,
  • obligation de prendre un agent sur place pour effectuer les formalités,
  • test COVID 19 négatif à réaliser avant de partir, et départ dans les 48 heures du test..
  • à l’arrivée mise en  quarantaine de 14 jours diminuée du nombre de jours passés en mer sous réserve de ne pas s’arrêter pendant le voyage.

Autrement dit, arrêt à Minerva Reef pas possible… De toute façon, nous apprendrons par la suite, qu’un (LE) bateau de guerre des Tonga se trouve à Minerva Reef et interdit aux plaisanciers toute sortie y compris pour se baigner (des fois que le COVID 19 se transmette aux poissons du lagon…).

Je contacte donc aussitôt Joséphine, de Yachtpartners, agent avalisé par les autorités Fidjiennes, à qui je transmets les documents nécessaires.

La dernière contrainte me paraît par contre difficilement tenable, je n’ai obtenu les résultats du test fait à Whangarei qu’une semaine plus tard…. Enfin, prise de rendez-vous dans un cabinet médical à Pahia qui me garantit les résultats sous 48 heures et leur envoi par courriel directement aux Fidji…

La météo évolue sur la Nouvelle Zélande, et la fenêtre va bientôt se refermer avec une grosse dépression qui est annoncée…

La haute pression vers le milieu qui nous barre la route. La dépression qui se creuse entre l’Australie et La Nouvelle-Zélande… à éviter !

Le lendemain, certains bateaux partent dès le matin sans avoir reçu le résultat et Joséphine nous demande de respecter les règles et d’attendre… Mais vers 10 heures, surprise, mon résultat négatif est déjà délivré ! Passage en douane pour la clearance de sortie et c’est parti pour 1000 miles nautique !

En route, je rejoins 2 Outremer 51 partis le matin, Archer et Pu’uhonua, on ne se lâchera plus jusqu’à l’arrivée; leurs propriétaires n’en croient pas leurs yeux et me demandent de confirmer que CAT’LEYA est bien un Lagoon ???

Mon Code 0 réparé à Whangarei fera merveille ces premiers jours de navigation plutôt calmes… Durant la journée les 2 Outremer grappillent quelques miles sur CAT’LEYA, et le matin, nous sommes de nouveau côte à côte… C’est sympa de pouvoir échanger quelques mots à la radio et d’apercevoir leurs 2 feux de navigation la nuit.

A mi-chemin, nous craignons un virement du vent vers l’Est aux Fidji et  obliquons donc vers Minerva Reef pour avoir du vent portant à l’arrivée.

Les 2 passages Aller et Retour superposé

Nous réaliserons quand même un joli 215 NM en 24 heures… Et pourtant nous savons bien que rien ne sert de se presser, notre quarantaine sur place sera d’autant plus longue que notre passage plus court !

6 jours et 5 heures de mer et me voici au mouillage de quarantaine devant l’entrée de la marina Port Denarau. 2 militaires de la marine Fidjienne viennent nous accueillir dans une annexe en fin de vie…  ils viendront 2 fois par jour jusqu’à la fion de notre quarantaine prévue pour 8 jours,  voir si tout va bien, nous apportant même une carte Sim de la part de Joséphine, et partageant une bière de temps à autre une fois la nuit tombée… (top secret).

Finalement au bout de 7 jours, un médecin viendra  à bord prendre température et faire  un test COVID dont le résultat s’il est négatif sera notre sésame pour l’entrée officielle aux Fidji !

Le lendemain, me voici donc à la marina pour les formalités, immigration, douanes, bio-sécurité, en fait Joséphine s’occupe de tout, CAT’LEYA servant de bureaux aux fonctionnaires pour l’ensemble des arrivants !

C’est aussi le moment de rencontrer mes partenaires de navigation sur Archer et Pu’uhonua et de retrouver également Russ et Marguy sur Sun Rise 2, un couple australien croisé à l’arrivée en NZ et avec qui nous irons faire quelques courses au marché de Nadi, et bien sûr acheter du Kava pour la préparation du traditionnel « yaqona »… lors des cérémonies d’arrivée dans les villages fidjiens.

Après ce long intermède Covid 19, notre vie va enfin reprendre son cours, et quoi de mieux que d’aller mouiller à Musket Cove, le « must » des voileux aux Fidji et Namotu island.

Les Fidji offrent de très nombreuses opportunités de plongée, en voici 2, Pinnacle plantation island et Sunflower reef aux alentours de Musket Cove.

Samoa île Savai’i : Traversée Tahiti – Nouvelle-Zélande (7)

Une cinquantaine de miles nous séparait de notre prochain mouillage, la baie de Matautu sur l’île de Savai’i.

