Curlew Island

A mi-chemin entre les Percys et Mackay, qui délimite le Sud des îles Whitsundays, Curlew Island, île sauvage et inhabitée.

La plage devant laquelle nous mouillons l’ancre nous appelle à une belle ballade à marée basse où les rochers découvrent.

Le soleil couchant nous offre une fois de plus une palette de couleurs exceptionnelle immortalisée par notre drone.

Quelques hirondelles viennent fêter notre arrivée sur les filières…

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lendemain, nous faisons route vers Mackay en compagnie de Mowgli.

 

 

 

Les îles Percy

40 miles au nord de Pearl Bay,  le groupe des îles Percy dont les plus grandes sont Middle, North-East et South Percy Islands, la plus protégée, c’est ici que nous mouillons, devant une belle plage de sable blanc

En arrière-plan, la végétation est partagée entre des collines rases couvertes d’herbe dure et un espace plus dense où la végétation y est plus verte et arborée. Entre les deux une zone plus sèche de sable et de terre rouge.

Sur la plage, la marée descendante laisse découvrir l’épave décharnée d’un bateau de pêche.

Nous nous lançons, avec Thierry, dans une belle randonnée dans ces paysages si divers où seule la mer de corail est omniprésente. Nous grimpons peu à peu en hauteur jusqu’à parvenir dans un canyon de terre rouge improbable qui nous offre un spectacle de contraste de couleurs merveilleux. Au loin, Cat’Leya et Mowgli…

Du côté Sud, exposée à la houle, une crique est le triste témoignage des déchets charriés par l’océan…

Enfin, notre drone nous offrira une vue de l’archipel des Percy.

 

 

Pearl Bay

En route vers Mackay, où Célia et Benjamin doivent nous rejoindre, nous faisons un stop à Pearl Bay. C’est un mouillage très apprécié des voiliers, entouré par de hautes collines très boisées et une magnifique plage de sable sans coraux que nous irons explorée.

Toute la péninsule autour de Port Clinton est dédiée aux entrainements de l’armée australienne et l’accès y est parfois interdit, heureusement il n’y a pas d’exercices de tirs à l’heure actuelle…

 

 

 

 

 

Les îles Keppel

La météo annonce du vent fort de Sud-Est, il est temps de lever l’ancre vers un abri plus sûr, le groupe d’îles Keppel au large de Yeppoon.

Nous mouillons au  Nord de Great Keppel à Leeke’s beach. Cette île était « promise » à un importanty développement touristique à l’image d’Hamilton Island dans les Whitsundays mais suite à une forte opposition les travaux n’ont jamais pu commencer…

Plusieurs chemins de randonnée permettent de visiter l’île et d’accéder à des points de vue sur l’archipel.

En route vers la Grande Barrière de Corail

Après un arrêt express pour les petits soins annuels de Cat’Leya, me voici enfin sur l’eau.

Cat’Leya est désormais équipée de « coupe-orin »en prévision de notre voyage en Indonésie… Pour éviter tout problème, je les ai commandés chez Brunton, le fabricant de mes hélices repliables; il s’agit d’Hydroaxe de Darglow UK.

Nous quittons Coomera et Southport, cette fois via le chenal et  non pas part le grand tour de l’ile Moreton comme nous l’avions fait à l’aller par prudence… Effectivement, sur le chemin, une ligne haute tension est à une vingtaine de mètres de hauteur, mais au ras des poteaux, les 27 mètres de tirant d’air de Cat’Leya passent facile !

Ma destination est Fraser island, mais l’entrée est la passe la plus dangereuse d’Australie et la houle forte de Sud-Est ne permet pas d’y entrer; nous faisons halte à Double point, abrité par un banc de sables, dont l’accès n’est, lui non plus, pas des plus aisés…

Lors de la manœuvre de mouillage, j’ai l’impression que le moteur tribord ne délivre plus de puissance en marche arrière… Bien entendu, une fois à poste, je vais vérifier… J’ai perdu mon hélice tribord !

Lors de l’installation, j’avais été surpris par le fait que le nouvel écrou de fixation de l’hélice était en dimensions impériales, il fallait une clé de 1 pouce, alors que l’original se fixait avec une clé de de 24; mais bon, avec les anglais…

Du côté de Brunton, surprise et sous-entendu; « l’hélice et le coupe orin ont été mal installés… et d’ailleurs l’autre n’a pas bougé… » De toute façon, il me faut une nouvelle hélice et je passe la commande aussitôt; on règlera les problèmes plus tard…

Après un nouvel appel en Angleterre, je reçois un e-mail de Brunton :

« Hi Jean-Pierre,

It would appear that the wrong nut has been supplied. We will be supplying you with two nuts, so you can have the correct nut on both propellers.

