Hobart

De North Bruny Island, nous empruntons l’estuaire de la rivière Derwent pour une petite navigation de 10 Miles jusqu’à Hobart.

Nous aussi nous avons fait la Sydney-Hobart, mais en 1 mois au lieu de 2 jours pour les meilleurs en course !

Constitution Dock est le ponton où les visiteurs peuvent accoster, mais malheureusement, le pont à bascule qui permet d’y accéder n’est pas assez large pour Cat’Leya… Finalement nous prenons un coffre au Royal Yacht Club of Tasmania juste en-dessous du Mont Wellington qui domine la ville.

Le centre ville est très différent des autres grandes villes australiennes, pas de gratte-ciels ici, la ville a gardé son look européen; le bord de mer a été rénové il y a quelques années seulement pour accueillir les touristes que déversent les immenses bateaux de croisière qui font halte ici. Le dock des pêcheurs est encore là et ajoute une couleur traditionnelle…

Dans le parc qui borde la Maison du Parlement, un hommage est rendu au découvreur de la Tasmanie, le Néerlandais Abel Tasman, qui aperçût l’île le 24 novembre 1642 et la baptisa Anthoonij van Diemenslandt d’après le nom du gouverneur des Indes Néerlandaises de l’Est qui l’avait envoyé explorer ce qui était supposé être les terres les plus australes avec 2 navires Zeehaen et Heemskerck.

Il fallut plus d’un siècle pour qu’en 1772, une expédition française dirigée par Nicolas Thomas Marion-Dufresne débarque effectivement sur Van Diemen’s land. En 1798, avec George Bass, le navigateur Matthew Flinders fit le tour de la Tasmanie prouvant ainsi qu’il s’agissait bien d’une île; le passage entre continent et Tasmanie fut appelé détroit de Bass alors que la plus grande des îles de l’archipel Furneaux fut appelée Flinders Island.

La première colonie fut établie par les Britanniques à Risdon Cove sur la rive Est de l’estuaire de la Derwent River (donc pas loin d’Hobart) en 1803 afin d’empêcher les Français de revendiquer l’île !

L’histoire d’Hobart est reliée à la chasse à la baleine et aux phoques ainsi qu’au commerce avec la Chine et à la construction navale. Mais au début de son occupation par les anglais, c’était essentiellement une terre d’exil pour les condamnés anglais.

La révolution industrielle créa une énorme crise de chômage pour la main d’œuvre des campagnes anglaises qui afflua alors dans les villes où la pauvreté se développa peu à peu. Face à la montée des vols et de la violence, la justice fut d’une sévérité inouïe et le simple vol d’une pomme vous envoyait au bagne ! Mais lorsque l’Angleterre perdit ses colonies américaines en 1776, il fallut trouver une autre destination pour vider les prisons anglaises.
C’est ainsi que 76000 condamnés furent exilés en Van Diemen’s land (soit 40% du nombre total envoyé en Australie).

 

La peinture ci-dessus évoque le plus célèbre transport de condamnés femmes qui quitta Londres en 1841. A bord, 180 femmes, qui atteignirent Van Dieman’s Land après 3 mois de voyage à bord du Rajah. L’artiste a détaillé, pour chacune d’entre elles, le motif de la condamnation et la peine associée…

Les bateaux qui rentraient en Europe après livraison des bagnards, furent amenés à commercer les peaux de phoques avec la Chine afin de rentabiliser le voyage. L’huile extraite des baleines servait quant à elle à éclairer Londres et New-York… La construction navale connut alors un essor important avec le développement de ces activités.

La baie d’Hobart depuis le Mont Nelson

 

 

 

 

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