Tour de la Nouvelle-Zélande (11) : Breaksea Sound

Breaksea Sound est la porte d’entrée vers Dusky Sound car les 2 fiords sont reliés par Acheron Passage. La houle de sud-ouest déferle à l’entrée de ce fiord ce qui lui valût le nom de « Brfeak-sea-isle » donné par le Capitaine Cook.

Il comporte 2 bras, Brougthon et Vancouver Arm, encore une histoire avec le Capitaine Cook…

Ce bras de mer avait tout d’abord été baptisé par Cook ‘Nobody knows what’ car il n’avait pas eu le temps de l’explorer et de savoir s’il était relié à Doubtful sound. En 1791 Le Capitaine George Vancouver (celui qui navigua le long de la côte Ouest du Canada à la recherche du passage Nord-Ouest et en l’honneur duquel furent baptisées l’ile et la ville de Vancouver ) réussit à terminer son exploration et le rebaptisa ‘Somebody knows what’. Le nom actuel fut donné en l’honneur de George Vancouver.

Nous nous dirigeons vers Beach Harbour et passons devant Sunday Cove, juste à l’Est de Acheron Passage et où se trouve une barge pour les pêcheurs qui sert de « pompe à essence ».

 

Nous décidons d’aller explorer en annexe les bras de mer tout au bout de Breaksea… Nous rencontrons un groupe de phoques qui batifolent sur un rocher affleurant.

Puis il est temps de lever l’ancre vers l’Acheron Passage.

Jusqu’à présent, nous avons été gâtés par la météo si ce n’est une nuit avec des vents forts…

Le Fiordland est située au Sud-Est de l’île du Sud, aux alentours des 45° de latitude sud, autrement dit, la météo doit être une préoccupation constante. N’oublions pas le dicton « 40 èmes hurlant, 50 èmes rugissant ».

L’oscillation El Nino/La Nina y a un effet considérable, durant les périodes El Nino, l’océan est plus froid dans l’Ouest du Pacifique Sud. L’activité des basses pression est faible tandis que les hautes pression dominent le centre et le Nord de la mer de Tasman. La Nouvelle-Zélande est fréquemment traversée par des fronts froids venant de la mer de Tasman accompagnés de vents du Sud-Ouest. L’île du Nord est dominée par des hautes pression tandis que l’île du sud est plus ventée et les températures plus basses.

A l’inverse lors des épisodes La Nina, l’océan est plus chaud dans la mer de corail/Ouest tropical du Pacifique Sud et conduit à la formation de tempêtes du Nord de la mer de Tasman au sud-Ouest des Fidji se déplaçant Sud ou Sud-Est vers l’île du Nord tandis que les hautes pressions s’installent sur l’île du sud. 

« Durant La Nina vous allez dans l’Ile du Sud, durant El Nino vous passez l’été dans l’Ile du Nord.”

2022 est un année à prédominance el Nina et nous aurons un temps magnifique, quelques coups de vent et  jours de pluie seulement, une véritable aubaine pour visiter le Fiordland !

La première question qui de pose lors du Tour d’une île est de savoir dans quel sens le faire ?

La route Ouest bien que beaucoup plus courte en distance offre très peu d’abris. Les vents de sud-ouest et la houle conséquente issus des 50èmes hurlant rendent la route par la côte Est de la Nouvelle-Zélande plus attractive a priori (sens horaire) mais c’est vrai jusqu’à Stewart Island, ensuite rejoindre le Fiordland par le détroit de Foveaux est une autre histoire….

Les Alpes du Sud ont également une influence majeure car elles sont une véritable barrière que les vents doivent contourner… Ainsi un vent de Nord-ouest tourne au Nord au nord du Fiordland, puis repasse Nord-ouest vers Puysegur au Sud du Fiordland pour virer Ouest dans Foveaux Strait (entre l’île du sud et Stewart island).

