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Raja Ampat (1) : Balbulol

L’île Balbulol au Sud-Est de Misool marque le début de la région de Raja Ampat.

Raja Ampat, littéralement «les quatre rois» est un archipel comprenant plus de 1 500 petites îles autour de quatre îles principales Waigeo, Batanta, Salawati et Misool. Le nom de Raja Ampat proviendrait d’une légende selon laquelle une femme aurait trouvé sept œufs, dont quatre auraient éclos pour devenir les rois des quatre îles principales.

Raja Ampat c’est aussi une destination phare pour la plongée avec une bio-diversité marine parmi les plus belles du monde

70 Miles environ à parcourir depuis Pinsang, nous levons l’ancre à 7 heures pour une journée de voile alimentée par l’alizé de Sud-Est toujours au rendez-vous avec 15 à 20 Nœuds de vent.

Balbulol fait partie des sites de rêve de Raja Ampat avec ses îlots rocheux en forme de champignons qui rappellent ceux du Lau Group au Fidji…

Le mouillage est compliqué avec des fonds de plus de 30 mètres, et l’espace est compté entre les rochers à fleur d’eau et les îlots autour…

Finalement nous mouillons dans 27mètres d’eau et finissons bien au milieu du lagon principal.

Le lendemain, fantastique randonnée en annexe dans le dédale rocheux et les hauts-fonds turquoises.

Nous tentons aussi une sortie avec palmes, masque et tuba, mais nous sommes accueillis par de petites méduses bleues, appelées « Blue bottles » en Australie, très agressives, et qui mettent instantanément fin à notre baignade…

Les "bouteilles bleues" sont des siphonophores, un groupe étrange de méduses coloniales. Plutôt que d'être un organisme unique comme les méduses que nous reconnaissons couramment, les siphonophores sont en fait constitués de plusieurs membres de la colonie appelés personnes (parfois également appelés "zooïdes"). Ces membres comprennent généralement les personnes qui se nourrissent, les personnes reproductives et les personnes qui piquent, entre autres. 
Certains siphonophores, comme la bouteille bleue, ont également une vessie remplie de gaz (une autre personne), tandis que d'autres ont à la place des cloches de natation semblables à des méduses; quelques-uns ont les deux.

Sur l’une des îles voisines, nous trouverons les vestiges d’une construction en bois sur pilotis ainsi qu’une espèce de barge flottante pour la pêche…

 

 

Un petit coin de paradis : Pulau Pinsang

Nous quittons donc Port Tual pour Raja Ampat dans le nord-Est de l’Indonésie.

Après de multiples recherches, il semble que nous pourrions trouver un mouillage sur Pulau Panjang, en face de Fak Fak sur la Nord-Ouest de la province de Papua à mi-chemin de notre destination…

156 MN que nous parcourrons à bonne vitesse pour une arrivée le matin. Nous longeons la côte Nord de Pulau Panjang au sud de la ville de Fak Fak, et croisons bateaux de pêches au mouillage, après une nuit de travail, et fermes marines. Sur l’île un petit village de pêcheurs dominé par une mosquée.

Malheureusement, les fonds remontent très brutalement, de 60 mètres au récif, et nous ne trouvons pas de mouillage; nous continuons donc vers Pulau Pinsang au Sud de l’île de Sabuda.

Il semble qu’un catamaran se soit déjà arrêté là dans un petit lagon, mais l’entrée y est très étroite, une vingtaine de mètres pour 6 mètres de profondeur. Nous préparons l’arrivée avec les images satellites, notre carte Navionics s’avère très inexacte dans ces parages, Près de Fak Fak j’ai constaté déjà des erreurs de plus de un demi-nautique sur la position des îles…
Finalement c’est un vrai paradis que nous découvrons à l’arrivée; un chapelet d’îlots enchâssés dans un écrin d’eau turquoise peu profonde. Dans la baie voisine, 8 bateaux de pêches sont au mouillage, ancre plus ligne par l’arrière attachée à un arbre. Un avant-goût de Raja Ampat et ses fameux îlots « champignons ».


Durant notre séjour ici, nous irons randonner en palme masque tuba et découvrirons quelques spots magnifiques avec une faune pléthorique, des poissons jamais aperçus auparavant, des anémones absolument blanches, une autre rose, etc… hébergeant des familles poissons clown tous aussi différents !

Un matin, une barque de pêche s’approche de CAT’LEYA, à bord, un couple relativement âgé à qui nous souhaitons la bienvenue et qui semble nous expliquer qu’ils arrivent de Fak Fak, quelques 40 miles dans le sud-est de notre position, dans cette embarcation… (je n’imagine pas le retour, face à la houle et au vent dominant dans ce « pointu »). Ils iront se reposer sur la plage tout au fond de notre lagon paradisiaque.

