70 miles séparent les Samoas américaines des Samoas. Nous atterrissons à Apia, seul port d’entrée autorisé, dans l’île d’Upolu. Partis le vendredi matin, nous arrivons en fin d’après-midi pour découvrir malheureusement que nous avons passé la fameuse ligne de changement de date !
Double punition, non seulement nous avons perdu une journée de notre vie (à force de gagner des heures en allant vers l’Ouest, il fallait bien payer un jour…) mais en plus les autorités sont en week-end et il nous faudra attendre lundi matin pour faire notre « clearance »…
Nous mouillons dans une jolie baie, près du port de commerce où s’affairent cargos et bateaux de pêche. La marina est minuscule, les maux causés par le dernier cyclone n’ont pas été réparés et il n’y a plus de place pour CAT’LEYA.
Le long de la baie nous comptons 4 ou 5 églises dont une cathédrale dominées au loin par une montagne culminant à presque 1000 m. Le relief accroche les nuages et quelques averses bienvenues viendront rincer CAT’LEYA.
Lundi, dès 8h30 j’appelle les autorités portuaires pour obtenir la visite des douanes, des services sanitaires et de l’immigration, je vais en profiter pour demander un permis de navigation (obligatoire ici) afin d’aller dans la 2ème île, Sava’i, et si possible faire la « clearance » de sortie en même temps. Et oui, les formalités de sont pas si simples en bateau, et particulièrement ici… Je vous épargnerai les détails, et nombreux voyages entre le 1er et le 4ème étage du bâtiment du gouvernement, mais finalement 3 jours après j’obtiendrai le précieux sésame, une « clearance » signée par un responsable du Cabinet du Premier Ministre m’autorisant à naviguer et à quitter les Samoas sans repasser par Apia ! Aucun autre bateau présent n’aura réussi cet « exploit », merci Henrietta !
Nous allons enfin pouvoir découvrir la terre Samoane. On roule à gauche aux Samoas (depuis 2009 seulement), beaucoup de taxis mais aussi de bus multicolores du même type que ceux des Samoas américaines. Apia est très animée en semaine notamment près des marchés. En dehors des villes, les maisons y sont organisées comme chez leurs voisins américains, elles sont regroupées par famille (ex tribus) et disposent d’un espace couvert, parfois avec un toit traditionnel en forme de dôme, où partager des moments. Les maisons sont peu cloisonnées, la vie se fait essentiellement à l’extérieur.
La plupart sont bâties à proximité d’églises de congrégations chrétiennes très diverses, catholiques, méthodistes, mormons, adventistes, église de Jésus Christ et des saints des derniers jours, etc… Certains édifices sont impressionnants en particulier l’église méthodiste au Nord d’Apia en forme de dôme à 9 faces…
Robert Louis Stevenson, l’auteur de l’île au trésor ou Dr Jekyll et Mr Hyde, a vécu dans les hauteurs d’Apia à la fin de sa vie, nous visiterons cette grande demeure restaurée ainsi qu’un musée fort intéressant sur l’histoire des Samoas. Histoire complexe, car Anglais, Allemands puis Néo-zélandais après la défaite allemande de 1918 ont successivement géré ce territoire, qui de manière pacifique est finalement parvenu à obtenir son indépendance en 1962.
Le Sud de l’île nous rappelle son origine volcanique, les falaises de roche volcanique dessinent un paysage sauvage et magnifique et se disputent la côte avec de belles plages de sables blanc.
Ensuite ce sera Sava’i, lîle occidentale des samoas.