Archives pour la catégorie Cheasapeake Bay

Retour vers le soleil de Floride

Après 5 mois dans la Baie de Cheasapeake, CAT’LEYA et MANJARO commencent à grelotter… il est temps de repartir vers le soleil.. et bientôt le Pacifique !
2 jours après notre départ d’Annapolis, nous revoici à Norfolk. En chemin, MANJARO croise l’ARC… non pas le rallye mais un cargo homonyme.


Le vent est bien là mais qu’il fait froid, à Norfolk le thermomètre descendra en-dessous de zéro au mouillage !
L’étape suivante va nous ramener vers la Floride, encore faut-il passer le fameux Cape Hateras qui nous a fait bien souffrir lors de la montée…
Du coup nous partons un Dimanche sans vent, mais il subsiste de la houle et la nav n’est pas très confortable. En tout cas, la carène de CAT’LEYA s’est bien nettoyée et glisse mieux.
Nous longeons la côte à quelques miles pour profiter des contre-courants du Gulf Stream qu’il n’est pas question d’affronter…
Après 2 jours et 2 nuits de mer et de houle inconfortable nous pourrions atteindre Savanah de nuit mais pas de mouillage en ville…
Nous décidons de faire une halte en Caroline du Sud.

Le mouillage est magnifique et il fait déjà bien plus chaud. Nous reprenons nos marques et nos habitudes dans les mouillages, enfin !!!

Le drone sera de sortie et vous offre cette vidéo et ce panaroma.

L’étape suivante devait nous mener directement à Fort Lauderdale, mais décidément la météo est changeante et la mer manifestement pas heureuse de nous voir descendre vers le soleil…
C’est l’occasion de visiter Palm Beach et de naviguer sur l’ICW (Intra Coastal Waterway un chenal qui longe la côte Est des États Unis de Miami à Norfolk mais dont les ponts fixes trop bas nous interdisent l’accès avec nos 27m de tirant d’air) jusqu’à notre destination finale.

Chesapeake Bay (suite)

Après 1 mois en France nous voici de retour sur l’eau pour une petite semaine de navigation !

Pour se ré-amariner nous faisons un mouillage à Saint Michael’s que nous avions adoré, côte Est de la baie. Toujours autant de « sabots de cheval » sur la plage…

Puis nous remontons vers Annapolis ville et nous mouillons devant la Naval Academy où sont formés les futurs marins de la Marine américaine. Les installations militaires se visitent sans problème, l’armée américaine a vraiment de gros moyens…

Et enfin direction Baltimore plus au Nord. Au passage du grand pont, toujours un peu de frayeur mais avec 55 mètres de clearance verticale, pas de problème !

Le mouillage en plein centre, à, côté de l’aquarium, est fantastique. Contrairement à ce que nous avions lu, le fond accroche bien et il y a plus d’eau qu’indiqué sur les cartes. CAT’LEYA sera le seul bateau au mouillage pendant ces 3 jours, c’est vrai qu’il fait un peu chaud…

D’ici nous pouvons nous promener tout autour d’Inner Harbor c’est ainsi que nous avons découvert l’American Visionary Art Museum.  Si vous avez vu le film  « Into the wild » il y a un passage où l’on découvre ce genre de création.

Washington

Située sur la rivière Potamac, Washington est accessible en bateau et un mouillage possible à proximité du Memorial Mall.

Nous consacrerons la première journée aux monuments extérieurs et la seconde au Capitole et au musée de l’aéronautique et de l’espace.

Le Lincoln memorial est un « must » et je confirme que c’est bien une statue d’humain qui y trône (pour ceux qui ont vu le film de Tim Burton, la Planète des singes…)

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« Men and Nature must work hand in hand. The throwing out of balance of the resources of nature throws out of balance the lives of men » Ces paroles ont été prononcées en 1935 par F. Roosevelt et 82 ans plus tard, D. Trump revient sur l’engagement américain du Traité de Paris…

Nous finirons la visite par le Capitole et en particulier la bibliothèque

 

Baltimore

Après St Michael’s, nous prenons la « Bay » pour Annapolis où CAT’LEYA va passer un gros mois à la marina Pier 7. De là nous irons explorer Baltimore puis Washington.

