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Port Davey

Port Davey est la destination ultime de la Tasmanie, aucune route ne dessert cette zone, seulement quelques chemins de randonnées et une piste pour les avions légers… La nature y est sauvage et magnifique.

Port Davey a été baptisé en mémoire de Thomas Davey, nommé en juin 1812 second lieutenant gouverneur du Van Diemen’s Land, le nom colonial de la Tasmanie.

C’est la partie de Tasmanie la plus ressemblante à Steward Island, des sommets granitiques chauves, la végétation y est plutôt éparse. La rivière Davey au Nord, le chenal Bathurst à l’Est et une myriade de mouillages entourés de montagnes, les monts Stokes, Berry, Rugby, Milner, culminant à 1203 mètres.

Nous quittons Pilot Bay à Macquarie Harbour, au lever du soleil.

En mer, nous rencontrons à nouveau d’importants groupes de dauphins qui viennent danser devant nos étraves.

Après une navigation de 90 miles dans des conditions parfaites, nous entrons dans Port Davey et décidons d’aller mouiller dans Bramble Cove, à l’entrée du chenal Bathurst.

Dominé par le mont Stokes (ou mont Misery), c’est le mouillage le plus fréquenté par les bateaux arrivant ou en partance.

Le soleil couchant nous offre un magnifique tableau pour notre première nuit à Port Davey.

Le vent passe au Sud-Ouest, il nous faut trouver un mouillage plus abrité, nous partons pour Horseshoe Inlet et Casilda Cove.

Cat’leya est sécurisée par 2 lignes de mouillage arrière amarrées à terre.

Une petite randonnée nous amène à Balmoral hill et un très beau panorama sur Bathurst Channel.

Après quelques jours de grisaille, le soleil revient enfin et il nous faut penser à continuer notre voyage. La météo s’annonce favorable pour rejoindre la côte Est de la Tasmanie et Hobart. Notre dernier mouillage, Spain Bay, nous offrira encore des images mémorables…

Macquarie Harbour : la rivière Gordon

L’une des expériences les plus réputées de Macquarie Harbour est la remontée de la rivière Gordon que l’on peut pratiquer en bateau pendant près de 20 NM… Nous ferons une première halte à Heritage Landing puis près de Sir John Falls. Mouiller une ancre ici est particulièrement déconseillé compte-tenu des troncs gisant au fond de la rivière et donc du risque de ne pas pouvoir la remonter…  Nous nous amarrons donc pour la nuit au ponton de Heritage Landing où une promenade en foret nous permet de découvrir la flore locale. Juste après Heritage Landing, la rivière fait un virage : Horseshoe (fer à cheval) Bend.

Le lendemain, nous gagnons Warners Landing. Nous passons le lac Fidler, un lac méromictique ,c’est-à-dire un lac dont les eaux de surface et de profondeur se mélangent très rarement. Le lac Fidler a une couche d’eau douce recouvrant une couche d’eau salée anoxique.

Plus loin, nous passons les falaises de marbre puis l’ile Butler et enfin Warners Landing à coté de Sir John Falls où se trouve un refuge de randonnée pour les kayakistes qui descendent la rivière. Ce sera l’occasion de rencontrer notre premier serpent noir, l’une des 3 espèces dont la morsure est mortelle pour l’homme…

Nous prenons ensuite l’annexe et allons explorer la rivière plus haut jusqu’aux rapides.

Macquarie harbour : l’île Sarah

Le cycle dépression – haute pression se poursuit et une fenêtre météo favorable se présente pour descendre la cote Ouest de la Tasmanie vers Macquarie Harbour, l’une des étapes majeures avec Port Davey.

Cette nuit le vent va virer au Nord-Ouest, nous quittons Grassy juste avant la tombée de la nuit pour une navigation de 140 NM ; la houle de Sud-Ouest s’est atténuée et le passage s’annonce confortable.