Nous avons choisi l’option côte Ouest et bien nous en a pris car toutes les navigations ont pu être faites à la voile, les voiliers rencontrés qui remontaient la côte Ouest ont à l’inverse fait beaucoup de moteur… Il nous a fallu 2 jours pour rejoindre New Plymouth depuis le Nord et 2 jours de Nelson au premier fiord, Milford (environ 400 Miles chaque fois). Les vents ont été modérés et la houle de Sud-Ouest n’a jamais été un obstacle. Il faut bien sûr être prudent sur les fenêtres météo, car elles sont de courte durée compte-tenu de la fréquence de succession des fronts entre les anticyclones qui apporte des vents souvent tempétueux de Nord-Ouest suivis de pluie puis d’une bascule au Sud-Ouest.

Tour de la nouvelle-Zélande (10) : Doubtful Sound

Le Capitaine Cook nomma ce fiord Doubtful Harbour lors de son premier voyage au Fiordland en 1770, Il pensait en effet qu’il serait très difficile de sortir à la voile sans vent d’Est et ne s’y aventura donc pas. Le nom Māori de ce fiord est Patea, le son du silence.

En fait l’entrée vers Doubtful se fait par un autre fiord qui lui et connecté, Thompson Sound. Et, devinez qui baptisa ce fiord… notre fameux John Grono toujours en l’honneur du propriétaire du navire Governor Bligh, j’ai nommé Andrew Thompson de la Galle du Sud d’Australie !

Si vous suivez, vous avez du remarquer que ces navigateurs venaient tous d’Australie, la plupart du temps pour la chasse à la baleine ou aux phoques. C’est d’ailleurs pour cela que l’histoire de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande apparaît bien plus riche que celle du Nord.

Nous quittons donc Charles Sound pour Thompson Sound et apercevons l’entrée de Nancy Sound.

La pluie des jours précédents nous gratifie une nouvelle fois d’une guirlande de cascades tout le long de Thompson Sound.

Nous décidons d’aller tout au fond, Deep Cove baptisée ainsi à cause de profondeur qui était telle qu’il n’y avait pas de mouillage possible…

Doubtful sound est l’un des  2 seuls fiords  à être relié au centre de l’île du Sud, Queenstown, via une route, un ferry sur la lac Manapouri puis une route… C’est donc une destination touristique prisée et de nombreux bateaux-charters y organisent des excursions. Il est aussi possible de se faire livrer des courses et de faire une excursion vers la lac Manapouri.

La route jusqu’au lac nous offre de belles vues sur Deep Cove et les montagnes alentours.

La construction de cette route a été l’objet d’une grande controverse par le passé… En 1950, une compagnie australienne proposa d’installer une usine de fabrication d’aluminium à Bluff en utilisant la bauxite du Queensland en Australie et de l’hydro-électricité que produirait un centrale exploitant le Lac Manapouri. (Le premier projet d’usine hydro-électrique datait de 1904 !) Un tunnel de 10 kilomètres serait creusé entre le Lac et Deep Cove pour assurer le débit d’eau grâce à une différence d’altitude de 166 mètres et donc la production d’énergie nécessaire. La profondeur de Deep Cove permettait en effet de faire entrer un navire important permettant de livrer les turbines. Les calculs des ingénieurs s’avérèrent erronés, Il fallait donc augmenter le nombre de turbines et agrandir le tunnel… L’opposition déjà virulente des Maoris s’accrût à tel point que le projet devint un enjeu aux élections nationales suivantes et fit chuter le gouvernement… Finalement un solution technique fût trouvée, amélioration de l’état de surface du tunnel afin de diminuer la traînée engendrée et augmenter le débit d’eau, et le projet pu aboutir ! Bien entendu, le coût final de la route fut plus du double de l’estimation initiale et sa construction dura 2 ans et demi…

De retour aux bateaux, nous partons vers Crooked Arm pour mouiller à Haulashore cove. De là il est possible de faire une randonnée jusqu’au fiord suivant Dagg Sound.

