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Raïatea

20 miles vers l’Ouest et nous sommes à Raïatea. Nous entrons par la passe Punareoa au sud-Ouest afin d’accéder directement à un magnifique mouillage près du Motu (îlot en polynésien) Nao Nao.

Le lendemain nous remontons le lagon sur la côte Est et allons visiter le Marae Taputapuatea. C’est un ancien lieu de culte où les polynésiens célébraient leurs dieux, ils sont généralement constitués d’une plateforme dallée au milieu de laquelle trônait un autel. Ils sont très nombreux dans l’archipel mais leur architecture varie selon les lieux.

Pour la nuit nous mouillerons dans un petit lagon près du MotuTipaemau juste au Nord de la passe Iruru. L’occasion de récolter quelques crabes sur le motus pour le dîner…

De là nous prendrons l’annexe pour remonter la rivière Apomau au fond de la Baie Faroaa. Nous y rencontrerons André qui a crée un jardin de culture et qui nous fera découvrir de nombreux fruits exotiques et comment faire un piège pour capturer un cochon sauvage…

Un peu plus au Nord et c’est Urutora la ville principale de Raïatea surplombé par le mont Tapioi d’où une magnifique vue embrasse Raïatea et sa jumelle Tahaa. Au loin on aperçoit déjà Bora-Bora.

Les îles sous le vent : Huahine

Nous quittons Tahiti pour les îles sous le vent, la première est Huahine. Encore préservée de l’afflux de touristes car les structures d’accueil y sont peu nombreuses, elle est réputée « sauvage ». Après 80 miles de navigation depuis Moorea nous entrons par la passe Avapehi à l’Ouest dans le lagon.

Nous nous dirigeons ver le sud pour un premier mouillage à Port Bourayne.  En cet endroit les 2 îles constituant Huahine, Nui et Iti sont séparées seulement par un bras de mer que nous explorerons en annexe. Nous ferons également une ballade sur les hauteurs où nous profiterons de la nature exubérante qui nous rappelle les Marquises. C’est aussi l’occasion de récolter  papayes et bananes.

Plus au sud, la baie d’Avea, l’eau y est superbe, les fonds aussi… Au loin la houle vient mourir sur le récif en créant une couronne immaculée.

Lors d’une seconde visite, nous mouillerons au Nord près du village principal, Fare. Une averse nous gratifiera d’un bel arc-en-ciel.

Non loin sur la route qui longe le Lac Maeva, se trouvent de nombreux Marae ainsi que des pièges à poissons typiques.

Les îles de la Société : Tahiti et Moorea

Nous quittons les Tuamotus pour les îles de la Société, peu de vent mais au moins pas de foudre… les prévisions annonçant des orages les jours suivants.

A l’approche de Tahiti, nous découvrons l’île principale de la Polynésie française.

C’est à la pointe Vénus que CAT’LEYA mouillera pour la première fois dans les îles de la Société, comme l’avaient fait Wallis puis Cook…

La baie est calme et le paysage sur les montagnes de TAHITI grandiose; ce n’est pas encore la vie trépidante de Papeete…

A quelques miles de là Moorea, et les baies de Cook et de Opunohu.

Notre premier mouillage à l’extérieur de la la baie de Opunohu près du récif est superbe, de là ballade masque tuba vers une zone de nourrissage de requins et de raies…

Puis nous sortons du lagon par la passe et allons mouiller dans la baie de Cook.

De là une ballade permet d’accéder au Belvédère qui surplombe les 2 baies. Pour le retour nous empruntons le sentier des Ancêtres qui longe d’anciens lieux sacrés, les Marae.

 

Kauehi

L’équipage a désormais quitté CAT’LEYA, Tiffany est partie pour une traversée sur un monocoque ex-vainqueur de Sydney-Hobbart et Chloe reprend sa vie « normale » à Sydney.

Les Biquets viennent de quitter les Marquises après une escale de maintenance de leur bateau Voyage et nous avons convenu de nous retrouver à Kauehi un autre atoll des Tuamotus dans le Nord Est de Fakarava. C’est pour moi l’occasion de sortir par la passe Sud, et ça se passe toujours aussi bien à l’étale de basse mer, très peu de courant…

Arrivés au village, il faut aller dire bonjour à tous les amis qui sont déjà au courant de l’arrivée des Biquets, cela fait pourtant 4 ans qu’ils ne sont pas repassés; mais les Polynésiens ont de la mémoire et c’est toujours la fête lorsqu’on revient !

C’est avec Edouard et Ida que l’accueil sera le plus chaleureux et que nous partagerons plusieurs repas dont un dans le « secteur », un terrain sur un motu plus au sud où Edouard exploite le coprah. Je prendrai d’ailleurs un cours de récolte du coprah.

Un soir, je vais également découvrir la chasse aux crabes de cocotiers et bien entendu ensuite la délicieuse chair de ces crabes ainsi que le « foie gras » des Tuamotus réalisé à partir de la chair des queues de crabes; une vraie découverte gastronomique ! Mais attention aux doigts, ces crabes ont une puissance dans les pinces énorme !

Fakarava aux Tuamotus, la 2ème dimension de la Polynésie

500 miles entre les Marquises et les Tuamotus…
La Polynésie française s’étend sur une étendue plus grande que l’Europe et les distances entre zone sont d’une autre dimension.
Peu de vent mais une nuit mémorable au milieu des éclairs… à vite oublier ! Les couchers de soleil son t par contre fantastiques avec une lumière très particulière.