Nous arrivons donc en milieu de journée à l’entrée de Macquarie Harbour : Hells Gates (les portes de l’enfer)…

L’entrée est étroite et les vagues peuvent déferler quand une forte houle de Nord-Ouest se lève, mais aujourd’hui, aucune raison de s’inquiéter. C’est l’étale de marée basse et la mer est calme. Le chenal est quand même très étroit entre Entrance Island et Bonnet Island et il vaut mieux suivre précisément les directives des instructions nautiques

Nous allons mouiller sur la berge opposée au chenal pour la nuit, King Point.

Macquarie Harbour est un vaste port naturel qui s’étend sur une longueur de 20NM du Nord au Sud pour 4 NM de large. Macquarie Harbour hébergeait une ancienne colonie pénitentiaire coloniale britannique, établie sur l’île Sarah, qui a été utilisée entre 1822 et 1833. Il paraissait en effet impossible de s’échapper ce cet endroit tant l’océan et la terre alentour étaient inhospitalières. La colonie abritait des condamnés de sexe masculin, avec un petit nombre de femmes hébergées sur une île voisine. Au cours de ses 11 années de fonctionnement, la colonie pénitentiaire a acquis la réputation d’être l’une des colonies pénitentiaires les plus dures des colonies australiennes. En fait, le nom de l’entrée du chenal ne vient pas de la dangerosité du site mais de cette réputation, les portes de l’enfer… Le lendemain nous nous dirigerons vers Sarah Island où se trouvait le pénitencier.

Deux siècles après, de nombreux vestiges sont encore présents, les cheminées construites en brique de différents bâtiments, des fours, quelques fortifications, etc… Un ancien détenu d’origine française,  Constantini, qui gagna sa liberté grâce à ses talents de peintre, témoigne de l’organisation du pénitencier. Les forçats n’étaient bien entendu  pas là par hasard, le site avait été recommandé par le capitaine James Kelly qui souhaitait y exploiter les pins de Huon dont les qualités les prédisposaient à la construction de navires. A tel point que Sarah Island devint un chantier naval important où furent construits une centaine de bateaux.

L’opération de construction navale sur l’île Sarah a conduit à l’une des évasions les plus audacieuses de la colonie pénitentiaire. En 1834, dix condamnés qui avaient aidé à construire un brick nommé le Frederick volèrent le navire non achevé alors qu’il se préparait à naviguer vers Hobart. Ils ont navigué vers l’ouest et se sont rendus jusqu’au Chili, où ils ont dû abandonner le navire à cause d’une fuite. Ils ont ramé dans la baleinière du navire jusqu’au rivage et se sont fait passer pour des marins naufragés. Quatre des hommes ont été capturés et ramenés pour être jugés pour piraterie. Cependant, ces accusations ne pouvaient pas tenir parce que le navire n’avait pas été achevé et n’avait pas été saisi en eaux libres, ils n’ont donc été reconnus coupables que de vol qualifié !

Le jour suivant, retour vers la nature à Birch Inlet, toujours pas de bateau ici mais des cygnes noirs.

 

 

 

Sorrento et les villas des millionnaires

La Baie de Philipp où se situe Melbourne fait 25 miles de long, heureusement elle est assez peu profonde et les cargos doivent emprunter un long chenal qui longe l’Est puis le Sud de la baie.

Au Sud, la « riviera »de Melbourne; Sorrento situé sur la péninsule de Mornington abrite les résidences secondaires des habitants très aisés de Melbourne. On y trouve aussi de nombreuses galeries d’art.

Le « chemin des millionnaires » longe les falaises et traverse les jardins de ces villas (au grand désespoir, je suppose, des propriétaires…)

De l’autre coté de la péninsule, c’est l’océan et le détroit de Bass, notre futur terrain de jeu !

Sydney Harbour

En quittant la Gold Coast, nous appareillons pour Broken Bay, une sorte de Golfe Du Morbihan à l’australienne, au Nord de Sydney, constitué d’une multitude de méandres de rivières.  Nous rentrons dans Cowan Creek et mouillons à Refuge Bay. Les abords sont peuplés d’eucalyptus et l’endroit est très sauvage et  calme.

Le lendemain, quelques heures de navigation nous amènent à l’entrée de Sydney Harbour,  toujours impressionnante en venant du Nord avec de hautes falaises. C’est d’ici que part la fameuse course Sydney-Hobbart. Nous aussi nous serons à Hobbart dans quelques temps mais pas en 2 jours !