Puis nous remontons vers la sortie et First Arm en prévision de notre prochaine navigation.

La veille du départ, un stop à Blanket Bay pour refaire de l’eau… Cela a été la seule installation du Fiordland conçue pour les pêcheurs. Ils pouvaient y prendre quartier, d’où le surnom de « Blanket bay Hotel », puis disposer de réservoirs de carburant ou encore de congélateurs pour leur pêche…

 

 

Tour de la Nouvelle-Zélande (9) : Charles Sound

Nous quittons George Sound et prenons la mer vers Charles Sound.

Encore une fois, ce fiord a été baptisé par John Grono en mémoire de Charles Mc Laren, capitaine du « Sydney Cove », un vaisseau chasseur de phoques qui tournait dans les fiord dans les années 1810.

A propos d’histoire, voici la Légende Maori de la création du Fiordland…

Dans la tradition Maori, le dieu Aoraki, explorant les mers à bord de son canoë (waka) fit naufrage sur un récif. Les occupants du canoë, Aoraki et ses frères, Raraki, Rakiroa et les autres furent transformés en pierre ; ce sont les plus hauts sommets des Alpes du Sud. Dans le côté émergé du Te Waka o Aoraki (le canoë d’Aoraki) le dieu Tū Te Rakiwhānoa,  avec sa hache magique, sculpta les fiords à l’extrémité Sud des Alpes néo-zélandaises.

il y a aussi une légende au sujet des « sand flies », ces minuscules insectes ont la réputation d’être la peste du Fiordland. Dans la tradition Maori, après que le dieu Tū Te Rakiwhānoa  eu créé le Fiordland, la déesse Hine-nui-te-po  trouva les paysages si beaux qu’elle créa les sand-flies pour éviter que les visiteurs ne veuillent jamais quitter le Fiordland… Il est vrai que leurs morsures sont douloureuses et qu’ils sont omniprésents, faisant même renoncer certains aux excursions à terre… Nous n’avons en fait pas été vraiment gênés par les sand flies, ils sont absents dès qu’il y a du vent et un bon produit répulsif d’insectes ainsi qu’un diffuseur automatique d’insecticide à bord et dans le cockpit résolvent ce problème !

Des cormorans « Australasian Gannets », curieux, nous rendent une petite visite intéressée…

Ce fiord comporte 2 bras de mer, Gold arm que nous explorerons en premier et Emelius arm. La nuit prochaine s’annonce ventée et  2 bouées nous attendent à Gold arm. Nous aurons des vents de 35 à 40 Noeuds et donc une nuit agitée.

Le lendemain matin, plein d’eau douce près de la plateforme d’hélicoptère ! Un tuyau capte l’eau d’une rivière juste à côté…

Et nous mettons le cap sur l’autre bras de mer, Emelius arm.

La pluie de la nuit a fait naître une multitude de cascades qui éclairent les flancs escarpés et sombres qui nous entourent.

Le mouillage tout au bout d’Emelius arm est l’estuaire de la rivière Irène que nous irons explorer en annexe. L’occasion de voir une « patrouille » de cygnes noirs.

Le lendemain, partie de pêche sur Nemo-Sumo le cata de Thierry.

En 2020, pendant les premières mesures de confinement, j’ai rencontré Thierry, un Français d’origine Néo-calédonienne marié à une Néo-zélandaise et propriétaire d’un catamaran à moteur de même taille que Cat’leya. Comme moi, ils se sont trouvés « bloqués » et nous avons commencé à faire quelques navigations ensemble… Je dois reconnaître qu’au début, j’étais un peu sceptique sur le « mariage » voile-moteur, mais rapidement je me suis rendu compte que nous avions la même envie de découverte et d’exploration… Thierry navigue généralement entre 8 et 9 nœuds et nous avons pu facilement croiser de concert. Après quelques mois passés ensemble autour de Great Barrier, des Mercury et de la Baie of islands le mariage était « consommé »… Nous nous sommes projetés vers des destinations plus lointaines et pourquoi pas le tour de la Nouvelle-Zélande avec pour point d’orgue le Fiordland.

