Je quitte Amorgos pour les Petites Cyclades, un magnifique mouillage dans le chenal entre les îles de Dhrima et d’Andikaros.
Seul un pêcheur était à l’ancre à mon arrivée, il part sortir ses filets les soirs et revient au petit matin pour nettoyer sa pêche.
Andikaros est inhabitée tandis que quelques chèvres se montrent sur Dhiram, autrefois propriété d’un peintre français. Les 2 îles sont très arides, je suppose qu’un berger vient donner à boire à ses bêtes de temps à autre.
La mer est cristalline, un courant nettoie le chenal au gré du vent et façonne une langue de sable que semble tirer Andiparos à sa voisine.
Le Meltem s’est enfin un peu calmé, Cat’Leya peut mettre les voiles vers Naxos. Je mouille dans la baie d’Ayios Prokopiou à quelques kilomètres de la ville principale Naxos.
Me voici sur les routes de Naxos à bord d’un scooter, quoi de mieux pour s’immerger dans le paysage… vers le centre de l’île et ses villages, Halki, Kerami et Filoti.
Au fur et à mesure que l’on prend de l’altitude, on prend conscience que toutes les constructions de l’homme vont à la rencontre du ciel; les villages qui partent à l’assaut des pentes abruptes,
et partout les chapelles bâties sur des sommets improbables comme pour se rapprocher du dieu qu’elles honorent…
Au bout de la route, le Monastère de Fotodotis. Tel une forteresse, le monastère du « Christ qui donne la luimière »se dresse au-dessus de la mer dans un site sauvage et magnifique.
Sur la route du retour, Apiranthos, un autre village perché où le marbre est le matériau omniprésent, jusqu’aux croix dans le cimetière.
La Panagia Drossani, bâtie aux 9ème et 10ème siècles est l’une des plus belles églises de Naxos.
Avant de rentrer au bateau, me voici dans le Kastro de Naxos, avec ses ruelles ombragées qui montent et puis descendent, les unes qui empruntent un passage vouté, les autres qui découvrent une placette colorée par les bougainvilliers, toutes dominées par la cathédrale catholique…