Carnaval : Parade Woy Mi Mas à Marie-Galante

Les festivités de Carnaval se succèdent en Guadeloupe pendant 8 semaines ! Ce week-end un grand défilé est prévu à Grand-Bourg à Marie-Galante, la Parade Woy Mi Mas.

IMG_0771

Chaque village présente son groupe, danseuses et orchestre à peau ou à caisse claire, ambiance garantie et cela durera une bonne partie de la nuit. Les ferries apporteront et ramèneront, sans discontinuer, leur lot de groupes de toute la Guadeloupe…

Quelques images de la ville de Grand Bourg :

Le Sud de Grand Terre : Pointe à Pitre et Saint-François

Des Saintes, navigation au « près » pour rallier Pointe à Pitre… difficile de tenir moins de 110° d’un bord sur l’autre mais la vitesse est là malgré un vent très faible.

Le mémorial de  l’esclavage, abrité par un bâtiment magnifique qui me fait penser au MuCEM de Marseille, marque l’entrée de Pointe à Pitre par la mer.

Après quelques jours au mouillage à l’îlet à cochons direction Saint-François au Sud-est de la Grand terre. Une passe relativement étroite donne l’accès au lagon, magnifique !

Désolé je dois vous laisser, c’est l’heure de l’apéro…

IMG_0734

De la Martinique aux Saintes

Avant de traverser le canal de la Dominique, dernière halte au sud de Saint-Pierre devant l’hôtel Makouba, un mouillage tranquille.

Mouillage de l'hotel Makouba (Le Carbet-Saint Pierre)
Mouillage de l’hotel Makouba (Le Carbet-Saint Pierre)

La météo annonce 21 Nœuds, je prend 2 ris pour être tranquille et la traversée va aller vite, entre 8.5 et plus de 10 Nœuds. La Dominique est très verte et de beaux arcs en ciel viennent illuminer ma navigation.

La nuit arrive, je décide de mouiller au sud de Portsmouth, je repartirai le matin direction la Guadeloupe.

Le vent est plus modéré ainsi que la mer, donc 1 ris cette fois et toujours une bonne vitesse. Me voici ans le « saints des saints »…. La baie des Saintes, pour certains l’une de plus belles baies du monde, je vous laisse juge… Le village est sympa bien qu’un peu touristique.

Je profite de ces journées pour faire quelques balades avec Hadès et découvrir des points de vue mettant en valeur ce site particulier, le fort Joséphine sur l’ilet Cabrit ou le Chameau (304 mètres !) sur Terre d’en Haut.

Ainsi que 2 belles plongées sur le site de la pointe de la Vache (Terre de Bas)

IMG_0668

Une semaine en Martinique

La Martinique c’est bien sûr la carte postale de la plage des Salines. Au Sud de Sainte-Anne, côte caraïbe, juste après l’anse Meunier et la baie Petite  Salines, une magnifique baie bordée de cocotiers…

Plus au Nord sur la côte Ouest, après avoir passé le rocher du Diamant, une petite baie de sable noir bordée de cocotiers, l’anse Noire.

Anse Noire
Anse Noire
Anse Noire
Anse Noire

En redescendant vers le Sud, les anses d’Arlet et le Cap Salomon où un sentier sous-marin a été aménagé.

Un sentier balisé permet également de découvrir la mangrove et de belles vues sur l’anse Noire.

de retour dans le Sud

Une promenade dans les ruelles de Fort de France vous baigne dans une architecture créole très colorée. Au Marin c’est la rentrée des classes, les chauffeurs de  bus de ramassage scolaire s’abritent de la chaleur sous les cocotiers à côté des étals de légumes pays.

La côte au vent présente un visage très différent, lagons, déferlantes sur les cayes, splendeur sauvage…

La Martinique c’est aussi le rhum agricole et l’une de ses plus célèbres la rhumerie Clément.

Et de 2 pour CAT’LEYA ! Première victoire d’un catamaran français !

Les résultats officiels de l’ARC sont enfin tombés… Après l’article décapant d’Elaine dans YachtingWorld, le manager de l’ARC a contacté les équipiers du catamaran soupçonné de fraude pour d’obtenir confirmation :

« Good morning Jean-Pierre, You will notice that amended ARC+ results have now been posted on the website, following a discussion I have had with the owner of Spirit….Whilst the matter is now closed, I will be looking at how we change our events to better reflect the emphasis on non-competitive cruising, and how to better monitor engine hours of yachts participating in them.Kind regards »

Beau cadeau de Noël Mr. Bishop ! Et bonne chance pour les prochains rallyes…

CAT’LEYA est donc premier en temps compensé de la classe Multicoques sur la transat ARC+ 2016 !