Indonésie Selamat Pagi !

Le rallye Sail2Indonesia débute le 22 juillet dans les îles Kei, Mer des Moluques, mais Raja Ampat est une destination immanquable… Nous avons donc décidé d’entrer en Indonésie le 10 juillet, ce qui nous laisse une bonne marge pour rejoindre le groupe plus tard.

Notre départ de Thursday Island était prévu pour le 5 juillet, mais nos Visas et certains documents du bateau ne nous ont toujours pas été transmis… Tout nous est promis pour le 6… Mais le 6 il manque toujours le « Vessel declaration », faisons confiance à Raymond, l’agent indonésien organisateur du rallye…

Les conditions météo prévues par le modèle européen ECMWF nous annonce des vents soutenus de 20 à 25 Noeuds, rafales à 30. Notre navigation au portant de devrait pas poser de problème; c’est surtout les bateaux de pêche et les filets pouvant mesurer jusqu’à 20 Miles qu’il faut éviter… Sur Marine Traffic, j’ai relevé les routes des cargos le long du détroit de Torres, au moins pas de risque de rencontrer de filets de pêche !

Si la première moitié du voyage est conforme aux prévisions météo, pour la seconde ce sont des vents de 30 à 35 Noeuds qui propulsent Caty’Leya à des vitesses « super Foudienne »… La houle est moins agréable avec de vagues de 3,50m dont certaines déferlent derrière nous.Et voici sur le traceur à quoi ressemblent ces filets de pêche interminables mais heureusement équipés de balises AIS !

Après seulement 3  jours et 12 heures, nous passons le point d’entrée du rallye et nous dirigeons vers Port Tual pour les formalités d’entrée en Indonésie.

Dans le chenal, en arrivant de nuit, nous passons des constructions flottantes pyramidales illuminées que nous prenons soin de contourner sans trop savoir ce dont il s’agit… 

Le lendemain, nous découvrirons qu’il s’agit de fermes aquacoles si  nombreuses sur les côtes indonésiennes.

Premier coucher de soleil en Indonésie

Grâce à l’organisation de Sail2Indonesia, les formalités, quarantaine, douanes, immigration et maître de port se passent à merveille, d’autant que nous sommes les tout premiers arrivants du rallye… En attendant la « clearance » d’entrée dans le bureau des douanes, un bâtiment récent, bien équipé, avec une équipe essentiellement constituée de jeunes d’une vingtaine d’années… l’hôtesse d’accueil viendra même m’offrir une bouteille d’eau minérale avant de recevoir mon sésame dans un pochette cartonnée pelliculée !

Tual et Langgur sont les 2 villes principales des 2 îles Pulau Dullah et Pulau Kei Kecil. La première à dominante musulmane, la seconde chrétienne; les 2 communautés reliées par le pont entre les 2 îles semblent cohabiter sans problème apparent. Le mouillage de Cat’Leya est à port Tual et nous profitons donc des « chants » des Muezzins des différentes mosquées de la ville…

Le lendemain, notre agent nous propose une ballade en voiture pour découvrir Pulau Kei Kecil. Les indonésiens sont très souriants à notre encontre et curieux aussi, c’est vrai que les blondes au yeux bleus ne font pas partie du paysage quotidien ici, à moins que ce ne soit mon charme Toulousain…

Après quelques courses indispensables; Sim-Card locale, distributeurs de billets, nous partons vers la côte Ouest de l’île visiter la grotte de Lian-Hawang, et la magnifique plage de Pasir Panjang, après  un déjeuner dans un restaurant qui nous régalera d’une cuisine locale de poissons, superbe !

Au retour nous ferons un détour vers un temple hindou qui me rappelle mon voyage à Bali..

La vie urbaine est bien différente, un brouhaha de moteurs de motos et autres scooters que seuls les muezzins parviennent à dompter, quelques véhicules qui tentent de se frayer un chemin en zigzagant sur la route pour éviter les autres usagers, les « minibus publics » qui tâchent de se différencier par un klaxon ou tout autre son bien particulier… Le port qui avale toute une population bigarrée et bruyante dès qu’un bateau inter-îles est à quai, et derrière, les quartiers où la pauvreté s’est installée, mais les habitants restent souriants comme heureux de partager leur quotidien avec de « riches » étrangers qui semblent s’intéresser à eux…

Je ne peux oublier les fragrances d’épices qui émanent de petites échoppes, restaurants improbables ou épiceries « fines »… Cette odeur plus complexe qui nous aborde lorsqu’on approche par la mer…

Mais l’extraordinaire ce sont les enfants indonésiens aux sourires irrésistibles qui vous donnent du « Hello Mister » que vous soyez homme ou femme, tout heureux de pouvoir entrer en contact avec ces gens bizarres, nous, grâce à quelques phrases apprises à l’école…