4 jours de mer et nous voici devant la passe Nord de Fakarava ; c’est notre première entrée dans un atoll, très prudent nous allons donc attendre précisément l’étale de basse mer. Finalement nous entrerons dans la passe sous voile, moteur en marche au cas où, pas de courant…. facile !
Les Tuamotus sont les formations géologiques les plus anciennes de la Polynésie Française, ce sont des atolls constitués de coraux qui se sont développés autour des anciennes îles. Le relief est donc très bas et les habitants très concernés par le réchauffement climatique et la montée du niveau des océans…
Motus, cocoteraies, sable blanc ou rose, les paysages changent radicalement et sous l’eau c’est le royaume des requins et des raies… Nous allons faire ici des plongées dans les passes Nord et Sud avec le fameux « mur de requins », plus de 100 requins qui chassent dans la passe à quelques mètres des plongeurs dans un décor de coraux à couper le souffle.


Après la passe Nord premier mouillage à Hirifa au Sud-Est

puis Tetamanu, passe Sud.

Les Marquises Nord : Nuku Iva

Notre prochain mouillage sera à Nuku Iva. Il y a 18 ans, je partais pour un tour de l’Atlantique rempli des conseils de nos amis toulousains les Biquets naviguant depuis en Polynésie. Il y a quelque temps je les ai recontacté pour leur faire part de mes projets puis à Panama pour les informer de mon arrivée prochaine… Notre rendez-vous est fixé à Nuku Iva dans la baie Daniel ou Taihoae à partir de laquelle il est possible de partir en excursion vers l’une des plus grande chutes d’eau du monde, plus de 600 m.

Quand nous arrivons, Voyage, le Belize 43 est bien là et je retrouve Pascale et Philippe les « catalyseurs » de cette histoire. Ils accueillent régulièrement des personnes à bord pour rencontrer des polynésiens et découvrir la Polynesie.

Nuku Iva nous rappelle Fatu Iva, les paysages ainsi que la nature y sont sublimes et les marquisiens également. Et en plus nous avons les meilleurs ambassadeurs puisque les biquets traînent leurs voiles dans le coin depuis 8 ans.

La baie d’Anaho au Nord, très protégée, est encore plus belle, ce sont en fait 3 baies que l’on peut découvrir à pied ou à cheval. Le soir dîner à terre chez l’habitant, et l’une des meilleures chèvres au coco que nous aurons dégustée !!!

Les jours défilent et il nous faut descendre pour que les filles puissent prendre leur avion de retour. Rendez-vous est pris à Fakarava avec les biquets mi-Avril.

de Hiva Oa à Ua Pou

Notre séjour à Fatu Hiva est bien trop court mais il nous faut faire les formalités d’entrée sur le territoire français, direction Hiva Oa.

Au village Atuona, c’est la civilisation qui nous rattrape et presque un retour à la métropole… des voitures, beaucoup de polynésiens qui s’affairent, d’autant que le bateau ravitailleur est passé la veille, on se croirait jour de marché ! Et pourtant Gauguin et Brel se sont installés ici.

Une fois l’administratif traité, nous partons sur Tahuata, une île très proche puis Ua Pou plus au Nord.

Nous retrouvons les paysages et l’ambiance de Fatu hiva. Encore une belle promenade vers une cascade et surtout la découverte de « Manfred Ville ».

Manfred s’est installé ici pour faire du chocolat… une vraie tuerie. Après avoir exercé de nombreux métiers il pose ses valises et plante du cacao, après des années de mise au point il réussit son premier chocolat de qualité. Nous passerons l’après-midi avec lui et sa femme polynésienne à déguster son chocolat en l’écoutant nous raconter son aventure. (Pour info, Manfred a ouvert un camping sur son domaine…)

Les Marquises, la récompense de la traversée du Pacifique !

Après 18 jours de mer sur un océan qui porte décidément bien son nom, le Pacifique, nous atterrissons aux Marquises sur l’île de Fatu Hiva dans la célèbre baie des vierges ! Il fait nuit mais la lune nous laisse entrevoir le paysage déchiqueté par les pitons maintes fois rêvés à la faveur des illustrations des revues nautiques…

Le matin, c’est un réel éblouissement, la vérité dépasse largement les photos « carte postales »… le village d’Hanavave se blottit dans une vallée encaissée protégée par de nombreux pitons rocheux, la nature y est exubérante, les nuances de vert des innombrables essences d’arbre se disputent nos regards aux reliefs d’altitude protégés par un simple duvet d’herbe.


La nature y est généreuse, noix de coco bien sûr, mangues, fruits à pain, papayes, citron, énormes pamplemousse juteux, …, chèvres et cochons sauvages ; pour peu on se laisserait aller au mystique… Et les Marquisiens sont comme elle, Jean-Pierre et Léa nous accueillent simplement et nous ferons visiter leur île très gentiment.


Plus de vingt ans que je rêve de ces îles magiques et je comprend maintenant pourquoi tant sont venus s’y réfugier et vivre, « Ah les Marquises » !
Tous les matins dans la baies des vierges les raies Manta nous offrent une danse irréelle, le soir les couchers de soleil sont à couper le souffle et la journée, balade et cueillette de fruits…