Nous rejoignons l’entrée de Charles Sound, les oiseaux nous balisent de l’activité sous l’eau, des thons rouges chassent… Finalement en peu de temps nous pêchons des morue bleues, rouges, 2 thons rouges….

Au retour je rejoins Nemo-Sumo sur le mouillage d’Eleanor island.

Le lendemain nous quitterons Charles pour un autre fiord plus au sud…

 

Emelius

 

Tour de la nouvelle-Zélande (8) : George Sound

Moins de 8 miles au Sud de Bligh sound, George sound.

Les Maoris l’ont baptisé Hou Hou (l’arbre à cinq doigts), 2 bras courts près de l’entrée puis le South West Arm au sud-ouest. C’est probablement le fiord le plus protégé du Fiordland.

C’est encore à John Grono que l’on doit le nom de baptême de ce fiord, mais cette fois, en l’honneur d’un voilier sloop qui appartenait à son ami John Palmer et naviguait sur la rivière Hawkesbury en Australie.

 

 

 

Nous nous dirigeons vers le premier bras, Anchorage Cove.

Les dauphins sont de nouveau au rendez-vous devant les étraves de Cat’leya…

Nous nous habituons peu à peu à naviguer dans ces canaux bordés de hautes montagnes, même mon drone qui peut voler à 500 mètres d’altitude est loin d’atteindre les sommets environnants…

 Que faire de mieux que de vous inviter à vous déplacer vous-mêmes dans un panorama 3D…

Le lendemain, petite navigation vers Alice Falls anchorage.

Le temps est nuageux et les paysages deviennent encore plus impressionnants.

Nous irons « escalader » la cascade qui mène au lac Alice, puis petite excursion vers le lac Katherine jusqu’à un pont de câble…

Enfin il est temps de faire notre première plongée… et première rencontre des fameuses langoustes du Fiordland…

Tour de la Nouvelle-Zélande (7) : Bligh Sound

Nous voici donc dans le Fiordland !

C’est une région très isolée, difficile d’accès située au Sud-Est de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande. Le magnétisme du Fiordland provient de la combinaison d’une nature sauvage et préservée, de paysages magnifiques où la montagne fait la part belle à la mer, d’une histoire très riche liée aux exploits du Capitaine Cook, aux chasseurs de phoques et de baleines, à l’épopée des mines d’or et de charbon,…

Du Nord au Sud, de Milford à Dusky via Doubtful Sound, l’environnement évolue d’un paysage montagneux et minéral, parfois encaissé, à une sensation d’immensité où les hautes montagnes ne jouent plus que le rôle d’écrin pour les nombreux bras de mer et les îles qui les séparent.

Le terme de « sound » qui en anglais désigne un bras de mer façonné par les rivières puis submergé lors de l’abaissement  du niveau des terres est trompeur, ici il s’agit bien de fjords creusés par les glaciers il y a environ 20000 ans. Dans Milford Sound, il suffit de lever les yeux pour apercevoir quelques glaciers et leurs neiges éternelles culminant à près de 2700 mètres !

Par ces latitudes, 45° Sud, le temps n’est pas toujours clément, et les successions des systèmes météo apportent leur lot de coups de vent et de pluie. Mais ici, la pluie est source de beauté, dès qu’elle apparaît ce sont une multitude de cascades qui éclosent sur les flancs des montagnes, une lumière zébrée de nuages qui donnent un éclairage dramatique aux paysages… puis lorsque le front est passé, la clarté du ciel sublime la nature.