Sur les bords de mer, des constructions sur pilotis que j’ai quelques difficultés à appeler maisons, et pourtant c’est bien le lieu où de nombreuses familles indonésiennes partagent un quotidien qui ne doit pas laisser beaucoup de place aux rêves…

La mer est la principale source de protéines en Indonésie et, compte-tenu du nombre d’habitants, la sur-pêche est un problème qui n’est certainement  pas prêt d’être résolu…

Puis nous quittons Port Tual pour Raja Ampat via quelques étapes non référencées sur la route…

Thursday island, Bye Bye Australia

En quittant Lizard island, nous mettons le cap vers le Cap Greenville et Margaret Bay. Les alizés de Sud-Est sont toujours présents, et 15 à 20 nœuds propulsent Cat’Leya à une bonne moyenne de 8 à 9 Noeuds confortablement.

Ici encore, les jeux de la marée et des courants façonnent la plage et ses abords en des sculptures éphémères…

Un chemin de randonnée nous conduit sur la face sud du Cap Greenville, nous ne pouvons retenir une certaine crainte devant les trop nombreuses empreintes de pattes de crocodiles et de ce qui ressemble à des « nids »creusés dans le sol des mangroves… Les crocodiles d’estuaire sont l’espèce la plus grande, jusqu’à 7 mètres de long… et la plus agressive pour l’homme

De nuit, nous traversons Albany Passage, la marée montante nous gratifie d’un courant portant de plus de 2 nœuds, pas un bruit, la lune nous offre un paysage magnifique entre la terre, le Cap York, tout au Nord de l’Australie et l’île Albany.

Albany Passage vu du Cap York

C’était un port très actif, avant que Thursday island ne devienne le port principal du Nord de l’Australie,  Les forts courants et fortes marées, typiques du détroit de Torres, le firent déserté des bateaux de passage.

Nous mouillons derrière le Cap York pour aller nous « recueillir » sur ce point géographique particulier, le plus septentrional du continent Australien…

Le lendemain nous  voici à Thursday Island, notre port de sortie de l’Australie…

Tout à la fois excités à l’idée de découvrir l’Indonésie et tristes de quitter cette destination hors du circuit habituel d’un tour du monde et pourtant qui nous a tant ravis…

Une dernière visite dans un centre culturel dédié à l’art des aborigènes du détroit de Torres…

Des Whitsundays à Lizard Island

Nous quittons les Whitsundays, en route vers Cairns, le Nord et le détroit de Torres.

Magnetic island dont on nous a vanté ses koalas (dont nous n’apercevrons pas une oreille…) est l’un de nos mouillages. Une randonnée, un peu plus longue que prévue… à leur recherche, nous offrira de belles vues sur la côte de Townsville. Nous retournons à l’annexe à la tombée de la nuit… en auto-stop…

 

 

Cairns est l’une des toutes dernières grandes villes du Queensland jusqu’au Nord de l’Australie. Nous y faisons les dernières courses en prévision de notre périple en Indonésie.

Au départ de Cairns, nous nous dirigerons vers Michaelsmas Cay, un sanctuaire pour les oiseaux marins. Nous y recensons 7 espèces différentes, certaines avec des oisillons…, différentes sternes, mouettes et fous.

Après quelques jours à Port Douglas, nous rejoignons Low Isles, une destination des charters à la journée qui se transforme en un lieu bien paisible en soirée.

En 1928, y fut établie l’une des toutes premières bases britanniques pour le recherche sur la Grande Barrière de Corail.

Dernière étape avant Lizard island, Hope island.

Lizard island fut visitée par le capitaine Cook alors qu’il cherchait un passage pour retourner dans l’océan, passage qui d’ailleurs porte son  nom  depuis. Le sommet culmine en effet à 358m et offre un panorama fantastique sur la grande Barrière de Corail.

Cook baptisa cette île en raison des nombreux lézards qu’il rencontra, effectivement il y en a pas mal… que nous croiserons en chemin vers le sommet; des varans (Varanus varius, signifiant varan multicolore). Ce sont de grands lézards que l’on trouve tout le long de la côte est de l’Australie. Ils se présentent sous deux formes : soit tacheté comme ici, soit barré. Ils passent beaucoup de temps dans les arbres, mais aussi se nourrissent de grenouilles, de petits oiseaux, de charognes et de restes de nourriture dans les terrains de camping. Les Varanus varius peuvent atteindre jusqu’à 2 mètres de long de la tête à la queue et ne nuisent pas aux humains.