Et en plus, c’est la première fois qu’un catamaran français remporte une victoire sur l’une des épreuves de l’ARC !

Ceci clôt notre ARC+ 2016 et maintenant vive les vacances !

Enfin… il faut d’abord remettre CAT’LEYA en état à 100%, faire intervenir le partenaire LAGOON pour régler les petites défaillances que nous avons vécues (en particulier la casse de la drisse de GV…), remplacer les joints spi de l’un des Saildrive, réparer la GV,  etc…

Nous voici donc au ponton du chantier Carènantilles dans l’attente de la sortie d’eau… Et voilà que se présente dans la darse un bateau de pêche d’une vingtaine de mètres… énorme. Totu à coup le pilote sort en hurlant qu’il n’a plus de barre… bien entendu à ce moment rafale de vent traversier et qui est là pour recevoir le monstre… CAT’LEYA… Finalement plus de peur que de mal, CAT’LEYA encaissera les 80 tonnes en douceur ! Pour la petite histoire lors de sa remise à l’eau le bateau de pêche tombera sur le côté, écrasant les bers… Il faut vite qu’il quitte le chantier celui-ci !

Après quelques jours à terre, antifiouling neuf, nous revoici dans notre élément au mouillage au Marin.

San Anton, le Cap Vert préservé !

Aujourd’hui ballade à San Anton organisée par l’ARC. J’avais un très bon souvenir de cette île, paysages verdoyants, iliens très accueillants, nature préservée…

Si Mindelo a bien changé en 16 ans, San Anton semble être restée inaccessible aux sirènes du « progrès » et du marketing…

Alors que la côte qui fait face à Sao Vicente s’élève tranquillement vers les sommets, l’autre versant est beaucoup plus abrupt.

Au centre un paysage de montagnes et de ravins avec, au fond, l’Océan.
Beaucoup de maisons de sont pas raccordées à l’électricité, les habitants sont pauvres dans les hauteurs, un peu surpris de notre passage… Quelques cabanes ont encore une toiture faite de feuille de maïs et bananiers.


Dans le village, Hadès est une vraie star, les enfants n’en reviennent pas et, après avoir vaincu leur appréhension, viennent quémander une caresse ! Une petite fille, son frère dans le bras, abritée du soleil par un parapluie me lance un grand sourire.


Déjeuner bio aux saveurs capverdiennes étonnantes.

1m0a2011

Mais où est passé CAT’LEYA ?

16 novembre 2016 12h30 :  15′ avant le départ, nous finissons juste d’installer la pièce de fixation du bout dehors à la poutre avant… Il reste encore quelques lattes à remplacer…

12H40 : c’est bon, nous larguons les amarres, il nous reste 5′ pour hisser les voiles et rejoindre la ligne de départ au moteur; nous passons donc la ligne en bon dernier cette fois sous GV et Génois. Pendant que nous préparons le spi, nous choisissons une route plus lofée, dans le couloir inter-îles (entre Sao Vicente et San Anton), de manière à faire de la vitesse.

Une fois le spi asymétrique en place, nous abattons en prenant bien soin de laisser San Anton à notre tribord et suffisamment loin pour ne pas subir son dévent.

L’effet Venturi qui devrait s’étendre sur 50 miles au Sud-Ouest ne fonctionne pas, CAT’LEYA tire des bords nous croisons et recroisons la flotte… et ça marche !

Petit à petit nous reprenons les autres concurrents mais notre stratégie est de partir dans le Nord, il nous suffit d’attendre d’être suffisamment loin de San Anton…

J’ai bien étudié la météo, et une onde tropicale d’Ouest se présente… très petits airs en prévision sur la route orthodromique que pourtant tout le monde va suivre sauf 3  bateaux, CATLEYA, SHAMAL et MARIELA. J’apprendrai plus tard qu’ils sont routés par un routeur « professionnel ».

routage1

Et il faut aller vite car la dépression va ensuite partir vers le Nord et il nous faut profiter du vent qu’elle amène avec elle (sens inverse des aiguilles d’une montre au Nord de la dépression donc bon pour nous pour faire de l’Ouest !)

Les jours qui vont suivre sont durs pour le moral nous dégringolons jusqu’à la 55ème place !

Mais je rassure l’équipage, ça va payer !

Derrière SHAMAL et MARIELA on « jeté l’éponge » ils sont partis vers l’Ouest ce qui pour moi est à ce moment la pire des stratégies. Effectivement à l’arrivée, ils auront fait beaucoup de moteur…

Le routage du 23 Novembre avec les gribs montre bien la dépression ainsi que les conditions plus que faibles qui sévissent sur la route directe…

routage23

Nous continuerons ainsi notre montée jusqu’à la latitude des Bahamas, tandis qu’à terre tout le monde pense que le skipper à pété un câble !