Sydney Harbour est un lieu fantastique pour la voile, toujours protégé de la forte houle du large et lieu d’organisation de très nombreuses régates.Le chenal est balisé par les fameux « wedding cakes », des feux en forme de gâteaux de mariage.

Les mouillages sont autorisées dans la plupart des baies et des bouées gratuites y sont même installées. A tant qu’à faire, nous choisissons la baie jouxtant l’opéra de Sydney et le jardin botanique !

Le soir les lumières de la ville de l’illumination de l’opéra nous offre un spectacle différent.

2 jours plus tard, nous allons sur l’autre rive qui nous offre aussi un panorama sur le « CBD », le centre ville de Sydney.

Enfin une fenêtre météo qui nous permettra de descendre vers le Sud et Melbourne avant la traversée du détroit de Bass vers la Tasmanie. Nous changeons de mouillage pour nous rapprocher de la sortie de Sydney Harbour, Rose Bay et ses hydravions… qui frôlent la tête de mat de Cat’leya.

Nous empruntons un bateau bus pour nous rendre au musée maritime, ballade sur les quais et visite de la cathédrale qui n’a été achevée que récemment…

Puis c’est le départ pour Jervis Bay quelques 80 Miles plus au sud.

Le lagon Sud de la Nouvelle Calédonie

 

Le lagon de la Nouvelle Calédonie est le plus grand du monde par la longueur de son récif et le deuxième par sa superficie… Parsemé d’îlots, dont nombreux sont protégés, Aire marine ou Réserve naturelle, ils abritent une faune et une flore très variée qu’il nous tarde de découvrir.

 

Au départ de Port Moselle à Nouméa, nous mettons le cap vers l’îlot Larégnère où les tortues grosse tête viennent pondre en saison. Nous retrouvons enfin les récifs et les couleurs du Pacifique Sud.

C’est aussi notre première rencontre avec  les « tricot rayés », serpent endémique à anneaux alternés jaunes et noirs. Ils sont amphibies comme les tortues marines et stockent l’oxygène dans leur peau, ce qui leur permet de rester en chasse dans l’eau pendant une heure environ.

Malgré leur petite taille, ils affectionnent particulièrement les murènes qu’ils tuent grâce à leur venin très toxique et qu’ils avalent avant d’aller les digérer à terre durant plusieurs jours.

 

Une dépression est annoncée, nous nous déplaçons plus au sud vers l’îlot Mato, protégée de la houle et de tous les vents par son propre récif.

Sur la route, je mets une ligne de traîne à l’eau, quelques minutes plus tard, le sifflement du moulinet me fait sursauter, je remonte un petit Wahoo qui sera à l’honneur du déjeuner en sashimi huile d’olive miel…

Première plongée masque tuba, nous sommes quasiment dans un aquarium, bien entendu nous retrouvons aussi la compagnie des requins, un pointes blanches et un pointes noires, des fois que je sois en train de chasser….

Du sommet de l’îlot, une vue splendide s’offre à nous, le récif du lagon, l’île des Pins au loin, les 3 îlots Noé, Puemba et Pimba, et l’île Ouen au Nord.

Un couple de balbuzards et leurs petits s’adonnent au vol dynamique sur le pente.

L’autre belle surprise est la présence d’Impi, un Lagoon 440 sud-africain sur lequel Brent et Anna réalise aussi un tour du monde depuis de nombreuses années, avant mon départ de France c’était l’un de mes sites préférés pour préparer mon voyage. Nous passerons ensemble une belle soirée comme souvent entre « voileux » autour du monde…

Tour de la Nouvelle-Zélande (18) : White island

Lorsque nous quittons Akaroa avec du Sud-Est, une grosse dépression (ex cyclone) provenant des Fidji est encore loin au Nord mais se rapproche, plus question de s’arrêter à Gisborne qui n’est pas assez abrité, mon escale sera donc Tauranga dans la Baie de l’Abondance (« Bay of Plenty ») soit à presque 600 miles…

Au fur et à mesure de ma progression, qui est pourtant bien conforme à mon routage, la dépression accélère sa descente vers la Nouvelle-Zélande, pas question de « traîner » en route… Je passe East Cape en pleine nuit, dans des conditions de v

La Baie de l’Abondance relativement protégée de la houle de Sud-Est m’offre un mer quasi-plate et un léger vent de Nord-Est, CAT’LEYA navigue au près, allure qui ne lui est pas familière.