La nature qui est d’ailleurs bien généreuse pour le navigateur, langoustes (que l’on a le droit de pêcher en plongée bouteille), morue bleue, thon rouge, coquilles sain-Jacques, ormeaux, moules, cerfs pour les chasseurs, etc… Il n’est vraiment pas nécessaire de remplir les congélateurs avant le départ…

Bligh Sound est 17 miles nautiques au Sud de Milford, les déplacements entre fiords sont donc faciles, même à la voile…

Le nom fut donnée à ce fiord par le Capitaine John Grono dont le bateau s’appelait « Governor Bligh » en l’honneur du gouverneur de Nouvelle Galles du Sud, William Bligh.

Nous progressons entre  2 murs de pierres et de végétation vers le fond du fiord, Bounty Heaven.

Quelques dauphins viendront nous souhaiter la bienvenue, ils sont énormes ici !

Les fonds remontent brutalement à l’estuaire de la rivière Wild Natives par l’accumulation des alluvions qui forment une boue solide.

L’attrait du Fiordland c’est aussi aussi le plaisir de se retrouver tout seul au mouillage…

 

 

 

Tour de la Nouvelle-Zélande (6) : Milford Sound, Deep Water Basin

Milfird Sound est le fjord le plus au Nord du Fiordland.

Notez qu’un anglais un « sound » s’applique à une zone creusée par l’eau dans la montagne alors que les Fiordlands ont été façonnés par les glaciers.

Deep Water basin est tout au fond de Milford Sound et offre un mouillage très protégé des accélérations de vent qui peuvent être vicieuses ici…

Nous prenons une bouée d’un ami de Thierry (le propriétaire skipper de Nemo-Sumo) qui possède l’un des bateaux de croisière qui font découvrir la région.

 

C’est aussi la fin du fameux chemin de randonnée le Milford Trtack, 33 miles à travers les montagnes qui se fait en plusieurs jours grâce aux refuges répartis le long du trajet… Nous l’emprunterons jusqu’à la première cascade le long de la rivière « Arthur river »que nous avons explorée en dinghy la veille.

Tour de la Nouvelle-Zélande (5) : en route vers les Fiordlands

Une fenêtre météo s’ouvre enfin pour descendre le long de la côte Ouest de l’île du sud jusqu’à Milford Sound le premier fjord au Nord des Fiordlands.

Nous quittons Torrent Bay pour virer Sand Pitt, une langue de dune qui nous mènera au Cap Farewell, le vent est fort mais nous n’aurons pas les rafales à 30 Nœuds prévus sur les Gribs… Le vent est de trois quarts arrière et nous fait passer le Cap Farewell à bonne vitesse.

Puis les falaises de craie laissent la place à un paysage plus brumeux. Nous mettons le cap vers le large pour être en position favorable pour la bascule prévue le lendemain.

La pluie nous accompagnera tout le long du voyage jusqu’au matin où, petit à petit, nous découvrons la côte à la faveur des rayons de soleil retrouvés.

2 jours de navigation plus tard et nous voici à Martin’s Bay, où vécut une communauté Maori dès 1650 et qui fut également l’un des sites des premiers colons anglais qui n’y vécurent pas longtemps à cause de l’isolement et des conditions difficiles dans ces contrées; nous sommes déjà par 44° Sud de latitude… Cette baie m’avait émerveillé dans le documentaire sur les Fiordlands… et le soleil apporte un éclairage nouveau beaucoup plus joyeux.

L’entrée de Milford Sound apparaît déjà, il fait beau et je ne reconnais pas les paysages sombres, humides et brumeux découverts dans le même documentaire, tout me paraît lumineux mais minéral, sauvage et tellement différent de ce qui m’a été offert de voir jusqu’à présent.

Tout autour de nous des sommets, certains à plus de 2000 mètres d’altitude, d’où s’échappent des cascades, des glaciers même. Avec cette lumière, j’ai du mal à imaginer pourquoi ce paysage tourmenté, façonné par les glaciers il y a 20000 ans porte le surnom de « Shadow land », la terre des ombres…

Depuis 1990, la région des Fiordlands fait partie du Patrimoine de l’Humanité, de sévères restrictions garantissent la perrénité de ces sites et s’accompagne de politiques touchant la pêche, les réserves marines et la protection de certaines espèces aussi bien marines que terrestres.