Pour nous l’Île Lizard est surtout l’opportunité de partir en  exploration palme masque tuba sur des récifs très peu profonds et d’une richesse de faune et de flore incroyable…

Et enfin, une vidéo des 2 extrèmes, drône et plongée…

 

Les Whitsundays (4) : Hook et Whitsunday islands

Première île en revenant de la Grande Barrière de Corail, Hook island, au Nord des Whitsundays.

Nous prenons un coffre dans Butterfly Bay, où nous irons nous balader sur la plage.

 

 

Nous continuons ensuite vers le sud et Nara Inlet pour visiter un site aborigène. La tribu des Ngaro, aussi connue sous le nom des « Canoe people », occupait déjà les Whitsundays il y a 9000 ans. Ici, des peintures rupestres sont visibles dans un petite grotte.

Nous mettons ensuite le cap plus au sud vers la plus grande des îles du groupe, Whitsunday island, et Sawmill Bay afin de grimper sur le sommet Whitsunday Peak, 437 mètres…

Une vue éblouissante sur les îles alentour … et en particulier Hook island au Nord et Hamilton island au Sud, nous accueille au sommet.

Nous apercevons même Whiteheaven Beach, l’une des plus belles plages du monde selon les australiens, ainsi que Hill Inlet sur la côte sud-est; notre prochaine destination.

Nous contournons Whitsunday island par le Sud, croisons Moon island, vers le mouillage de Whiteheaven Beach puis Hill Inlet.

Le lendemain, ballade vers le point de vue sur Hill Inlet.


Les courants de marée et la rivière qui se jette ici ont façonné l’estuaire et les bancs de sables; la nature a des talents de peintre qui parfois enchantent nos sens…

Les Whitsundays (3) : Bait Reef

Nous remontons la Grande Barrière de Corail vers Bait Reef, dernier atoll avant les îles Whitsundays.

Le vent est un peu fort à l’arrivée et la houle ne nous permet malheureusement pas d’aller plonger sur le spot prévu avec l’annexe en toute sécurité.

Nous partons quand même sur un spot tout prêt de la bouée de  mouillage qui s’avère sympa. Il y a plusieurs « pinnacles » qui descendent vers 25 mètres, beaucoup de coraux mous et de couleurs, les poissons sont aussi très variés…

Demain, retour vers le continent pour découvrir les Whitsundays !

 

Les Whitsundays (2) : Bugatti et Little Bugatti Reefs

Passage de nuit vers Bugatti Reef, nous n’empruntons pas le chenal des cargos , jusqu’au « Hydrographers passage » et l’entrée dans la passe du lagon. C’est l’étale, quasiment pas de courant, et nous mouillons sur une zone de sable près du reef.

Nous ne résistons pas longtemps au plaisir d’aller faire un tour en PMT et découvrir les fonds…

Le passage du dernier cyclone a laissé des traces, beaucoup de coraux sont cassés mais la diversité de coraux mous est fantastique…

Le lendemain, première plongée près de la passe, mais l’eau n’est pas très claire et la visibilité un peu réduite à notre goût…

Little Bugatti Reef devrait nous permettre de faire de belles plongées, nous quittons notre mouillage pour le Reef voisin et mouillons près de la passe…

Belle plongée cette fois, rencontre impromptue avec un requin gris, une carangue bien curieuse, quelques poissons clowns, etc…

Les Whitsundays (1) : Scawfell island

L’épisode COVID est vraiment terminée, nous pouvons enfin accueillir les enfants de  nouveau sur Cat’Leya !

Célia et Benjamin sont arrivés hier et nous avons prévu un tour des Whitsundays, plongée, ballades, découverte des îles sont au programme.

Pour la première journée, un petit saut (ce ne sera malheureusement pas suffisant…) vers l’île Saint-Bees pour amariner nos nouveaux visiteurs…

Le lendemain, Scawfell island, étape vers la Grande Barrière de Corail. Nous prenons une des bouées mises à disposition par la région (premier entraînement pour les nouvelles recrues…), Benjamin ne s’en sort pas trop mal !

l’île est assez élevée, quasiment 400m, et impénétrable tant la végétation y est dense. La plage toutefois nous offre une jolie ballade à marée basse.

Le drone nous permet d’avoir une vue panoramique de l’île et de ses voisines.

Départ de nuit vers la Grande Barrière de Corail pour 70 miles et arrivée au lever du soleil…

Curlew Island

A mi-chemin entre les Percys et Mackay, qui délimite le Sud des îles Whitsundays, Curlew Island, île sauvage et inhabitée.

La plage devant laquelle nous mouillons l’ancre nous appelle à une belle ballade à marée basse où les rochers découvrent.

Le soleil couchant nous offre une fois de plus une palette de couleurs exceptionnelle immortalisée par notre drone.

Quelques hirondelles viennent fêter notre arrivée sur les filières…

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lendemain, nous faisons route vers Mackay en compagnie de Mowgli.