Baltimore qui a  longtemps été une « ville rouge » aux Etats-Unis s’est rénovée depuis quelques années et peaufine son image de ville branchée.

Le site est très agréable en bordure de la Chesapeake Bay et très animé.

St Michael’s, le Golfe du Morbihan américain

Nous nous remontons au Nord passons le phare de Cove Point puis empruntons la Miles River, l’entrée vers St Michael’s.

Le phare de Cove Point
Le phare de Cove Point

Le paysage et la topographie de la la Miles River me rappellent le Golfe du Morbihan et notre escapade avec notre premier catamaran. Le long des berges, encore de belles maisons dont les pelouses viennent caresser l’eau. Après de nombreux méandres (que nous pourrons régulièrement couper grâce au Forward Scan de CAT’LEYA…) nous apercevons St Michael’s. et mouillerons à l’entrée du village.

Le site est magnifique, et le village valait le détour, nous passerons un après -midi dans le musée maritime qui présente les métiers de la mer et en particulier la pêche des crabes bleus et des huitres, longtemps ressource principale de St Michael’s.

Ici les huitres n’étaient pas cultivées mais tout simplement ramassées au fond à l’aide de sorte de râteaux tirés par les voiliers de pêche.

Cette richesse a fait de St Michael’s un grand port où de nombreux chantiers bâtissaient des bateaux de travail notamment les Skipjack. Aujourd’hui ces bateaux restaurés régatent parfois dans la Miles River.

Dans le ciel des aigles pêcheurs spiralent à la recherche de proies.

Le soir nous irons enfin déguster les crabes bleus préparés à la vapeur avec une sauce très piquante et une bière locale.

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La côte sauvage de la Chesapeake Bay : Tangier island

Après notre séjour dans le berceau de l’indépendance des États-Unis, nous abandonnons la « civilisation » pour aller explorer la côte Est de La Cheaspeake Bay, a priori beaucoup plus sauvage, et tout d’abord Tangier Island.

C’est une toute petite ville qui vit encore quasi exclusivement de la pêche, et en particulier de la pêche au crabe bleu…

Le vent est Sud-Est, nous allons donc mouiller par 4 mètres d’eau côté village à 200 mètres de la rive et à l’opposé du mouillage habituel Cod Harbor.

Nous amarrons l’annexe à ce qui ressemble à une marina aux pontons quelque peu décatis et un homme âgé nous interpelle; il nous informe que des orages sont prévus du Nord Ouest, qu’ici cela monte vite à 45 noeuds, et que par conséquent il vaudrait mieux prendre une place au quai… Après une longue discussion au cours de laquelle je m’entendrai dire que nous européens ne savons pas ce que c’est qu’un orage ni 40 noeuds… il nous laisse finalement partir tout en demandant au copain de Célia de tenter de me convaincre. Nous allons dîner et verrons dans un petit moment.

Nous allons tout d’abord faire quelques pas dans le village. Même le téléphone portable ne passe ici… Il s’agit réellement d’une communauté dont les membres ont un accent incompréhensible pour nous… Et partout des drapeaux pro-Trump !

Alors que nous finissons nos « crab cake », revoilà notre ami qui vient nous chercher… Vu l’état de ses pontons, je décide par sécurité de changer de mouillage et de jeter l’ancre à Cod Harbor abritée du Nord-Ouest… mais pas de la houle du vent de Sud-Est.

Vers 0H30, à peine endormi, je suis réveillé par une sirène de bateau tout proche…  Je me lève et aperçois un bateau à moteur qui nous arrive par tribord arrière tous feux et projecteurs allumés… Ce sont les Coasts Guards à quelques mètres de nous :

« Do you have en EPIRB ? Is it on ? »

Je leur répond qu’elle est dans sa boite…

« What ‘s the name of your boat ? Yellow bird ? »non, a priori CAT’LEYA n’a pas eu de nouvelle peinture, mon AIS est en marche donc le nom du bateau et sa position bien visibles….

« Sorry for that Sir »

Fin de l’épisode Tangier Island… Le lendemain nous quittons ce mouillage maudit pour la Patuxtent River et Solomon island, prochaine étape avant de revenir sur la côte Est à Saint Michael’s.

