Avant de quitter l’archipel de Vava’u une dernière exploration à marée basse nous aura émerveillée, le marnage ici atteint 1,2m, le récif découvre, les vagues déferle, et le paysage se transforme complètement.
Après avoir fait les formalités de sortie de l’archipel (et oui ici, on fait des papiers quand on change de groupe d’îles et pas seulement quand on entre et sort du pays…), nous voici partis vers le Sud et Ha’apai. Quelques heures de navigation avec nos nouvelles voiles et la rencontre avec un jeune fou tongien.
Les paysages sont totalement différents et plus proches des Tuamotus, atols et récifs coralliens, cocotiers… Mais c’est beaucoup plus dangereux, de nombreuses patates de corail, des récifs mal cartographiés, etc… navigation de nuit réservée aux téméraires et de jour, soleil dans le dos pour scruter l’eau à l’avant du bateau… Nous atterrissons au nord de la ville principale, Panga’i, sur l’île Nukuniamo, des fonds magnifiques constitués de plateaux coralliens que séparent des canyons de 5 à 6m de profondeur, les coraux sont superbes et la faune pléthorique.
L’îlot est ceinturé par un plage de sable blanc que survolent nombre d’oiseaux et quelques chauve-souris de grande taille les « flying foxes » !
Nous explorerons ainsi l’archipel de Ha’apai pour terminer au mouillage du village de Uhia au sud de Panga’i. C’est marée basse et un cordon de sable relie Uhia à l’île voisine.
Sur la plage qui longe le côté lagon d’Uhia, des barques à passager sont mouillées, longues et basses sur l’eau, souvent surchargées, elles restent le seul moyen de communication avec la ville principale.
Il est 15 heures quand nous entrons dans le village, tout le monde fait la sieste, même les cochons…
Au centre du village, un ancien lieu de culte abritent des tombes royales. Tout autour sont rassemblées les tombes de lignée moins royale des ex-habitants de Uhia.
Peu à peu le village reprend vie. Les habitants que nous croisons sont tous habillés de noir et nous renvoient nos bonjours amicalement. Ici aussi la ferveur catholique se traduit par la présence de nombreuses églises… Mais le cyclone Gita de 2018 a laissé des traces irrémédiables, la plupart des édifices sont dévastés, les cloches ont parfois été replacées dans des clochers de fortune, les habitations aussi portent les traces du passage de l’ouragan. De nombreuses petites maisons préfabriquées côtoient les anciennes habitations en bois partiellement ou totalement détruites.
Demain nous serons de nouveau à Panga’i pour la clearance de sortie cette fois, une fenêtre météo favorable s’annonce dans quelques jours pour la traverse vers la Nouvelle-Zélande…