Ma route croise « White Island », une île volcanique baptisée par le Capitaine Cook en 1769.

Depuis les éruptions n’ont jamais cessé, jusqu’à la dernière en 2019. Le soufre y était extrait depuis 1885 jusqu’à ce qu’une éruption en 1914 y fasse 10 victimes parmi les mineurs, leur village et la mine elle-même… Celle de 2019 coûta la vie à des touristes et leur guide…

Depuis il est interdit de descendre à terre sur l’île.

C’est l’après-midi quand j’aperçois White Island, son cratère actif et ses fumerolles, je vais pouvoir lancer le drone…

A 21h30 CAT’LEYA entre dans le chenal de Tauranga, quelques jours après nous abordons Auckland et enfin le 24 avril, Whangarei pour sa remise en forme annuelle.

 

 

 

Tour de la Nouvelle-Zélande (16) : Dunedin – péninsule d’Otago

140 miles nous séparent de notre prochaine escale, Dunedin, dans le péninsule d’Otago, sur la côte Est de l’île du Sud. C’est l’une des principales villes universitaires de Nouvelle-Zélande, et celle qui obtient le meilleur classement mondial dans le pays ! Cette tradition remonte au milieu du 19ème siècle, on y trouve d’ailleurs de vieux bâtiments qui rappellent Oxford ou Cambridge…

Dunedin est aussi un port de commerce important et un petit port de pêche, Port Chalmers.

C’est là que nous mouillerons, en bordure du chenal, car, bizarrement, il y a très peu  d’infrastructure pour les bateaux de plaisance.

Et le « harbour master », finalement nous autorisera à rester là pour quelques jours dans l’attente de la prochaine fenêtre météo.

La péninsule d’Otago abrite de nombreux sites protégés pour les albatros royaux et les pingouins bleus, mais l’année est trop avancée pour espérer en voir…

La ville elle-même possède encore des bâtiments des années 1900 dont la maison Olveston qui témoigne de la vie d’une riche famille d’entrepreneurs.

Dunedin possède également un musée dont la partie consacrée à l’histoire des immigrants est la plus intéressante que j’ai pu visitée en Nouvelle-Zélande… et qui m’a permis de vous raconter quelques épisodes du Fiordland.

Tour de la nouvelle-Zélande (13) : Chalky Sound

Il est temps de reprendre la mer pour le prochain fiord; Chalky sound.

Nous passons les falaises de « sandstone » à la sortie de Dusky Sound, la mer est chaotique mais au bout d’une bonne heure, seule une longue houle subsiste. Nous sommes rapidement en vue de l’entrée de Chalky.

Les coups de vent atteignent régulièrement 45 Nœuds établis et à l’intérieur des fiords, attention,  la houle ne rentre pas mais le vent peut subir des accélérations dues au relief… Des mouillages très protégés existent dans chaque fiord, mais ils sont souvent de taille restreinte et nécessitent l’utilisation d’une ligne de mouillage arrière.  On y trouve souvent des bouées reliées par une corde à laquelle s’accrocher mais leur état souvent vétuste conduit, par précaution, à utiliser plutôt sa propre ligne terminée une chaine attachée à un arbre à terre.

Vous pourrez voir Cat’leya ainsi attachée par une ligne arrière dans North Port.

Nous nous dirigeons vers Lake Cove, un mouillage très protégé puis le lendemain North Port où se trouve l’épave du SS Stella, le bateau annexe du phare de Puysegur Point. Derrière se trouvait une usine de congélation de poisson qui fit long feu…

Nous irons explorer également South Port où se trouvent les vestiges d’une ancienne scierie « McCallum’s saw mill » (1903).