I hope this helps »

Pas question, bien entendu de garder l’autre hélice avec les mauvaises pièces, il me faut « beacher » Cat’Leya, enlever le coupe-orin, et ré-installer l’hélice comme avant… Pas question non plus pour Brunton de proposer un remboursement de ma commande de nouvelle hélice… du moins pour l’instant, 2277 livres sterling, soit la bagatelle de 2590 Euros !

L’entrée dans Fraser Island par la passe sud, Wide Bay bar, est vraiment impressionnante, pourtant le vent a baissé, la houle également, mais dans la passe, des vagues de 3 mètres déferlent, ce n’était pas le moment de perdre l’hélice restante…

Cat’Leya vient mouiller a Sandy Point, rejoint bientôt par Mowgli, un cata en aluminium de chez Meta skippé par Thierry, un breton qui vient d’en faire l ‘acquisition.

Nous voici aux portes de la Grande Barrière de Corail !

Première île, Lady’s Eliott, la visibilité est fantastique, les coraux en bonne forme, la faune est là… Première plongée d’exploration depuis la nouvelle-Calédonie…

Le mouillage est un peu rouleur mais quel bonheur !

Profitant des alizés de Sud-Est bien établis, il nous faudra moins de 3 heures sous génois seul, pour atteindre Lady’s Musgrave, il s’agit cette fois d’un atoll avec une passe relativement étroite mais située au Nord-Ouest donc protégée de la houle, il faut juste se méfier du courant qui peut être fort ici… L’arrivée se fait à l’étale de marée haute et je viens prendre un coffre mis à disposition gratuitement par le Queensland pour protéger les fonds.

Équipé de palmes et tuba, je vais faire une ballade sur les récifs, beaucoup de tortues marines, d’ailleurs, un peu plus tard sur l’îlot, je verrai également des traces de bébés tortue sur la plage…

Ces premiers contacts avec la GBC sont prometteurs, cap plus au nord !

Les îles du groupe Furneaux

Nous sommes déjà mi-Mars, le rendez-vous pour sortir Cat’leya et réaliser la maintenance annuelle est prévue pour le 22 avril, il nous faut penser à rejoindre l’Australie… Sur notre route, le groupe Furneaux, un archipel d’îles au Nord-Est de la Tasmanie qui mériterait à lui seul plusieurs semaines d’exploration…

Nous quittons donc la péninsule Freycinet pour St-Helens, un port naturel intérieur dont l’entrée est protégée par une barre particulièrement vicieuse; nous prenons contact avec « Marine Rescue St Helens », un équivalent de notre SNSM, pour avoir un accompagnement pour la franchir. Nous arrivons beaucoup plus tôt que prévu mais notre rendez-vous est seulement pour la marée montante de fin d’après-midi… Coup de chance, un bade pêche se présente à l’entrée et se propose de nous guider ! Effectivement l’entrée de la passe n’était pas facile à négocier, le chenal est parfois assez étroit, et il vaut mieux rester humble dans de telles situations…

St Helens est un village de pêcheurs de langoustes qui s’est transformé en attraction touristique; nous en profitons pour acheter une langouste auprès d’un pêcheur et visiter le musée maritime créé par un collectionneur de cartes marines.

Après quelques jours d’attente, une nouvelle fenêtre météo nous permet de quitter St-Helens pour le Nord de la Tasmanie puis la traversée vers Clarke island; cette fois nous sortons en suivant notre trace aller, facile !

Nous mouillons dans Spike Bay, juste en face de l’île spike qui nous protège de la houle.

plusieurs bateaux de pêches y ont trouvé refuge et  nous retrouvons notre bon samaritain qui nous a guidé vers St-Helens.

Depuis le bateau, le paysage de ces rochers ronds colorés de lichens rouges posés sur un sol désertique, est sublimé par le coucher de soleil..

Une ballade à terre et nous sommes envoutés par ce mariage de couleurs.

Le drone nous offre des images encore plus spectaculaires.

Nous quittons ce mouillage à regret pour l’île principale, Flinders et la baie de
Fotheringate.