Le triangle historique : Yorktown – Williamsburg – Jamestown

Après Norfolk, nous mettons les voiles vers le centre historique de l’indépendance américaine : Yorktown – Williamsburg – Jamestown, hauts lieux des combats qui ont finalement vu la défaite des anglais et la proclamation de l’indépendance américaine.

A Yorktown, les américains émancipés connurent leur première victoire et le ralliement des français qui ont vu en leur nouvel allié une opportunité de battre enfin la suprématie de l’Angleterre dans les mers caraïbes et américaines…

Nous remontons la York River jusqu’à Yorktown pour amarrer CAT’LEYA devant le pont. Yorktown, où l’Hermione a fait escale en 2015, est un lieu vénéré par les américains qui ont enfin ici défait les anglais grâce au blocage par la flotte française des renforts anglais à l’entrée de la Chesapeake Bay.

De là nous irons à Williamsburg où un parc, initié par la fondation Rockfeller, reconstitue la ville de l’époque.

Les américains ont finalement bien peu de lieux d’histoire mais il faut leur reconnaître une capacité à les mettre en valeur et à en tirer une source de business assez incroyable…

Ceci étant, ce parc historique est bien fait et constitue, pour nous français, une source incroyable de compréhension de la naissance des Etats-Unis, dans laquelle nous avons de plus joué un rôle essentiel (même si nous avons perdu la dernière bataille; celle de la langue…)

Chesapeake Bay : de Cap Canaveral à Norfolk

Après 5 jours d’attente à Cap Canaveral, la succession de dépressions semble enfin se calmer… Nous avons une fenêtre météo de 3 jours pour rejoindre notre prochaine destination. Grâce au Gulf Stream que nous exploitons au mieux nous naviguons régulièrement au-dessus des 10 nœuds avec 1 ris dans la GV et un vent plutôt léger pour la voilure et ce, jusqu’à proximité du Cap Hateras. Compte-tenu de sa réputation, nous avions prévu un mouillage de « secours » à Beaufort mais jusque là tout va bien, on peut donc continuer !

Les fichiers Gribs prévoient que le vent tourne à l’Est et forcisse, effectivement ça monte, et nous prenons 2 ris en prévision… Malheureusement, le vent sera plutôt bien Nord-Est et lève une houle assez forte. Cap Hateras tu es bien fidèle à ta réputation… Cette nuit sera la plus,mauvaise navigation depuis notre départ de La Rochelle ! Je serai souvent à la barre pour éviter à  CAT’LEYA de taper dans les vagues, de nuit, à mi-chemin la côte s’incurve légèrement vers l’Ouest et facilite ainsi le passage du catamaran dans la mer. Il nous aura quand même fallu près de 20 heures dans ces conditions difficiles pour arriver. Derrière Eclektic, un monocoque que j’avais contacté par radio et Fine Tuna, un bateau de pêche sportive ont fait demi-tour…

A l’entrée de la baie nous entrons dans le chenal jusqu’à ce qu’une sirène hurle derrière CAT’LEYA, il s’agit de l’USS72 aircraft carrier… contacté par radio ils me demandent de libérer immédiatement le chenal pour leur laisser le passage, ce que je fais sans protester bien entendu… Nous apercevrons ainsi 5 porte-avions dans ce qui est l’une des plus grandes bases navales du monde, Norfolk.

Mouillage à Mill Creek près du Fort Monroe transformé en lotissement résidentiel où sont logées de belles villas américaines à la pelouse entretenue au cordeau sans limite de propriété comme il est d’usage ici. Le lendemain soir restau et dégustation de crabes de Norfolk, bon choix !

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Après un repos bien mérité nous déménageons pour Norfolk plus précisément Hospital Point entre Norfolk et Porstmouth, en plein  centre ville sur la Elisabeth river où le trafic ne nous gênera absolument pas.

Norfolk est une ville assez petite, quelques « gratte-ciels » de nombreux monuments à la gloire des soldats américains et l’un d’entre eux en la mémoire de Mac Arthur.

Le symbole de Norfolk est la sirène et nous en verrons partout !

Sur l’autre rive, Porstmouth est une ville quasi exclusivement résidentielle, les plus belles villas sont en bord de mer.