La remontée du fjord dure 1 heure et nous rejoignons Nemo-Sumo, notre compagnon de route au mouillage dans Deep Water Basin.

et Voici la vidéo du voyage…

Tour de la Nouvelle-Zélande (4) : Nelson et la Baie de Tasman

Nelson est réputée être le ville la plus ensoleillée de Nouvelle-Zélande … Nous aurons 4 jours de pluie continue au mouillage avec de vents forts…

Quand il ne pleut pas, la ville semble agréable à vivre avec de nombreuses pistes cyclables (plutôt inhabituel ici…), quelques maisons de style colonial et le jardin de la Reine Charlotte qui jouxte la rivière qui traverse la ville.

Nelson est la porte d’entrée au Park d’Abel Tasman, c’est un leu privilégié pour les randonnées, les refuges y sont réservés une année à l’avance; le site est vraiment magnifique.

Nous mouillons à Torrent Bay où se trouvent quelques grottes abritant des vers luisants..

 

Tour de la Nouvelle-Zélande (3) : d’Urville island

Au Nord-Ouest des Marlborough sounds, l’île d’Urville séparée de l’île du sud par la « French Pass ».

Jack le Pelorus, un fameux dauphin qui avait pris l’habitude d’accompagner les bateaux qui empruntaient cette passe, possède sa statue ici, près d’Emslie Bay.

C’est en l’honneur de Jules Dumont d’Urville, explorateur français qui le premier découvrit cette passe dans la première moitié du 19ème siècle que fut nommée l’île qui porte son nom, d’Urville island. Auparavant le capitaine Cook avait cartographié cette terre comme faisant partie de l’île du Sud…

Plus sauvage que le Pelorus sound, les montagnes qui la composent sont plus arides en cette saison et offrent une palette de couleur,  jaune ocre au vert, qui tranche avec la mer de Tasman.

Nous progressons le long de ses côtes pour atteindre Port Hardy et mouiller tout au fond de la baie.

Un peu plus au Sud, Greville Bay, le mouillage à l’entrée jouxte un lac d’eau douce.

Ce sera notre dernière halte avant Nelson.

Tour de la Nouvelle-Zélande (2) : Pelorus sound

Les Marlborough Sounds forment un véritable labyrinthe de méandres creusés par les rivières dans le relief du nord de l’île du Sud, (ce ne sont donc pas des fjords contrairement aux Fiordlands..) ce qui leur vaut le nom de « sounds ».

Pelorus sound est le plus long, il s’étend jusqu’à Havelock, la capitale kiwi de la moule et comprend de nombreux bras dont Kenepuru sound.

Naviguer dans ces magnifiques paysages est malheureusement souvent impossible à la voile… par manque de vent ou à cause des brusques changements de direction.

Portage est l’un des mouillages tout au fond du Kenepuru sound.

Nous y serons invité par Gary et Hélène à partager un dîner autour d’un cochon sauvage avec tourte leur famille. Le lendemain, pratique de la voile sur CAT’LEYA dans la baie…

World’s end (« la fin du monde ») est un havre de tranquillité où s’abritent de nombreux voiliers. Nous y voici en compagnie de Nemo Sumo,  le catamaran à moteur de Thierry avec qui nous partageons cette nouvelle aventure.

 

Plus au Nord, Port Ligart constitue l’entrée du Pelorus sound. Il faut veiller aux nombreuses fermes à moule qui occupent les rivages. Les maoris ont développé cette industrie afin de permettre à leur communauté de vivre sur ces terres et de leur assurer un travail. C’est aujourd’hui une industrie florissante et exportatrice.

Le coucher de soleil nous offrira un spectacle inoubliable…

Homestead Bay est tout au fond de Port Ligar.

 

 

un Catamaran autour d'un monde bleu

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