Flinders est beaucoup plus montagneuse, et la végétation semblable à celle de la Tasmanie. Une randonnée sur la côte par Trousers Point nous permet de rejoindre la baie opposée et nous donne l’occasion de rencontrer de nombreux wallabies pas vraiment apeurés par notre présence.

Un panneau d’information nous rappelle qu’autrefois, cette île, comme la Tasmanie, était reliée au continent australien et que les populations aborigènes ainsi que les animaux se retrouvèrent ensuite isolés.

Moins sérieux, l’origine probable du nom de Trousers point…

Notre séjour en Tasmanie va prendre fin, une dernière halte tout au Nord de Flinders, à Killicrankie et nous traverserons le détroit de Bass vers Eden.

Que de belles rencontres, de belles découvertes de la faune et la flore , des paysages éblouissants de nature… 2500 miles nautiques de bonheur parcourus en 4 mois !

 

La péninsule Freycinet

Nous quittons l’île Maria pour la péninsule Freycinet, une vingtaine de miles plus au Nord, poussé par une brise de Sud-Ouest.

Comme son nom l’indique, Louis de Freycinet était officier de la marine française. En 1800, il lui fût commandé de participer à l’exploration des côtes sud et sud-ouest de l’Australie sous le commandement de Nicolas Baudin à bord des navires Naturaliste et Géographe. Ils publièrent une carte des côtes australiennes en 1811. La péninsule ainsi qu’un cap et un estuaire sur la côte Ouest de l’Australie portent son nom en mémoire de ses travaux.

Au milieu du passage, sur notre tribord, l’île des phoques où une importante colonie de phoques est encore établie. L’accès y est interdit mais en nous approchant avec Cat’leya, nous pouvons faire des photos et apercevoir une centaine d’individus, certains viennent même batifoler devant nos étraves.

Un beau mouillage nous attend au nord de l’île Schouten à Crocketts Bay. Un chemin de randonnée mène à la baie voisine, la plage de Moreys et à une ancienne mine dont il ne reste que 2 trous béants, mais nous y découvrons de belles fleurs.

La baie est dominée par Bear hill (mont de l’ours), j’y envoie le drône pour avoir une vue complète de l’île avec la péninsule Freycinet au loin

Le vent passe au nord, il est temps de traverser le passage Schouten pour aller nous abriter juste en face dans la péninsule Freycinet à Bryans Corner. Sur la plage de nombreuses coquilles Saint-Jacques me laissent à penser qu’une plongée serait bienvenue, et il y a aussi des huitres…

Dans la forêt qui nous sépare de Cooks Corner plus au Nord, nous ferons une autre découverte; de minuscules orchidées !

Un front de Nord-Est est prévu le lendemain, nous devons nous mettre à l’abri sur la côte Est de la péninsule, à Wineglass Bay. Sur le chemin, nous apercevons plusieurs bateaux de pêche qui , eux aussi, se sont mis à l’abri, des rafales à 40 nœuds sont prévues… Et avec le passage du front, les nuages qui s’amoncèlent sur le relief nous apportent la pluie.

Derrière le front le vent vire au Sud-Ouest, il est temps de partir vers le Nord.

 

 

 

Líle Maria

Nous quittons Port Arthur vers líle Tasman et remontons la péninsule Forester vers notre nouvelle destination, l’île
Maria.

La côte, après l’île Tasman, offre les falaises de dolérite les plus sauvages de la Tasmanie, certains noms y sont célèbres, le rocher de la cathédrale, les lanternes, etc…

Lorsque les participants de la Sydney-Hobart aperçoivent ces rochers, c’est une vraie délivrance… Ils ont passé les détroit de Bass et naviguer vers le Sud toute la côte Est de la Tasmanie, dans les quarantièmes hurlants…

Quant à nous, les conditions de navigation sont parfaites et nous pouvons longer les falaises à courte distance. Lorsque je passe ces rochers, je ressens pourtant un pincement au cœur…

 

 

 

Nous voici à l’île Maria, nous allons mouiller devant French Farms pour une randonnée où nous espérons rencontrer des wombats…
Le long de la plage, des strates de sables et de coquillages…  Des oysters-catchers, blanc et noir (alors que ceux en Nouvelle -Zélande sont généralement tout noir), puis nous longeons une rivière avant d’arriver au campement French Farms.


Enfin des wallabies et des wombats…
Les wombats forment une famille de mammifères marsupiaux fouisseurs, leur tête rappelle d’ailleurs les koalas. Ils paraissent bien nourris… et ils marchent en se dandinant.