La côte y a été dévastée par une éruption volcanique 2005-2011 qui a déversé sa lave sur de nombreux villages. Seule une église témoigne de cette catastrophe naturelle ainsi que la tombe d’une jeune fille enterrée quelques jours avant l’évènement et que la lave aurait épargner…

Les villages se succèdent avec la même organisation, groupes de maisons disposant chacune de sa « cour couverte » à proximité d’une église… Les femmes se regroupent dans ces cours, assises en tailleur sur des nattes tressées en coco, discutent et rigolent. Le matin, nous sommes réveillés par les chants des enfants à l’école.

La baie possède de belles plages de sable blanc, les fonds de roche volcanique sont déchiquetés et j’y ai rencontré de très nombreuses tortues marines malgré une visibilité plutôt moyenne.

Nous assisterons aussi à une démonstration de faifai, la danse samoane !

Ce sera aussi l’occasion de faire de belles plongées avec le club Diving Savaii,

paysages déchiquetés d’origine volcanique, arches et failles …

tortues marine qui reviennent chaque année pondre sur les plages de sable blanc …

et épave… un 3 mâts qui est venu s’échouer sur le récif avant d’être coulé par un cyclone…

Rangiroa : passe Tiputa

Notre prochaine destination est l’atoll de Rangiroa, après quelques heures de navigation nous arrivons devant la passe d’Avatoru, pas mal de courant sortant mais la passe est large, nous continuons vers l’Est pour mouiller près du club de plongée où nous avons réservé une plongée dans la passe Tiputa.


Hélas, la houle du sud-Est n’arrête pas de remplir le lagon et l’eau ne peut donc sortir que par les passes d’Avatoru et de Tiputa. Même à l’étale, le courant est toujours sortant, nous irons donc plonger sur le récif.

Nous rencontrerons tout de même quelques-uns des dauphins qui ont élu domicile ici et s’amusent régulièrement à surfer et sauter dans les vagues du mascaret (cf. vidéo à venir) et une belle raie manta…

Par moment les vagues dans la passe sont assez impressionnantes et le courant atteint 7 nœuds… Quelques polynésiens s’entraînent à surfer sur leur Vaa.

De la Martinique aux Saintes

Avant de traverser le canal de la Dominique, dernière halte au sud de Saint-Pierre devant l’hôtel Makouba, un mouillage tranquille.

Mouillage de l'hotel Makouba (Le Carbet-Saint Pierre)
Mouillage de l’hotel Makouba (Le Carbet-Saint Pierre)

La météo annonce 21 Nœuds, je prend 2 ris pour être tranquille et la traversée va aller vite, entre 8.5 et plus de 10 Nœuds. La Dominique est très verte et de beaux arcs en ciel viennent illuminer ma navigation.

La nuit arrive, je décide de mouiller au sud de Portsmouth, je repartirai le matin direction la Guadeloupe.

Le vent est plus modéré ainsi que la mer, donc 1 ris cette fois et toujours une bonne vitesse. Me voici ans le « saints des saints »…. La baie des Saintes, pour certains l’une de plus belles baies du monde, je vous laisse juge… Le village est sympa bien qu’un peu touristique.

Je profite de ces journées pour faire quelques balades avec Hadès et découvrir des points de vue mettant en valeur ce site particulier, le fort Joséphine sur l’ilet Cabrit ou le Chameau (304 mètres !) sur Terre d’en Haut.

Ainsi que 2 belles plongées sur le site de la pointe de la Vache (Terre de Bas)

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Une semaine en Martinique

La Martinique c’est bien sûr la carte postale de la plage des Salines. Au Sud de Sainte-Anne, côte caraïbe, juste après l’anse Meunier et la baie Petite  Salines, une magnifique baie bordée de cocotiers…

Plus au Nord sur la côte Ouest, après avoir passé le rocher du Diamant, une petite baie de sable noir bordée de cocotiers, l’anse Noire.

Anse Noire
Anse Noire
Anse Noire
Anse Noire

En redescendant vers le Sud, les anses d’Arlet et le Cap Salomon où un sentier sous-marin a été aménagé.

Un sentier balisé permet également de découvrir la mangrove et de belles vues sur l’anse Noire.

de retour dans le Sud

Une promenade dans les ruelles de Fort de France vous baigne dans une architecture créole très colorée. Au Marin c’est la rentrée des classes, les chauffeurs de  bus de ramassage scolaire s’abritent de la chaleur sous les cocotiers à côté des étals de légumes pays.

La côte au vent présente un visage très différent, lagons, déferlantes sur les cayes, splendeur sauvage…

La Martinique c’est aussi le rhum agricole et l’une de ses plus célèbres la rhumerie Clément.