J’enverrai même un mail à l’ARC : « Nous venons de croiser des baleines, des pingouins, des lions de mer… Portons nos combinaisons arctiques… Finalement nous partons sur Cheasapeake Bay ! »

et recevrons en réponse : « Attention aux icebergs… »

Nous avons du vent, la mer est belle et CATLEYA file bien plus vite que tout ceux « d’en bas »… Le moral est au beau fixe, nous remontons inéluctablement dans le classement et avons une pensée émue pour les heures moteurs évitées…

Nous nous surprenons à penser à une arrivée dans les 10 premiers, mais je tempère notre optimisme car, depuis le départ, je sais que l’arrivée sera compliquée par une dépression qui va traverser l’Atlantique….

Les nuits c’est le festival des grains, éclairs, pluie battante, saute de vent… Il faut gérer, on se détourne, on affale, on fait du moteur en fuite, etc.. Heureusement qu’il y a le radar pour repérer et suivre les déplacements des grains.

Un soir nous apercevons RAMBLER 88 à l’AIS, à quelques 20m miles de notre position, notre stratégie était donc bonne ! Il battra finalement le record de l’ARC !

yb1123

img_0472

Nous attaquons la descente plus difficilement et tout à coup plus de GV, la drisse s’est cassée !

Il faut monter au mât (27mètres au-dessus du niveau de la mer) en plein Atlantique et qui s’y colle ? Moi bien sûr, moteur et CATLEYA file vent arrière pour minimiser les mouvements de roulis et de tangage. Il nous faudra quelques heures pour repasser une nouvelle drisse et repartir…

Mais ce n’est pas fini, le lendemain de nouveau GV en bas, cette fois c’est la sangle de têtière qui s’est décousue (décidément, notre maître-voilier a des problèmes avec le coutures ! ) fixation de fortune il faut que ça tienne… et ça tiendra !

img_0473

Les 2 derniers jours nous serons au près…

meteoarrivee

Finalement nous arriverons le 30 à 9h03 locales soit 13 jours après notre départ de Mindelo, 4ème de la flotte,  avec peu d’heures de moteur par rapport aux déclarations des concurrents honnêtes.

Et oui, il faut savoir qu’une heure moteur coûte 1,8 heure mais que le nombre d’heures est purement déclaratif.. Comme chaque année les tricheurs sont nombreux… et leurs motivations parfois peu claires… Ainsi le premier arrivé déclare 5 heures et en réalité a fait du moteur pendant 11 jours sur l’orthodromie (dixit les 2 membres d’équipage très remontés de leur expérience de motor-sailing). La skipper est un ancien propriétaire de bateau moteur, il sait faire. (Lors de notre première rencontre à Madère, ils nous confiait ne pas savoir utiliser un spi. Pour leur premier test, ils avaient tout simplement mis les écoutes et envoyé… sans les bras. L’affalage rendu nécessaire immédiatement a été compliqué vous imaginez…)  Comment est-ce possible? Un Lagoon 450 emporte 1000 l de gas-oil, celui-ci avait plus de 500 l en jerricans, il utilisait un seul moteur, consommation estimée à bas régime 3.5l, cela laisse de la marge pour le groupe électrogène… Et cela suffit pour créer un vent apparent  qui permet de naviguer avec un code 0 au largue ! Tout ça pour se venger de l’ARC d’une quatrième place dans le leg 1 car le premier aurait fait plus d’heures moteur que déclarées. A sa décharge cela fait des années que les classements sont « pourris » par les tricheurs au moteur et rien ne change au niveau  de l’ARC ! Et pourtant là c’est évident, le bateau a suivi rigoureusement l’orthodromie, il suffit de comparer sa vitesse avec les bateaux voisins pour se rendre compte de la supercherie… qui plus est au code0 alors qu’il possède un Parasailor…

heuresmoteur

Quant à la pêche, elle ne fut pas « miraculeuse », 12 touches dont un espadon remonté à quelques centimètres du bateau, qu’un coup de queue opportun aura vite remis à flot… Et 2 prises, 2 barracudas dont un beau spécimen, auront tout de même agrémenté notre quotidien fort gouteux.

pechemiraculeuse

Nous avons testé de nombreuses configurations de voile rendues possibles grâce aux 2 tangons et aux 3 fixations installées sur CATLEYA.

Ainsi se termine notre ARC+ 2016 !

un Catamaran autour d'un monde bleu

Translate »