L’île Maria est, comme Bruny, composée de 2 parties reliées par un isthme.

Le coucher de soleil sera ici aussi mémorable.



Port Arthur

Port Arthur fait partie du lourd héritage anglais  de la « traite » des condamnés vers les bagnes des colonies.

Au départ d’Hobart, cap au Sud le long d’une cote de dolérite déchiquetée par la houle du grand sud.

Le lever du soleil nous offre une dernière vue d’Hobart et du mont Wellington.

Nous passons le phare de Sloping island, puis Wedge island et le Cap Raoul.

Lors de sa création, Port Arthur remplaçait les pénitentiaires de Macquarie Harbour (Sarah island) et de l’île Maria. Port Arthur bénéficiait alors d’un isolement géographique peu propice aux évasions et de l’abondance de ressources naturelles telles que le bois qui y fut exploité jusqu’en 1870, ainsi que le gré et la dolérite qui fournissaient des matériaux de construction.

Sous le commandement du capitaine Charles O’Hara Booth, les châtiments corporels violents et l’isolation cellulaire étaient monnaie courante… Les condamnés travaillaient en tant que bucherons, artificiers, ou dans la construction navale…

Port Arthur vit aussi la construction d’un important moulin à farine entraîné par des prisonniers qui faisaient tourner 6 roues de 4m de diamètre. Ces roues venaient compléter un moulin à eau beaucoup plus grand de 12m de diamètre.

 

En 1852, avec le transfert des condamnés de l’île Norfolk vers la Tasmanie, le besoin d’un nouveau pénitentiaire devint urgent. La conversion du bâtiment en pénitentiaire débuta en 1854 et s’acheva en 1857. Pendant 20 ans, Port Arthur « accueillît » 2000 personnes, condamnés, soldats, officiers et leur famille.

Préoccupés par l’auto-suffisance de Port Arthur, les gouvernements impériaux et coloniaux développèrent le site au fur et à mesure que la production de bois et de l’agriculture augmentaient. Port Arthur hébergeait désormais des forgerons, des cordonniers, des tailleurs, des vanniers, des menuisiers et des tailleurs de pierre…

 

 

 

La visite des ruines du site nous permettent de mesurer l’ampleur du phénomène de déportation et des conditions de survie des prisonniers.

Le site est pourtant magnifique et CAT’LEYA s’offre un mouillage au premier plan.

Le soir, après le départ des charters de touristes, le calme revient et la nuit tombe sur Port Arthur.

 

Les arbres géants de Tasmanie

Notre étape à Hobart fut aussi l’occasion d’aller découvrir une autre merveille de la nature; les plus grands arbres à fleurs du monde…

Nous voici dans la vallée du Styx qui fait partie de la concession de bois pour la pâte à papier Australian News Mills. En conséquence, elle a été fermée au grand public jusqu’à la fin des années 1990, lorsque des campagnes visant à protéger certaines des incroyables forêts anciennes ont commencé à prendre de l’ampleur. Grâce à leurs actions, une quantité importante d’arbres anciens restants au nord de la rivière Styx et quelques peuplements très impressionnants au sud de la rivière ont été ajoutés à la réserve. Ces réserves protègent certains des eucalyptus les plus grands et les plus hauts de la planète.

Eucalyptus Regnans, connu sous le nom de sorbier, gomme des marais ou gomme filandreuse, est une espèce d’eucalyptus originaire de Tasmanie et de l’État de Victoria dans le sud-est de l’Australie. C’est la plus haute plante à fleurs et l’un des arbres les plus hauts du monde, après le séquoia côtier.

Le plus grand, connu sous le nom de centurion, âgé de plus de 500 ans a succombé lors d’un feu de forêt en 2019; il mesurait plus de 100 mètres de haut !

Ces forêts offrent également de nombreux autres attraits et sont encore très protégées du tourisme.

Voici 2 panoramas pour vous rendre compte du gigantisme de la nature !

Celui-ci s’appelle Gandalfs’ Staff, il mesure 84,50 mètres et a un volume de 280 m3. Les règles de préservation s’appliquaient aux arbres de 85 mètres et plus, une action a été menée avec occupation de l’arbre afin d’empêcher la coupe de ce géant et une importante opération de sensibilisation de l’opinion par Greenpeace.

Pour mieux comprendre, voici un extrait d’un documentaire sur ces arbres.

Notre retour à Hobart nous gratifiera d’un superbe arc-en-ciel.

un Catamaran autour d'un monde bleu

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