A cette période de l’année, les dépressions se succèdent la-bas en Nouvelle-Zélande et envoient un flux de Sud jusqu’au Samoa. En prévision d’une telle rencontre, nous quittons Sava’i en faisant route vers le Sud-Est de manière à pouvoir virer Sud-Ouest à l’arrivée du front…
La prévision était bonne et au milieu de notre route, le vent tourne et se renforce, grâce à notre choix, CAT’LEYA ne se retrouve vent de face mais au près bon plein avec une houle de plus en plus généreuse, les heures qui suivent ne resteront pas dans les mémoires…
Nous arrivons finalement à Nefaiu, le port d’entrée le plus Nord des Tonga et nous adonnons au jeu préféré des yacthies : « les formalités d’entrée ».
Nous présentons fièrement notre « clearance » des Samoa, si chèrement obtenue, et l’officier des douanes nous demandent la clearance des douanes ??? Pour nous notre document signé du cabinet du premier ministre fait office de clearance des douanes, hélas pas pour notre interlocuteur…
Nous sommes tout de même autorisés à sortir du bateau et nous rendre au marché pour les provisions.
Nous mettons à profit cette halte forcée pour de la maintenance sur CAT’LEYA. Depuis le début de l’année , nos si »belles » voiles (tissu TRILAM assemblées par la voilerie TAROT) nous font soucis… Les jonctions de laizes se décollent et les coutures cisailles les panneaux créant un délaminage des voiles. Nous avions ainsi déjà perdu le code 0 et le spi laminé… Durant la descente des Samoas, le génois a rendu l’âme et la GV est sur le point de se délaminer malgré nos multiples réparations. Moins de 3 ans de durée de vie, c’est un peu court !!!
CAT’LEYA s est donc vu habillée des voiles neuves Incidences d origine qui étaient stockées à bord au cas où….
5 jours plus tard après avoir contacté par mail le DG des douanes du Tonga, notre bonne foi a finalement été reconnue et nous sommes acceptés aux Tongas…
Nous allons enfin découvrir ces archipels si prisés par les américains.
A Nefaiu, nous retrouvons l’esprit des Samoas, beaucoup d’église, avec les règles qui s’en suivent, par exemple, interdiction de travailler ou d’avoir une activité le week-end… Nous en ferons l’expérience quelques jours plus tard, en fin de plongée un bateau de la police locale vient nous accoster pour nous signifier que nous sommes en faute pour avoir plonger une Dimanche… même les locaux que nous interrogerons sur le sujet ne le savaient pas…
Les tongiens sont accueillants, et au hasard des rencontres dans la rue nous demandent d’où nous venons en ouvrant de grands yeux quand on leur parle de la France…
Du sommet de l’île, une splendide vue s’offre à ,nous, un dédale de chenaux au travers d’îles très vertes qui nous promet de belles navigations à la voile.
Nous quittons Nefaiu pour visiter des grottes, Swallow’s cave (la grotte des martinets) accessible en annexe puis Mariner’s cave uniquement accessible en plongée, car l’entrée y est au-dessous du niveau de la mer.
Notre premier mouillage sera Nua Papu puis Blue Lagoon, une eau parfaitement claire, des plages sublimes qui découvrent à marée basse et une végétation luxuriante à terre.
A Nua Papu, David et sa femme organisent un repas sur leur île, Vakaietu, cochons de lait grillé, thazard cru, légumes locaux préparés à la tongienne, etc…
Blue Lagoon est le mouillage le plus réputé de Vava’u, situé à côté de Hunga, c’est une baie fermée par des récifs et des îlots, un vrai cliché de cartes postales…
A chaque fois, nus allons plonger avec Germano et Lucia, nos amis brésiliens d’Arthi, jardins de corail, visibilité de folie et une vie exhubérante…