Archives pour la catégorie Sumbawa

Sumbawa Besar et la course de buffles

Nous voici dans la capitale du Sumbawa, et nous sommes invités à visiter las ville avant la fameuse course de buffles…

La cérémonie de bienvenue a lieu dans l’ex palais du sultan, une construction en bois restaurée qui date de 2 siècles.

Nous sommes accueillis par une démonstration d’art martial de Sumbawa qui ressemble plutôt à une danse.

Puis, après le discours du régent, agréablement court, une visite dans un centre de formation d’étudiants en art culinaire, beauté, mode, etc… et démonstration de danses locales.

Dans le Sumbawa, le tissage fait aussi partie des traditions…

et bien entendu, Sumbawa est essentiellement musulman et les mosquées fleurissent partout.

Le clou de la journée c’est bien entendu la course de buffles, sport pratiqué par les paysans dans les rizières le dimanche avec les mêmes buffles qui servent à labourer ces rizières…

Le but est de parcourir le terrain en dirigeant les buffles vers un piquet et le toucher… Rester debout est déjà miraculeux, sinon c’est la punition… bain de boue !

Selah Bay et les requins baleines

Nager avec des requins-baleine, qui n’en a pas rêvé ?

L’opportunité se présente enfin dans la baie Selah de Sumbawa où les requins baleines sont sédentarisés.

En fait, à la remontée des filets de pêche, les requins baleine viennent se régaler à la surface…

Nous voici donc en route pour prendre un mouillage près des lieux de pêche tout au fond de la baie.

Avant le lever du jour notre guide vient nous chercher au mouillage afin d’arriver sur le site de pêche au lever du jour.

Nous arrivons de nuit et assistons, avec le lever du jour, à l’extinction des projecteurs et à la remontée des filets.

Les requins-baleine sont au rendez-vous… Ces requins, complètement inoffensifs pour l’homme, se nourrissent principalement de plancton, d’algues et d’animaux microscopiques ou de petits poissons, qu’ils absorbent par leur large bouche. Ils peuvent atteindre 15 mètres mais ici le plus grand doit faire 8 mètres…

C’est une expérience unique de pouvoir côtoyer d’aussi près ces énormes poissons (le plus grand connu vivant de nos jours), sans aucune appréhension même s’ils pourraient nous « gober »avec leur grande bouche…

Ils semblent si paisibles avec leur nage lente, leur bouche grande ouverte et leur petit œil malicieux … Leur peau est très rugueuse et épaisse, c’est en fait leur seul moyen de défense.

Le soleil se lève, les  pêcheurs ont remonté leur filets, et notre rêve devenu réalité va redevenir un rêve…

 

Satonda : la caldera du Nord Sumbawa

Sumbawa ne peut cacher son origine volcanique, le long de la côte Nord, les volcans se succèdent; certains sont plus célèbres que d’autres… Le Tambora est un stratovolcan actif qui culmine à 2850m. Son éruption en 1815 est la plus violente historiquement recensée avec au moins 90 000 morts. Les conséquences climatiques furent telles que l’année 1816 est connue dans l’hémisphère nord comme l’année sans été.

Cette éruption déclencha un tsunami et l’eau de mer a pénétré dans dans la caldera de Satonda qui abritait auparavant de l’eau douce.

A l’arrivée sur l’île, nous sommes accueillis par des macaques présents à peu près partout depuis Flores.

Plusieurs espèces d’oiseaux endémiques peuplent également Satonda.

Le soir, la brise de terre remplaça la brise de mer, il fallut changer de  mouillage et rejoindre le village sur la cote de Sumbawa… Au matin les enfants étaient déja là…

 

Wera Bay et la construction des Pinisi

Nous voici en route, sous spi, le long de la côte Nord de Sumbawa.

A tribord l’île Sangeang et son imposant volcan qui culmine à 1949m, a bâbord Sumbawa, quand à elle, dominée par le Tambora, volcan encore actif de 2850m. 

Un pêcheur rentre de sa pêche de nuit, lui aussi sous « spi »…

Et nous accostons à Wera Bay où 2 masses énormes trônent sur la plage, 2 coques de bateaux de transports traditionnels indonésiens…

Avec sa proue longue et élégante, ses mâts jumeaux imposants, sa coque en bois profilée et ses sept voiles gonflées (2 voiles hautes, 2 voiles basses et 3 voiles d’avant), le voilier traditionnel indonésien connu sous le nom de Pinisi évoque une époque révolue. Construits à la main de manière traditionnelle, ils perpétuent l’esprit vivant des majestueux voiliers de l’âge d’or de la voile, qui s’est terminé en Occident au début du XXe siècle, mais qui a prospéré jusqu’à récemment dans les eaux indonésiennes. D’ailleurs, Les Pinisi sont, depuis 2017, inscrits sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, et représentent l’art de la construction navale dans le sud de Sulawesi par le peuple de marins Bugis.

Le premier Pinisi aurait été construit vers 1840 par un Français à Trengganu en Malaisie, à la demande du sultan Baginda Omar; ce terme viendrait ainsi du mot «pinasse».

Aujourd’hui, les Pinisi perdurent chez les grands commerçants de bois qui transportent des marchandises entre les petits ports de l’archipel. Bien qu’ils soient motorisés et dotés seulement de minuscules gréements auxiliaires, ces bateaux sont  construits encore à la main en utilisant des techniques traditionnelles et quelques outils plus modernes, perceuses, tronçonneuses, palans électriques, etc…

Dans le petit village de Wera Bay, nous avons ainsi été accueillis par des descendants du peuple Bugis et invités à visiter 2 chantiers de construction coincés entre les maisons d’habitation du bord de plage.

Sans croquis ni calculs, les Pinisi d’aujourd’hui sont construits de manière traditionnelle. La quille est posée en premier, puis l’étrave et l’étambot sont érigés. Cependant, contrairement aux navires occidentaux en bois où la forme de la coque est construite en fixant des planches de bois à une charpente ou à un moule, lors de la construction d’un Pinisi, le bordé est assemblé avant la charpente ! De la quille vers le haut, les planches sont ajustées les unes aux autres et fixées à l’aide de chevilles en bois martelées dans des trous percés à la main dans les bords des planches et quelques vis en métal. Planche par planche depuis la quille jusqu’au pont, jusqu’à ce que la forme de la coque se dessine. Étonnamment, tout cela se fait à l’œil nu, sans utilisation de plans ni de moules mais selon l’expérience de chaque maître d’œuvre. Pour les bordées et la quille, on utilise le « bois de fer », un bois très dense qui résiste particulierement a l’eau de mer.

Le futur propriétaire de ce bateau (plus de 30 mètres de long) nous a indiqué que le chantier durait environ 2 ans pour un coût d’environ 400 000 Euros. Une fois terminé le Pinisi sera convoyé jusqu’à la grande ville voisine de Bima où une motorisation diesel sera installée.

Le village de Wera est situé non loin du mont Tambora, volcan dont l’éruption de 1815 fut la plus dévastatrice dans l’histoire de l’humanité et décima la population de Sumbawa. Des immigrants sont ensuite venus repeupler cette île, et en particulier des descendants de Bugis issus de Sulawesi, ici à Wera.

Cette vidéo promouvant un chantier de Sulawesi donne de plus amples détails sur ce type de construction.